Politique (Copacabana)
À Copacabana, la politique est un jeu. L’État se gouverne plus ou moins tout seul, et l’administration est tellement peu développée que les enjeux sont plus honorifiques que réellement utilitaires (c’est-à-dire qu’une victoire électorale ne sert pas à grand-chose, mais que ça fait joli dans le curriculum vitæ).
Le Conselho de Cidade
Il s’agit du législatif, composé de 140 membres, ou Conseillers (conselhars), élus par quartiers avec la proportion d’environ un élu pour 50’000 habitants. Dans l’esprit de la population, chaque conselhar est le champion du quartier, et on s’attend à ce qu’il défende ses couleurs avec acharnement, verve et fougue, quelle que soit son appartenance politique (il vaut même mieux qu’il n’en ait pas : en moyenne, 40% des conselhars élus n’ont aucune étiquette politique reconnue).
En pratique, comme on peut le deviner, le Conselho de Cidade n’a pas beaucoup de pouvoir ; il est souvent court-circuité par l’exécutif, qui passe à la trappe 80% des décisions pour des raisons vagues et mal définies, regroupées sous le terme d’« anticonstitutionnalité ». Il sert donc plus à amuser le peuple qu’à réellement légiférer, même s’il lui arrive d’être écouté.
Le Buro del Prefeito
Le Buro del Prefeito est l’exécutif de Copacabana, composé des 30 prefeitos des différents quartiers (élus au suffrage universel et plus politisés). Il compte quatre commissions, ou ministarios, s’occupant de l’économie, des affaires sociales, de la police (Condor) et des affaires extérieures. C’est ce Buro qui règle les affaires courantes et planifie la vie de la cité.
Le Collegia de Justica
Le Collegia est la cour suprême de la Ville libre et représente l’ensemble des hommes de loi de la cité. Il a le dernier mot en ce qui concerne les différents légalistes entre Conselho et Buro. C’est un pouvoir raisonnablement indépendant des deux autres : s’il élit ses propres représentants, il doit les soumettre au Conselho et au Buro pour approbation.
Les partis politiques
L’éventail politique, comme disent les journaleux pas complètement illettrés, est large : des néo-nazis (meilleur résultat : 0.18%), aux communistes prônant la révolution prolétarienne globale (meilleur résultat : 2.3%), en passant par toute la gamme possible, imaginable et imaginée.
En règle générale, Copacabana vote plutôt à gauche. Le parti le plus représenté est l’Union Popular Copacajun (UPC), avec entre 28 et 40% des sièges au Buro, de tendance socialisante paternaliste. Suivent les Chrétiens-sociaux et la droite libérale.
Les élections
Elles ont lieu en général au mois de mars, tous les cinq ans. Celles pour le Conselho les années en 7 et 2, celles pour les prefeitos les années en 0 et 5. Les campagnes électorales sont des événements à grand spectacle, à mettre au même niveau que le Carnaval ou les cérémonies de commémoration des deux Révolutions.