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Rio & Copa

De Tivipédia
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Historiquement, ce sont deux mondes distincts : Rio de Janeiro est la ville à l’américaine, avec ses immeubles de verre, ses larges avenues rectilignes, ses boutiques de luxe. Copacabana est plus proche du modèle ibérique : maisons basses, rues étroites et tortueuses.

Dans les faits, plus de deux siècles de cohabitation ont fait quelque peu éclater les clivages. De nombreux quartiers de Rio sont populaires, branchés, alternatifs ou les trois, là où la renommée de Copacabana y a attiré moult Suppôts du Grand Capital : hôtels de luxe, clubs huppés, galeries d’art aux tarifs prohibitifs, etc.

Copacabana / Ipanema

Copacabana est devenu, après la Seconde révolution, un quartier populaire de petits immeubles – souvent des hôtels reconvertis en bâtiments résidentiels. Il ne reste plus beaucoup d’hôtels dans le quartier, mais on y trouve par contre beaucoup de chambres meublées à louer. La plus grande partie des rues est pavée et piétonne. Les véhicules individuels ne sont autorisés que sur certaines artères (non pavées) ; les bondes (tramways automatiques, voir plus loin) sillonnent tout le quartier.

C’est le grand centre culturel de la Ville libre : théâtres, salles de concerts, cinémas, bibliothèques spécialisées, centres culturels, etc. ; chaque place du quartier accueille des spectacles de rues, dans une joyeuse cacophonie. À cheval entre Ipanema et Copacabana se trouve un grand luna-park permanent, dont certaines attractions datent de plusieurs siècles et sont des pièces venues du voisin Musée des arts forains.

Autrefois le prolongement de Copacabana, Ipanema l’a remplacé dans le rôle du quartier touristique. On y trouve beaucoup d’hôtels, de résidences et des plages privées, même si c’est théoriquement interdit ; elles sont souvent la cible des bandes de juvenes, qui y organisent des compétitions sauvages de futebol ou de beach-volley. Le quartier regorge de boutiques de luxe, de restaurants huppés et de boîtes de nuit à la mode d’un peu partout. Il y a moins de rues piétonnes, moins de bondes aussi.

Leblon / São Conrado

Leblon est un quartier touristique résidentiel. Il compte quelques hôtels, mais surtout des marinas haut de gamme, avec des appartements louables au mois ou à l’année, et un petit port de plaisance. À flanc de colline, le quartier est sillonné de petites routes sinueuses et de chemins piétons en escaliers ; il y a aussi des funiculaires ou même des ascenseurs, souvent privés.

Sur les hauteurs de Leblon, entre deux falaises abruptes, São Conrado est un quartier résidentiel huppé, qui accueille beaucoup de résidences secondaires appartenant à des gens des NAUS ou d’Europe qui ne viennent à Copa que pour les mois d’hiver. Les propriétés en terrasses rivalisent de luxe et – souvent – de mauvais goût. La densité d’habitations décroît au fur et à mesure que l’on monte ; vers le haut, à la lisière avec Campo Grande, ce sont de véritables petits domaines.

Jardin Botanico

Le campus de l’Universidade Olger Sveriksen, ville dans la ville, sise au beau milieu d’une luxuriante végétation, occupe le plus clair du quartier. Mais c’est surtout, comme son nom l’indique, un parc immense, jamais très éloigné de la forêt tropicale malgré l’armada de travailleurs qui s’occupent de l’endroit. L’endroit est un lieu courant de pique-nique et de promenade le dimanche, mais on peut s’y perdre ou avoir des problèmes avec des bestioles peu agréables : serpents, araignées, moustiques, chiens errants, etc. Il est recommandé de ne pas sortir des sentiers balisés.

L’université

On a souvent comparé l’université de Copacabana – avec sa relative réclusion, ses fraternités, sororités et autres clubs pour étudiants hédonistes, ses professeurs fantasques et ses horaires de cours abracadabrants – à une université eyldarin qui aurait sérieusement mal tourné. Quoi qu’on puisse en dire, le surf n’y est pas enseigné – pas de manière académique, en tous cas.

Botafogo

Quartier populaire, Botafogo est un peu comme Copacabana, mais moins propre, moins culturel et plus pauvre. On y trouve beaucoup de maisons d’habitation avec des commerces au rez-de-chaussée, un peu dans le même style que Copacabana, et des petites places ; le quartier étant assez pentu, certaines des rues sont barrées par des escaliers, sans signalisation préalable, ce qui parfois piège des voitures ou des motards imprudents.

Les habitants de Botafogo ont le sentiment d’être les parents pauvres et mal-aimés de la Ville libre. La petite criminalité des rues sévit parfois dans les chemins de Botafogo, prête à braquer le touriste isolé et imprudent. Ce ne sont pas des méchants : si on leur donne de l’argent (au moins dix cruzados par personne), ils ne chercheront pas plus loin la bagarre.

Cosme Velho

Quartier résidentiel et artisanal à flanc de montagne, Cosme Velho est surtout connu pour ses jardins publics en terrasse, lieux de rendez-vous romantiques de la jeunesse (et des moins jeunes) de Copacabana. Certains de ces jardins ont des « spécialités » : pour couples adultères, échangistes, gay et lesbiens, groupes ethniques, etc. D’autres sont plutôt axés sur les trafics. La Condor patrouille discrètement les lieux, gardant un œil sur les trafics et les cas de prostitution clandestine.

Cristo

Cristo a toujours eu la réputation d’être le « quartier catho » de Copacabana ; la présence de l’évêché et de quelques autres bâtiments religieux y est pour beaucoup. La réputation n’est pas injustifiée : le quartier a toujours résisté à l’américanisation de Rio de Janeiro, s’accrochant farouchement à son identité ibérique et catholique. Il est principalement résidentiel, avec de rares industries et de nombreux petits commerces. L’architecture du lieu a gardé une apparence « fin XIXe siècle », qui renforce encore son côté bourgeois rétrograde.

Castorina / Malverde

Vallée dans la montagne, Castorina est parsemée de petites résidences et de villas pour la classe moyenne de Copacabana ; plus on s’éloigne du centre-ville, plus les revenus – et les loyers – augmentent. C’est un peu le quartier jumeau de São Conrado, en moins tape-à-l’œil : le tout-Copacabana y réside et les propriétés sont en général plus discrètes.

Malverde est en grande partie un quartier résidentiel milieu de gamme et calme. Il y a aussi quelques maisons patriciennes ; ce sont souvent des domaines de grandes et anciennes familles de Copacabana. Quelques rares immeubles résidentiels plus huppés, un ou deux centres commerciaux et une poignée de centres sportifs de grande taille (dont un golf) se trouvent dans les bas du quartier.

Rio

Quartier populaire et artisanal, Rio Sul est principalement composé d’habitations, de boutiques et de petits commerces ; c’est un quartier touristique. Deux ou trois business-parks y péclotent, suite à quelques scandales et disparitions ; le plus clair de l’activité vient du Santos Dumont Terminal. Au bord de la mer, on trouve un grand parc et une plage publique très fréquentée en dehors des heures de bureau. Liberta Avenue est un grand boulevard, qui est à Copacabana ce que la Promenade des Anglais est à Nice ou la Croisette à Cannes.

Rio Norde est le secteur industriel de Rio, avec beaucoup d’entrepôts et un port de pêche. On y trouve bien sûr des habitations, souvent de piètre qualité. Quelques hôtels borgnes et des bars glauques pour pêcheurs ivres renforcent la mauvaise réputation du quartier. Le nordaroma – l’odeur persistante de poisson – fait le plus gros du mauvais karma de Rio Norde ; particulièrement insistante pendant l’été à cause de la chaleur, elle tend à se répandre vers l’intérieur des terres et à causer des mouvements d’humeur parmi les populations touchées. C’est un peu l’équivalent local du föhn.

Rio Centro et Rio Este sont les deux quartiers des affaires de Copacabana. Ils comptent de vastes rues, de grands immeubles de bureaux, des centres commerciaux bigarrés, des business-parks, mais aussi des habitations et des centres de loisir (restaurants, boîtes de nuit). Beaucoup des administrations de Copacabana s’y retrouvent. Le secteur n’a rien à envier aux villes nord-américaines, sinon qu’il y a moins d’armes à feu et que l’activité ne s’arrête pas brutalement à six heures du soir. C’est tout de même plus cosmopolite que typiquement copacajun.

Principalement un quartier d’habitations, Rio Oeste compte beaucoup de résidences HLM, ainsi que quelques quartiers de villas. Les rues sont agrémentées d’espaces verts, de places de sport, et de mobilier urbain destiné à amuser les enfants et emmerder les chauffards. C’est un quartier prévu pour que les gens aiment y vivre. Il y a bien sûr quelques zones d’ombre – immeubles en voie de démolition, projets urbains arrêtés par une pénurie de fonds et occupés par des peu fréquentables – mais elles restent rares et peu étendues.

Mountains / São Cristovão

Mountains est un quartier résidentiel HLM, principalement composé de petits immeubles en terrasse ; c’est le Copacabana des ouvriers, des fonctionnaires et de la petite bourgeoisie. Les immeubles sont souvent des cages à lapin, construites à des époques où les promoteurs avaient le choix entre faire du joli ou de l’habitable. Les conséquences auraient pu être catastrophiques, si la Ville n’avait pas fait de Mountains un quartier à visage humain : le quartier compte un nombre inhabituel de théâtres, cinémas, centres culturels et équipements sportifs. De fait, les « Mountaineras » vivent plus volontiers dans la rue ou les centres commerciaux et culturels que chez eux, les appartements n’étant faits que pour dormir.

Autre quartier populaire – sauf auprès des autorités de la Ville libre – São Cristovão était, à l’origine, une favela ; il est devenu une favela, pour ensuite être successivement une favela, une favela, et enfin une favela. Aujourd’hui, surprise, c’est une favela. La ville, qui y a pourtant investi des quantités invraisemblables de capitaux, refuse depuis une quarantaine d’années de mettre un centavo d’argent public dans ce tonneau des Danaïdes urbain, soupçonnant fortement les « Cristovanios » de le faire exprès.

São Cristovão reste donc un quartier aux habitations construites un peu n’importe comment par la lie des entreprises de travaux publics locales. Parfois ça s’effondre, et le lendemain, c’est reconstruit. Sans être véritablement dangereux, São Cristovão n’est pas un endroit très agréable à visiter. Les autochtones font tout pour mettre le touriste mal à l’aise ; comme à Botafogo, les juvenes racketteurs sont une nuisance mineure. On soupçonne plusieurs mafias de se partager l’endroit, avec ses animations nocturnes plus ou moins tolérées. C’est un quartier où il est très facile d’entrer sous un nom et de sortir sous un autre.

Imperial / Frontera / Niterdi

Patchwork de secteurs d’artisanat, industriels et résidentiels, Imperial est un assemblage de trois quartiers aux identités très différentes et, depuis, les habitants ne se sont pas privés de rappeler au reste de Copacabana tout le mal qu’ils pensaient d’eux.

De grandes parties du quartier sont anciennes et plus ou moins mal réhabilitées ; des blocs entiers pourrissent gentiment sans que personne ne sache trop bien qui en est au juste le propriétaire et les transporteurs professionnels ne viennent dans certaines rues qu’avec des véhicules tous terrains, rapport à l’état de la chaussée. Il a néanmoins ses charmes – pour qui supporte le post-industriel post-moderne, les briques rouges et les poutrelles apparentes – et même ses franges à la mode, avec lofts et boîtes de nuits branchées.

Frontera est une ancienne zone résidentielle, détruite pendant la Seconde révolution et transformée en secteur industriel. C’est là que se situe l’entrée/sortie principale de l’autoroute intercontinentale IC7, qui se prolonge vers le Santos Dumont Terminal en zone franche (pas de sortie avant l’autre douane). Les douanes et toute l’administration y occupent une grande place, de même que les entrepôts de toutes sortes, et bien sûr les échangeurs d’autoroute.

Niterdi a une histoire chargée : ancien camp de réfugiés, ancien ghetto mutant, il est resté longtemps à l’abandon avant une reconversion en quartier d’habitations avec un secteur artisanal. Le front de mer, sur la baie, compte nombre d’usines à l’abandon ; beaucoup de trafics passent par ces friches industrielles. L’industrie locale est surtout de la culture maraîchère. Pour tout dire, certains coins de Niterdi servent aussi de prison, ou pour être précis, de camp de travail puisque les travaux forcés sont la norme à Copacabana.

De fait, le quartier traîne derrière lui un mauvais karma massif. Réputation très exagérée, que les autochtones ne font pas grand-chose pour dissiper. De fait, on ne sait pas si c’est juste pour préserver leur tranquillité ou parce qu’il y a vraiment quelque chose...