Paris sous terre
Beaucoup de villes terriennes ont une vie souterraine particulièrement active, mais aucune n’arrive à la cheville de Paris pour ce qui est des mystères qui hantent les sous-sols de la ville. Entre les Catacombes, les anciennes carrières, les bunkers datant d’une des quatre dernières Guerres mondiales, les lignes de métro abandonnées et les égouts, il y a de quoi faire.
Il existe une administration qui a la charge de la surveillance des souterrains de Paris : l’Office spécial du Cadastre pour les affaires géologiques, département 3 – plus connu sous le sobriquet de « Bureau des Catacombes ». S’il est censé réglementer l’usage des sous-sols, il s’occupe surtout de s’assurer de l’intégrité structurelle de la ville, afin d’éviter un effondrement catastrophique ; au reste, les postes y sont convoités, car très exposés à la corruption et à la découverte de secrets monnayables, mais le Bureau reste inflexible sur tout ce qui touche à la sécurité.
Il existe notamment des rames de métro « privées », qui circulent sur certaines des voies du Métropolitain originel, celles qui n’ont pas été reconverties au moment du passage au standard européen MTV. Ce sont souvent des motrices sur pneu d’époque, reconditionnées et aménagées avec grand luxe. On parle notamment de la « Ligne 69 », un lupanar ambulant qui se déplace à la demande de ses (richissimes) clients.