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Société (Copacabana)

De Tivipédia

Ce qui frappe à Copacabana, c’est la jeunesse de la population. Non seulement sa jeunesse biologique (la moitié de la population humaine a moins de 50 ans), mais aussi sa jeunesse d’esprit. Les papys font de la planche à roulettes, les mamys sortent en boîte, les parents quadras forment de redoutables équipes de beach-volley, etc. En bref, les Copacajuns sont des grands enfants – et personne ne songerait à le leur reprocher.

Melting-pot culturel

Copacabana a pendant longtemps été un point de rencontre pour différentes cultures terriennes, le rendez-vous des libres-penseurs et des exclus de la planète. Au demeurant, avant la Troisième guerre mondiale, le mélange était déjà corsé : Amérindiens, esclaves africains, colons européens et autres expatriés. Puis sont venus s’y greffer les nord-Américains et les réfugiés européens, puis les déracinés d’Islam et d’Afrique après l’invasion highlander. Enfin, ce sont maintenant les extra-terrestres, qui font de Copacabana un de leurs points de chute terriens.

Le problème principal de Copacabana est de ne pas avoir de « creuset » préétabli, pas de point commun sur lequel toutes ces cultures peuvent se greffer et en former une commune. D’un autre côté, c’est aussi un avantage : il n’y a pas d’uniformisation de la culture. Chacun emprunte aux autres ce qui lui plaît. Cela donne des mélanges plutôt détonants, notamment dans le domaine des arts en général – de la musique et de la cuisine en particulier.

Les ethnies de Copacabana

S’il n’y a pas réellement de ghettos ethniques à Copacabana, les différentes cultures qui cohabitent dans la ville ont leur identité propre. S’il y a assez peu de gens « pur sucre » (tout le monde ou presque est métissé), la plupart des résidents se rattachent assez vite à une de ces multiples cultures.

  • Copacajun : terme générique désignant les habitants de Copacabana, on l’emploie aussi pour spécifier, soit un habitant du quartier de Copacabana, ou alors quelqu’un qui vit depuis tellement longtemps dans la Ville libre qu’il ne lui reste plus beaucoup d’éléments culturels définis.
  • Carioca : habitant de l’ancienne Rio de Janeiro. Les Cariocas ont, pour les Copacajuns, une connotation un peu négative de « gens chiants ». En général, le Carioca moyen est plus riche et plus sérieux que la moyenne des Copacajuns.
  • Gringo : Européen d’origine ; désigne aussi les nord-américains blancs. Les Gringos font un peu tache dans la population bigarrée de Copacabana, mais ils sont rares. On parle aussi de gringos pour les touristes (auquel cas on ne met pas de majuscule).
  • Yanquis : Américain, principalement immigré pendant les Années d’Ombre ; beaucoup de Cariocas sont des Yanquis. Les Yanquis ont la réputation d’être l’absolu du chiant, les rabat-joie ultimes. C’est aussi un groupe que l’on trouve assez souvent dans le haut de la société, surtout les milieux économiques.
  • Napis : pour « native people », en d’autres termes, les Indiens. La population de Copacabana a un point de vue ambigu sur les Amérindiens : on leur reconnaît la préséance sur le continent et donc pas mal de droits, notamment celui de casser les pieds aux Highlanders ; il est même assez classe de se dire de sang indien. Les Napis sont cependant considérés comme des fouteurs de merde.
  • Afros : par sa taille et sa solidarité, la communauté africaine est le plus important des groupes ethniques de Copacabana. L’influence de la culture africaine est sensible partout ; elle est cependant assez fermée aux non-Afros, même limite ghetto par moment. Ce qui agace beaucoup la Condor, notamment à cause des structures quasi-mafieuses qui s’y montent souvent.
  • Eldares : comme beaucoup de Terriens, les Copacajuns ont du mal avec la syntaxe eyldarin et ont du coup « lusitanisé » le nom des Eyldar en « Eldares » (prononcer : « ell-darech »). La communauté eyldarin (incluant les Atlani et les Ataneyldar) de Copacabana est aussi une communauté fermée : s’il est raisonnablement facile d’y entrer, peu de non-Eyldar osent le faire.

Cariocas vs. Copacajuns

Plus que des quartiers différents, Rio et Copa, ce sont des mentalités différentes. C’est tout au moins le sens d’un des plus vieux clichés de la Ville libre – savamment entretenu par les deux parties. Plus qu’un cliché, c’est du folklore.

Ainsi, les Cariocas sont des gens sérieux, à l’éthique de vie très américaine. Ils ont une petite vie prudente et bien rangée, avec quelques instants de folie ça et là – dont ils ont vite honte. Ce sont des cadres, des notables, des fonctionnaires et des professions libérales ; des gens plutôt aisés.

Les Copacajuns sont eux bohêmes et fantasques. Ils vivent à la limite de la légalité – dont ils n’ont rien à foutre – et connaissent les Condors qui viennent les arrêter par leurs prénoms. Ce sont des artistes, des étudiants, des vagabonds et des petits criminels ; pas des gens méchants, mais pas des gens très fréquentables non plus.

Langues

La langue officielle de Copacabana est le portugais copacajun. À la base, c’est du portugais brésilien mâtiné d’espagnol, d’anglais, et de quelques mots et expressions swahili et eyldarin. Comme pour toutes les nations de la Sphère, les documents officiels sont aussi disponibles en anglais galactique, langue parlée par à peu près tout le monde dans la Ville libre.

L’espagnol dit « latino », dialecte parlé un peu partout en Amérique du sud, est compris par une bonne portion de la population. Pas mal de gens parlent aussi quelques mots de swahili unifié et/ou d’eyldarin (surtout des insultes et jurons...). Parmi la pègre, on emploie souvent des dialectes indiens pour mystifier la police – ce qui est souvent peine perdue : bon nombre de Condors connaissent ces langages.

Nationalité

À Copacabana, « nationalité » se confond avec « résidence » ; en d’autres termes, toute personne ayant résidence à Copacabana en est aussi citoyen. Dans les faits, c’est plus taquin : ça implique de payer des impôts. Ça ne veut pas dire qu’il faut payer (dans le cas présent, des impôts) pour être citoyen de la Ville libre, mais que si on est citoyen, on paye des impôts – et Copacabana n’est pas vraiment un paradis fiscal. Des accords internationaux avec la plupart des nations de la Sphère permettent d’éviter les conflits de double taxation.

Comme être citoyen de Copacabana n’implique pas de renoncer à sa nationalité originelle, c’est un peu comme une double nationalité ; comme en plus les prérequis sont assez minces, il est modérément facile à qui en a les moyens de s’offrir une nationalité copacajun – et légale, en plus ! Seulement, ce genre de petit jeu n’est pas passé inaperçu aux yeux d’un peu tout le monde : le passeport de Copacabana est à peine mieux considéré qu’un laissez-passer de la FEF.

La frange

Rien n’oblige donc un habitant de Copacabana à s’enregistrer auprès des autorités ; en contrepartie, rien n’oblige les autorités à lui venir en aide en cas de besoin... En clair : on a le droit de vivre en dehors de la société, mais il faut assumer. Près d’un tiers de la population estimée de Copacabana vit hors statistique.

Ce genre de point de vue a déjà valu à Copacabana des échanges houleux avec le voisinage – et même le reste de la Sphère. De même, un certain nombre de petits malins en ont profité pour tenter de faire de la Ville libre un fleuron de la « libre entreprise » ; cette dernière approche ne fonctionne pas très bien : les autorités disposent tout de même d’un arsenal législatif assez développé pour contrer l’ultralibéralisme.

Néanmoins, Copacabana accueille un grand nombre de gens, souvent très pauvres, qui, pour des raisons diverses, passent entre les mailles du filet social : migrants, nomades, clochards, petits criminels, etc. Cette frange de la population (non négligeable, donc : plusieurs millions de personnes) fait l’objet d’une surveillance discrète de la part de la Condor – qui dit-on recrute même dans ses rangs les éléments d’une brigade spéciale : les Deregs.

Ce ne sont pas les seuls à s’occuper des résidents non enregistrés : si les services sociaux n’ont pas l’obligation de leur fournir les services auxquels ont droit les citoyens, la plupart d’entre eux le fait quand même, dans la limite des infrastructures et des budgets disponibles. En clair : si on peut, on fait. De même, nombre d’organisations caritatives privées sont aussi là pour porter secours à ces gens ; parfois, ces organisations cachent des arrière-pensées moins avouables : idéologiques (parti ou religion), économiques (main d’œuvre bon marché) ou criminelles, mais c’est rare.