Willsperburst, Atchkinson

Atchkinson Willsperburst (2039-2132) est un grand nom de l'histoire militaire des NAUS, et un des héros de la Quatrième guerre mondiale. Texan d'origine, élève-officier fort turbulent, il se signala très tôt pour sa grande... bouche et par sa propension (et son indéniable capacité) à démolir les choses. Du point de vue de la doctrine, il avait deux notions qui guidaient sa pensée : celle de l'overwhelming firepower, et "le dieu de la guerre, c'est l'artillerie" (Iossif Dougatchvili, dit Staline). Tout ceci dans un patriotisme borné, essentiellement fondé sur le fait qu'Atchkinson Willsperburst ne se donna jamais la peine de se forger un autre idéal politique que celui-là, dans lequel il avait baigné depuis l'enfance.

Lorsque la Quatrième guerre mondiale (seconde époque) commence en 2071, Atchkinson Willsperburst est un jeune officier de 22 ans. Il combat en Amérique du Sud dans un régiment d'artillerie texan, où il se signale par sa bravoure confinant à la folie, sa volonté et sa capacité à "leur en foutre plein la gueule" (sic). En un an, aidé par ses faits d'armes et par les pertes, il monte vite en grade. La campagne de Panama le trouve colonel. Il y brille tout particulièrement en repoussant une offensive highlander avec son seul régiment, tenant jusqu'au bout et au-delà. Dans une guerre, il faut des héros : Atchkinson Willsperburst était parfait pour ce rôle. Il fut promu général, abondamment décoré, et il entra dans le panthéon militaire texan. Ses soldats le surnommaient avec humour "At' Will'" ; il est vrai que la devise d'Atchkinson Willsperburst était "Fire at will !".

Il devint très vite un habitué des journaux militaires, qui le comparaient souvent à Patton, Theodore Roosevelt...

L'Histoire a retenu ses phrases héroïques et viriles, typiquement texanes, telles que :

• "J'aime les Highlanders, je leur fais bouffer du 155 tous les matins, c'est bon pour la santé"
• "Les problèmes ordinaires se résolvent avec un obus, les autres avec plusieurs"
• "Je crois que Dieu a créé les canons, et qu'il a créé les Américains pour les manier"
• "Faites-moi confiance, je vais vous mettre en place un bon hache-bidoche et quand le Highlander y frottera son nez, il en sortira du bifteck"
• "Mieux vaut un canon qu'un trou d'obus" (cette dernière phrase étant rarement évoquée, cependant).

Il participa, bien sûr, à la contre-attaque de 2089 ; il est alors général d'armée. On lui doit la prise de Varsovie et de plusieurs autres villes... du moins, de ce qui resta d'elles après le bombardement monstre qu'il orchestra pour le début de l'offensive. Nul doute que ce bombardement coûta fort cher aux Highlanders et les "sonna" durement, mais à cause de lui, le nom d'Atchkinson Willsperburst suscite en Europe de l'Est moins d'enthousiasme et d'admiration qu'aux NAUS, c'est le moins qu'on puisse dire...

Par la suite, At' Will' continua son ascension et finit par devenir général à cinq étoiles, chef suprême de l'artillerie. Il ne participa à aucune autre guerre, mais fut encore impliqué, quoiqu'indirectement, dans une affaire assez... particulière. En 2098, dans un climat de méfiance générale due aux attentats terroristes, un incident de frontière assez mineur eut lieu entre le Texas et la CASR. À cette occasion, avec une immodération toute texane, un des principaux journaux du pays titra : "FIRE AT WILL !". Les artilleurs crurent qu'on en avait à leur général chéri, Atchkinson Willsperburst dit At Will. Une mutinerie eut lieu et, l'artillerie – texane, de surcroît – étant ce qu'elle est, il y eut quelques morts et pas mal de destructions avant que l'on éclaircisse l'affaire. Celle-ci fit beaucoup rire le reste du monde et la CASR en particulier ; un politicien centraméricain anonyme décréta à l'époque que, si les Texans savaient faire un usage correct des majuscules, cela ne serait pas arrivé.

Malgré cet épisode malheureux duquel il n'était au reste guère responsable, Atchkinson Willsperburst eut droit, à sa mort, à des funérailles nationales. Son nom est encore aujourd'hui couramment évoqué avec émotion dans les écoles militaires américaines. Dans les autres aussi, mais plutôt comme exemple à ne pas suivre...