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Eridia

De Tivipédia

Eridia

Type : planète tectonique
Soleil : jaune (type 4) (Ynarsil)
Statut : planète de la République eyldarin
Satellites naturels : Derden' (3’100 km), Selcaris' (1’800 km), Amentani (336 km), Lekas (175 km)
Rayon : 11’000 km
Gravité : 1 G
Durée de rotation : 23 heures, 46 minutes
Durée de révolution : 365 jours
Températures extrêmes : -71°C à 63°C ; moyennes entre -15°C et +35°C
Hydrosphère : 86%
Atmosphère : standard
Coordonnées : -6.9, 25.1, 22.3
Terre : 32 A.L
Fantir : 34 A.L.

Une des trois premières planètes eyldarin, ce monde agricole, piscicole et sans histoire s’est transformé, d’abord pendant l’Arlauriëntur, puis une nouvelle fois peu après la Révolution, en une véritable « vitrine économique » de la République eyldarin.

Lieu de brassage entre les civilisations eyldarin, atlani, terriennes et siyansk, Eridia est maintenant un des pôles économiques de la Sphère. Mais à quel prix ? Modèle:Canonométrie-ancienne

Géographie

Eridia est une planète au relief calme. Très calme, même. En fait, le système planétaire est assez vieux. Eridia elle-même était déjà, lors de l’arrivée des Eyldar, bien loin des nombreuses agitations volcaniques qui peuplèrent son passé et qui n’ont laissé que la multitude d’archipels qui constellent ses mers.

Il n’y a sur Eridia qu’un seul massif continental émergé. Il a pour nom Eridia, ce qui simplifie les choses. C’est sur ce massif que se situe la capitale planétaire, Tor-En-Eridenyan, qui donne sur la baie du même nom, golfe de 150 km. de large autour duquel sont réparties les quatorze Cités Franches (Sancarani, sing. Sancaran).

Les archipels océaniques ne sont que très peu peuplés. Seules quelques ethnies eyldarin de pêcheurs. Le plus gros des quelques deux milliards et demi d’habitants se retrouvent dans les zones interpolaires du massif continental, ce qui en fait l’air de rien une des planètes les plus densément peuplées de la République eyldarin.

Histoire

Comme dit précédemment, Eridia est une des trois planètes sur lesquelles les Eyldar exilés d’Erdorin arrivèrent, il y a près de quinze mille ans de cela. Le climat fort clément facilita la survie des nouveaux arrivants qui, après avoir passé en revue les terres cultivables, se tournèrent très rapidement vers la mer pour leur survie. Eridia n’est pas, comme Ringalat, un monde industriel, ni comme Dor Eydhel, un centre de connaissances ; pendant de nombreux lieni, elle se contenta d’être une planète agricole, tout en étant suffisamment proche des autres pour ne pas être considérée comme un monde attardé.

L’Arlauriëntur

Lors de la phase d’expansion de l’Arlauriëntur, Eridia se vit rapidement supplantée dans le domaine agro-alimentaire par de nombreuses autres planètes. Étant au coeur de l’empire eyldarin, elle présentait encore l’attrait de la proximité ; néanmoins, de grandes étendues auparavant cultivées retournèrent plus ou moins à l’état sauvage, au fur et à mesure qu’elles ne devenaient plus nécessaires à la survie de l’Arlauriëntur et que de nombreux habitants émigraient vers d’autres mondes.

En fait, c’est la position privilégiée d’Eridia, non loin des limites de l’espace siyansk, qui détermina le futur de la planète. Déjà solidement implantées dans la région dès leur intégration dans l’Arlauriëntur, les Siyani réclamaient depuis longtemps aux Eyldar l’autorisation d’ouvrir des comptoirs, non plus orbitaux, mais planétaires sur un des mondes eyldarin. Après moult tergiversations s’ouvrit une zone économique libéralisée sur Eridia en 6-40-8 (-6225).

La cohabitation entre Eyldar et Siyani ne fut pas sans poser problème. Eridia gagna en prospérité ce qu’elle perdit en paix sociale, avant que n’éclate une guerre qui permit – temporairement – de réaliser une union contre un ennemi commun. Mais la guerre s’enlisant, les problèmes économiques surgirent, et aux volontés pacifistes des Siyani s’opposa l’intransigeance d’une certaine partie de la population et du gouvernement eyldarin.

Socialement et culturellement hybride, Eridia fut doublement affectée par ces tensions internes. D’abord par sa population un tiers eyldarin, un tiers atalen et un tiers siyansk (et, rajoute-t-on pour faire bonne mesure, un tiers sang-mêlé). Ensuite parce qu’un tel brassage culturel attira très rapidement sur lui l’attention d’une poignée de gens bornés qui, après quelques provocations de part et d’autre, placèrent Eridia sous contrôle direct du commandement militaire. Cela passa assez mal dans la population. Malgré tout, ou peut-être à cause de cela, Eridia resta le noeud du trafic marchand dans la Première Couronne.

La Révolution

Il existe de nombreuses légendes quant aux origines géographiques de la Révolution qui mit fin à l’Arlauriëntur. Si on parle souvent de Ringalat, de Dor Eydhel ou même de la Frontière, force est néanmoins d’avouer qu’à défaut de faire l’unanimité, Eridia reste un prétendant sérieux à ce titre. Dès -750 (6-77-111), on y enregistre un renforcement de la tutelle militaire, justifié par la création de mouvements politiques pacifistes dans les milieux étudiants et économiques. Puis l’Arlauriëntur lance ses premières attaques contre le CEPMES ; pour la première fois dans l’histoire eyldarin, on assiste à un conscription obligatoire et non plus volontaire, qui se transforme sur Eridia (ainsi que d’autres mondes) en un enrôlement forcé, puis en une bataille ouverte entre pacifistes (un comble !..) et agents recruteurs.

Un pas supplémentaire est franchi avec Hiriel Ethendil Kaltan Ninartili et sa tentative d’indépendance, qui finira mal. L’exemple fera néanmoins des émules : la Frontière connaîtra des soulèvements similaires, moins tragiques dans leur conclusion notamment à cause de leur éloignement. Pendant ce temps, Eridia est en pleine guerre civile. La situation restera confuse pendant de nombreuses années, et ce n’est qu’en -618 (78-143), près de cinq ans après la fin de l’Arlauriëntur, que la paix reviendra sur une planète dévastée.

La République

Dans un premier temps, la nouvellement formée République eyldarin ne voulut pas reprendre Eridia, pour un certain nombre de raisons, principalement économiques : trop décentrée, trop abîmée, trop coûteuse à re-rentabiliser. Le gouvernement d’Eridia força la décision en se recommandant de lui-même comme partie de la République eyldarin, d’un point de vue culturel et historique. Ce furent principalement des capitaux non-eyldarin qui contribuèrent à la remise sur pied d’une agriculture de subsistance. Les émigrés revinrent et moins de deux lieni après la formation de la République, la planète était déjà économiquement autonome.

Ce ne fut qu’en -116 (82-87) que la proposition d’un jeune noble local, du nom de Nedhalas Aeredia Vylrandil, scella le destin actuel d’Eridia : relancer le principe de zones de libre-échange planétaires en République eyldarin pour stimuler les échanges avec le reste de la Sphère. Loin des principes habituels d’autarcie et de fermeture au monde extérieur, l’idée eut du mal à faire son chemin, mais la ténacité du clan Aeredia et leurs puissants appuis économiques siyansk et atalen parvinrent à faire pencher la balance. Peu de temps après, Nedhalas Aeredia Vylrandil rentrait dans l’Agora de la République au poste de l’économie intérieure.

Eridia aujourd’hui

La société tri-raciale de l’Arlauriëntur n’est plus vraiment de mise. Il ne reste des Siyani et des Atlani que quelques cellules familiales ; pour une population totale de 2.25 milliards d’habitants, la colonie siyansk est forte d’environ 200’000 personnes, tandis que les Atlani, qui pour la plupart se sont fondus dans la population eyldarin indigène, ne sont plus que 40’000.

Si Eridia et ses Cités Franches ont connu un franc succès dès le départ, ce n’est réellement qu’avec l’arrivée des Terriens, d’abord au début du 21e siècle via Ardanya, puis avec 2101 et le « Choc Terrien » qu’elles ont « explosé » : trois en 1992, cinq en 2101, quatorze en 2290, et la demande est toujours en augmentation ; on en prévoit cinq autres d’ici 2350...

Les sociologues eyldarin avaient prévu avec cet afflux une véritable révolution sociale sur Eridia, semblable à ce qui s’était passé pendant l’Arlauriëntur ou à l’évolution d’Ardanya après 1993. Mais en fait, si la société eyldarin a eu peur de l’arrivée des Terriens, il semble que ce n’est rien au regard de la méfiance affichée par ces mêmes Terriens, qui préfèrent s’enfermer dans des ghettos, au risque de s’exclure complètement, plutôt que d’essayer de s’adapter aux coutumes locales. Il faut dire pour expliquer le phénomène que les premières firmes à venir s’installer en République eyldarin le faisaient avec un esprit très marqué par les instincts civilisateurs de leurs ancêtres pionniers. D’où choc. Citons pour l’exemple la Banque Ephraïm ben Hratani (Israël), Northhaven Vehicles (Utah, NAUS) et Cloverleaf Computers & Networks (Irlande, Europe)...

Lieux

Personnalités d’Eridia