Sprechen Sie Parisien
Apparence
Quelques lutécismes en vigueur dans la Capitale de, euh… de la Commune Libre de Paris.
Religion
- Chrétien
- sataniste, d’obédience chrétienne, soit, mais sataniste quand même. En général membre de l'Église lucyférienne réformée ou de sectes ou satanistes réformées, donc raisonnablement soft. Si on est réellement chrétien, préciser la dénomination (catholique traditionaliste, protestant barthélémiste, etc.).
- Sataniste
- un Parisien qui se déclare ouvertement sataniste est généralement peu fréquentable: ça signifie qu’il appartient à un groupuscule “dur”, avec sacrifices humains et plaisanteries douteuses du même tonneau. Ou alors c’est un rôliste.
- Chapelle
- lieu de culte privé; par extension, désigne souvent le culte lui-même. Les Parisiens de la haute société appartiennent souvent à leur propre culte satanique, lesquels peuvent avoir été faits “maison” par des théologiens satanistes spécialisés. Avoir sa propre chapelle est très chic.
- Culte
- messe chrétienne à laquelle on va le dimanche, quelle que soit sa confession. Plus un événement social qu’une réelle cérémonie religieuse. Il y a bien sûr des cultes plus ou moins branchés, et même des videurs devant certaines églises (Saint-Nicolas du Chardonnet, par exemple…).
- Sabbat
- culte satanique, version dure. Se déroule souvent dans les catacombes.
Politique
- Révolutionnaire
- terme creux, désignant des choses vaguement gouvernementales. Qu’il soit Trotskyste, Monarchiste ou Libéral, le gouvernement parisien est toujours Révolutionnaire.
- Conservateur
- opposant politique, adversaire du Révolutionnaire. L’ennemi est toujours conservateur.
- Communiste
- socialiste de centre-gauche.
- Socialiste
- politiquement fade. De gauche pour la façade, de droite pour les idées. Un peu là où on le pose.
- Laiguilliériste (Trotskyste)
- de gauche. Communiste bon teint, avec un peu de libéralisme économique quand même, ça ne peut pas faire de mal. Affectionne les cols Mao et les casquettes en jean’s.
- Bonapartiste
- opportuniste. Pas seulement politique. Ce n’est pas forcément négatif, surtout quand les Bonapartistes sont au pouvoir.
- Changer d’avis
- trahir. “Il n’y a que les Conservateurs qui ne changent pas d’avis” (proverbe parisien).
- Ministre d’État
- ministre. Au moins vingt par gouvernement.
- Ministre
- sous-ministre. À peu près une cinquantaine.
- Secrétaire d’État
- sous-fifre à un poste nominatif, maroquin. Généralement pistonné; couche sans doute avec son ou sa ministre, dit “de tutelle” (cf. secrétaire).
Social
- Fête
- partouze.
- Sauterie
- fête, mais on ne baise pas. Plus classe.
- Secrétaire, assistant(e)
- amant et/ou maîtresse. Pour ceux qui s’étonnent du “et/ou”, un rappel: on est à Paris… Si les relations sont d’ordre strictement professionnel, on donne un titre plus sérieux: “Chef de bureau”, “Directeur adjoint chargé de la bureautique” ou “Délégué aux affaires en cours”.
- Attaché
- partenaire BDSM. D’où l’expression: Être très attaché à quelqu’un.
- Charlie
- dossier compromettant.
- Faire un canard
- balancer un charlie à la presse.
- Catacombes
- endroits glauques, où même les anges refusent de pénétrer et où, par voie de conséquence, on se livre à des sabbats (q.v.). Le plus souvent souterrain (vraies catacombes, anciens galeries de mine ou de métro, etc.), mais pas forcément: on trouve aussi des carrières ou des immeubles abandonnés.
- 16 brumaire de l’an 297
- 7 novembre 2290 (date à vérifier, je n’ai pas mon calendrier révolutionnaire sous les yeux). Paris s’est mis au calendrier révolutionnaire, rien que pour faire chier le reste du monde (raison officielle: c’est chic). Les documents officiels portent les deux dates (révolutionnaire et standard Cepmes).