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Conseil économique, politique et militaire des États de la Sphère

De Tivipédia
(Redirigé depuis Cepmes)

Modèle:Canonométrie-àjour Après plus de 3500 ans d’existence, l’honorable institution reste encore, pour le commun des mortels, quelque chose de flou, de mal défini et d’incroyablement bordélique. C’est peut-être parce que le Cepmes est quelque chose de flou, mal défini et incroyablement bordélique.

Historique

Le Cepmes est né en –1368 de la volonté commune des Siyani et des Karlan d’enquiquiner l’Arlauriëntur eyldarin en créant une institution supranationale. Il s’est transformé, au fil des siècles, en un organisme parlant d’une seule voix pour les peuples de la Sphère – en théorie, tout au moins.

En pratique, c’est une sorte de fédération d’États, ainsi qu’une administration bureaucratique qui aimerait bien avoir son mot à dire sur toutes les activités politiques de la Sphère. Ce qui devient difficile lorsqu’il s’agit, par exemple, de mettre d’accord des représentants du Haut-commandement karlan, de la Fédération des hautes-terres, de la République eyldarin et du Rowaan Powerforce.

En gros, de Gaulle l’aurait appelé « le machin », la Suisse aurait obstinément refusé d’en entendre parler et son efficacité aurait fait rire n’importe quel fonctionnaire soviétique. Cependant, et malgré le fait que tout le monde veut tirer la couverture à soi, le Cepmes représente une force de cohésion.

Organisation

Le Cepmes siège sur Fantir. Il est difficile de le rater : il se trouve sous « La Boule », une coupole de 1 km de haut et 15 km de diamètre à sa base.

Membres du Cepmes

Selon les textes actuels, peut entrer au Cepmes, toute nation disposant de la technologie suffisante pour accéder à Fantir. Simple. Tellement simple que, même si techniquement seuls les Highlanders et l’Alliance nord-atlantique avaient la propulsion hyperspatiale, toutes les nations terriennes sont entrées en bloc quasi-compact au Cepmes entre 2101 et 2105. En fait, tout est dans le terme « disposant de »...

Le RPF et l’Union sacrée talvarid sont deux cas spéciaux, puisque l’un n’est pas officiellement une nation reconnue, puisque sans territoire (si l’on excepte l’ambassade d’Asgard), alors que la seconde n’a accès à la Sphère que par d’autres nations. Il y a aussi un certain nombre d’observateurs, qui peuvent assister aux débats et s’adresser aux Conseils, sans pour autant avoir le droit de vote. Parmi ceux-ci, on compte le clan Maygran et l’Union populaire hjandri.

Les Conseils

Dans son appareil politique, le Cepmes est composé de trois Conseils, ou Chambres. C’est au Conseil législatif qu’il revient de mettre au point les différents projets de lois, qui sont habituellement proposés par les représentants des États membres. Le vote se fait à une majorité de 75.1% des membres totaux. Chaque État a droit à deux représentants au Conseil législatif.

Le Conseil décisionnaire, appelé aussi la Cour stellaire (ou « Cour des miracles », à cause de quelques décisions passées), est un tribunal chargé de juger les litiges internationaux. Il siège 24 heures sur 24 ; chaque État fournit trois jurés, chacun d’entre eux siégeant deux fois quatre heures chacun dans la journée.

Enfin, c’est au Conseil exécutif, comprenant un représentant par État membre, de faire respecter les législations et appliquer les décisions du Conseil décisionnaire. Pour cela, il commande un certain nombre de Commissions et d’Agences (la différence est que les agences ont des pouvoirs d’action). C’est au Conseil exécutif que sont rattachés, à de rares exceptions près, les différents organismes annexes au Cepmes.

Représentation et fonctionnement

Si, avant le Choc terrien, le système de représentation ne posait pas trop de problèmes, les grandes nations se sont brutalement aperçues, avec l’arrivée d’Israël ou Copacabana, qu’elles avaient autant de poids que des poussières cosmiques de 10 millions d’habitants. Il y eut de longues palabres, qui ont abouti à la réunion des NAUS en une seule nation et la division du groupe des planètes indépendantes en trois alliances.

La bureaucratie du Cepmes est une industrie gigantesque ; il y a des planètes dont la population est moins importante que le Bureau des finances... Fantir étant une planète siyansk, ce sont principalement des Siyani et des Snivels qui forment le corps des fonctionnaires. Autant dire que le côté kafkaïen des administrations prend ici des proportions épiques !

La bonne nouvelle est que, quelles que soient les conditions, le travail de l’administration se fait. La légendaire inertie du fonctionnariat est autant sa faiblesse (il est impossible de changer les choses) que sa force (elle ne s’arrête jamais) : même au plus fort des bombardements de l’Arlauriëntur, les circulaires circulaient et les formulaires étaient formulés. L’intendance suit et l’administration ne lâche pas.

Les finances proviennent en partie des cotisations des États membres, basées sur un calcul effroyablement complexe tenant compte de la richesse, la productivité et le potentiel de développement, plus quelques variables aléatoires pour faire joli. Quant à savoir quelle proportion exacte vient effectivement de ces cotisations, les avis diffèrent : les chiffres officiels parlent de 75%, d’autres de 10%. La différence s’explique par la gestion des comptes, confiée à une Commission financière dont les rapports annuels sont tortueux et bourrés de termes techniques à double sens et d’échafaudages alambiqués.

Le principal problème du Cepmes est son impuissance dès qu’un des États se désolidarise du reste de la Sphère : il ne reste dans ce cas qu’à déclarer les désormais habituelles mesures de rétorsion économique. Autant dire que si ça peut faire peur à des petites nations, la Fédération des hautes-terres (au hasard) s’en brosse les falaises avec un séquoia adulte.

Les agences

Question idiote : le Cepmes fait-il l’unanimité ?

La réponse, disons-le tout de suite, est non. Depuis la Guerre stellaire, les Eyldar méprisent le Cepmes, à qui ils reprochent sa trop grande rigidité (en même temps que son manque d’efficacité réelle) et dont ils ont tendance à ignorer les règlements quand ça les arrange.

D’ailleurs, celle-ci le leur rend bien : la dernière trouvaille pour enquiquiner les Eyldar consiste, depuis 2101, à changer les anciens standards eyldarin par des nouveaux, de préférence d’origine terrienne. C’est ainsi que sont nées les idées de monnaie unique (le Crédit), de langue universelle (l’anglais galactique), de nouvelles unités de temps, de distance, etc.

Bien que cela ressemble à une tentative de culturicide, les Eyldar se sont mollement écrasés, à de rares exceptions près. Il faut dire que cette « déseyldarinisation » n’a pas été jusqu’à présent d’une efficacité redoutable.