Fédération des hautes-terres
Géographie
- Fédération des hautes-terres (Highlander Federation)
- Population : 27.4 milliards ; sur Terre : 6.3 milliards
- Gouvernement : État fédéral
- Président : Gabriel Fore (depuis 2053)
- Capitale : Central City, Fédération highlander d’Océanie
- Langue nationale : anglais galactique ; langues officielles : xinhuanti, hindi, arabe, espagnol latino, swahili unifié ; atalen couramment utilisé dans les colonies
Géopolitique
La Fédération des hautes-terres (Highlander Federation) s’étale sur les deux tiers émergés de la Terre : la plus grande partie de l’Asie, l’Australie, presque tout le Proche et Moyen-Orient, l’Afrique, l’Amérique du sud, et la péninsule scandinave (Suède, Norvège et Finlande). Elle possède aussi le système planétaire de Jupiter et compte quelques stations spatiales et possessions mineures dans le système Sol.
Elle contrôle surtout une douzaine de systèmes stellaires à travers la Sphère, plus une trentaine de postes, bases militaires et autres relais commerciaux – ces derniers, souvent en partenariat avec Singapore. La plus grande partie de ces possessions est contestée par les anciens propriétaires des lieux, qui ont vu un jour des militaires planter un drapeau très moche dans leur jardin.
- Fédérations : Asie, Océanie, Arabie, Afrique, Amérique, Scandinavie, Sol (stations spatiales du système terrien), Centauri, Barnard, Orion, Erantar, Fortune, Hope (Sherkist, Haut-commandement karlan), Argona (FEF), Dyvrin (FEF)
- Districts fédéraux : Tesla (Heried, Haut-commandement karlan), Trian (FEF ; jusqu’en 2292), Vilidar (FEF), Alt (Union sacrée talvarid)
Météo
Sur Terre, la plupart des possessions de la Fédération se situent autour de l’Équateur ou des Tropiques, ce qui signifie une météo chaude, soit, mais en fait trop chaude et très humide. Mousson et ouragans divers sont monnaie courante.
Population
Les habitants de la Fédération sont répartis pour la plupart (plus de 16 milliards) dans les différentes colonies extra-solaires de la Fédération ; un peu plus de six milliards de personnes vivent encore sur Terre. Près de quatre milliards de personnes ne sont pas considérées comme citoyens à part entière de la Fédération : ce sont les peuples dont les mondes ont été annexés.
La population est en majorité humaine, avec près de 30% de génotypes highlanders ; on compte aussi près de 20% d’Atlani et 5% d’Eyldar et de Siyani. Après beaucoup d’engueulades avec le Cepmes, la Fédération des hautes-terres a fini par comptabiliser dans sa population les Talvarids qui vivent dans la zone d’Alt contrôlée par elle (environ 30 millions d’individus).
- Villes principales : Central City (15.92 mio), New Delhi (15.1 mio), Buenos Aires (11.1 mio), Al Qair (Le Caire ; 10.1 mio), Dakar (6.1 mio), Panama City (2 mio)
Système politique
La Fédération des hautes-terres est un État fédéral avec un pouvoir central fort. Elle est divisée en fédérations, dirigées par des Parlements et un Gouverneur. Hors de la Terre, on a les Fédérations classiques, et les Districts fédéraux, qui est le terme administratif pour les terres conquises et pas encore intégrées pour avoir le statut de Fédération. Ces Districts sont gouvernés par deux Gouverneurs, l’un militaire, l’autre civil.
Un certain nombre de stations sont directement sous gouvernement militaire ; on les appelle Districts militaires. On recense aussi des Protectorats, des secteurs dirigés par une seule personne, physique ou morale : ancien soldat extrêmement méritant (qui souvent s’attribue un titre de noblesse), entreprise, ou même corps d’armée. Ceux-ci gèrent le terrain comme ils l’entendent, et n’ont de comptes à rendre qu’au Parlement fédéral, plus rarement aux Gouverneurs.
Chaque fédération délègue un certain nombre de députés au Parlement fédéral. Les partis politiques ont des programmes qui divergent sur des points de détails autour duquel ils font beaucoup de battage pour qu’on ne remarque pas trop que c’est de la blague. La Fédération des hautes-terres tient beaucoup aux apparences : le Parlement est surtout là pour faire joli, mais la population y croit.
Au plan national, les décisions se prennent au sein du Conseil supérieur, qui compte une vingtaine de Conseillers d’État. Il s’appuie sur le travail de commissions parlementaires qui, sous couvert de noms bateaux (« sécurité intérieure », « santé publique », « communications ») fixent les grandes lignes de la politique et surveillent l’état de la nation. Toutes ces institutions ont en fait une seule consigne : ne pas trahir la confiance de la Présidence, que l’on l’appelle aussi « Le Septième Cercle » ; c’est là où naissent et meurent les décisions. La Présidence, c’est surtout le président Gabriel Fore et, autour de lui, une équipe d’une douzaine de conseillers qui peuvent, en certaines circonstances, être munies du « sceau de la Présidence », et ainsi parler au nom de Gabriel Fore. Personne ne plaisante avec la Présidence !
Même s'il reste le Président, Gabriel Fore n'est pas forcément le chef de l'État (mais c'est le plus souvent le cas). La Fédération des hautes-terres ajuste assez régulièrement sa Constitution (environ tous les trente ans) et le système politique résultant peut très bien avoir un exécutif différent. Cependant, Gabriel Fore reste le "Président à vie": à tout le moins, c'est le symbole vivant de la nation.
Société
La Fédération des hautes-terres jouit, en règle générale, d’une situation sociale très stable : faible criminalité, peu de crises gouvernementales, etc. Encore faut-il dire que, d’une part, il y a des mouvements indépendantistes dont on ne parle pas, d’autre part que c’est le résultat d’une politique d’aplanissement culturel subtile, mais implacable.
Ainsi, l’État fait tout pour que ses citoyens se sentent d’abord, surtout et (si possible) seulement highlanders. Religions et cultures ont été laminées ramenées à leur plus petit dénominateur commun ; par-dessus s’est greffée une « culture highlander » patriotique. Les populations remuantes ont été systématiquement relocalisées, d’abord sur la planète, puis dans les colonies. Il y a d’ailleurs toujours beaucoup de dissidence et d’émigration volontaire, vers l’Europe, Israël ou Copacabana.
La société highlander est hiérarchisée, à l’image d’une armée : il y a, suivant le mérite civique de chacun, de simples citoyens, des « citoyens de première classe » (environ un sur cent) et des « citoyens d’élite » (un sur dix mille). Une citoyenneté de première classe ou d’élite donne des avantages : réductions d’impôts, priorité dans l’attribution de travail ou de charges, etc. Les degrés de citoyenneté sont régulièrement révisés par une commission ad hoc et peuvent souvent changer dans une vie.
En fait, « subtil » est le maître mot de la politique sociale highlander. Si la Fédération des hautes-terres est bel et bien une dictature, elle fait beaucoup d’efforts pour que ça ne se voit pas. Tout le monde a le droit de faire ce qu’il veut, mais toute liberté prise sur la ligne officielle a un prix social. Cette doctrine a été désignée sous le terme « politique du casino » : on peut parfois gagner contre le système, mais c’est toujours lui qui gagne, au final.
Économie
L’économie highlander ménage allègrement collectivisme et libéralisme. Les entreprises d’importance vitales (agro-alimentaire, armement, matières premières, pharmaceutique, télécommunications et autres) sont nationalisées. Les autorités exercent aussi un contrôle discret sur d’autres secteurs ; les médias sont libres, mais leurs vecteurs (réseaux de distribution, fabricants de papier, etc.) sont souvent contrôlés.
L’industrie de la Fédération des hautes-terres en fait un des poids lourds économiques de la Sphère. Elle est dotée d’un marché intérieur considérable et s’essaye aussi, avec plus ou moins de bonheur, à l’exportation ; les produits highlanders ont la réputation d’avoir un excellent rapport qualité-prix, mais sont souvent taxés de façon prohibitive, ce qui donne lieu à une importante contrebande, principalement sur Terre.
Technologie
Le plus gros point fort de la technologie highlander est les sciences du vivant : biologie, biochimie, médecine, et surtout génie génétique. On n’ira pas jusqu’à dire que la totalité des budgets de la recherche vont vers la génétique : il y a aussi l’armement et la technologie spatiale. Il n’empêche que la Fédération des hautes-terres a au moins vingt-cinq ans d’avance en matière de génie génétique et de technologies s’y rapportant.
Ça ne s’est pas fait sans mal. Même en ne s’attachant qu’à ce qui a été rendu public, on a du mal à compter tous les incidents de laboratoires qui ont eu lieu ces 250 dernières années. Certains ont des squelettes dans les placards, les Highlanders collectionnent les génotypes ratés...
Dans les autres domaines, la Fédération affiche un niveau impressionnant. Comme mentionné, tout ce qui touche à l’espace, au militaire ou au deux est aussi très développé. Au final, comme un peu toute la science peut, tôt ou tard, être rattachée à un domaine militaire, c’est une pluie de crédits qui tombe à flux continu sur la science highlander – qui du coup n’a pas vraiment de point faible.
La politique génétique highlander
La Fédération des hautes-terres pratique une politique systématique de sélection et d’amélioration du potentiel génétique humain. D’abord, par la cartographie génétique de tous les individus, à travers un système médical extrêmement étendu et gratuit pour ce qui est des soins de base. Ensuite par un encouragement de la natalité, mais surtout pour les personnes dont le potentiel génétique est jugé le plus apte.
Forces armées
La culture militaire est fortement implantée dans la mentalité highlander : on y aime les uniformes, la musique avec beaucoup de cuivres et de percussions, les grands défilés, les remises de médailles pour hauts-faits et les héros de guerre. Le pacifisme est vu comme une anomalie, et est souvent détourné par l’État ; on admet des pacifistes, mais seulement s’ils protestent contre les voisins.
Tout citoyen highlander est habitué dès son plus jeune âge à la chose martiale. Scouts paramilitaires et clubs sportifs entre 5 et 16 ans, comités et brigades de voisinage (milices locales) pour les non-militaires, camps de remise en forme et/ou de motivation, etc.
L’armée est basée sur un volontariat encouragé par des primes en nature ou en espèces, ainsi que par un système de bourses universitaires, autorisant l’étudiant à finir ses études aux frais de la Fédération, avec un entraînement minimum, puis d’être incorporé dans l’armée pour deux ans. Un bureau de placement complète le dispositif en aidant les citoyens démobilisés à trouver du travail par la suite.
Les forces militaires de la Fédération ne font rire personne : c’est probablement l’armée la mieux équipée, la mieux entraînée, avec les tactiques les plus avancées, sans même parler du nombre : si l’on excepte les Karlan, la Fédération des hautes-terres aligne plus de soldats en service actif que tout autre nation dans la Sphère.
Ce qui perd les Highlanders – et du coup sauve le reste de la Sphère – est principalement l’orgueil démesuré de leur état-major.
Ambiance
Historiquement, la Fédération des hautes-terres est le Grand Méchant de Tigres Volants : à l’origine, les persos étaient tous des gentils mercenaires en lutte contre les vilains Highlanders. À l’heure actuelle, s’ils sont toujours aussi peu fréquentables, ils font moins « Empire du Mal ».
La Fédération des hautes-terres, c’est la dictature nouvelle vague, le fascisme 2.0 : une idéologie raciale qui pue, des envies expansionnistes mal maîtrisées, une armée qui fait peur à tout le monde, un gros contrôle sur la société, mais un bon plan marketing derrière. Ils n’en sont que plus dangereux.
En tant qu’adversaires, les Highlanders doivent avoir deux faces : d’un côté la propagande subtile, de l’autre la force de frappe brutale ; pensez au binôme « armée US / Fox News ». Mais on peut aussi avoir des situations où la Fédération est un allié, auquel cas on peut faire ressortir le côté utopique (malsain, mais utopique quand même) de gens qui sont persuadés d’être dans leur bon droit et d’agir pour le bien de l’Humanité, voire de la Sphère.
Et puis au-delà de l’État totalitaire, il y a aussi des individus ; tout imbu de propagande gouvernementale qu’il soit, le citoyen highlander moyen a un cerveau et ne craint pas de s’en servir.