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Venezia

De Tivipédia
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En grande partie détruite et abandonnée à la fin du XXe siècle, à la suite de la Troisième guerre mondiale et de marées particulièrement violentes, Venise a été un des serpents de mer majeurs de la politique culturelle européenne pendant des décennies. Sa reconstruction a donné lieu à des exemples particulièrement brutaux d'incompétence fédérale, avec scandales et faillites, et a même causé la chute d'un gouvernement.

Le projet a failli être abandonné jusqu'à l'intervention, en 2251, d'un mystérieux mécène, dont tout ce que l'on sait est qu'il est Siyan et richissime. Une telle combinaison aurait tendance à faire réfléchir le commun des mortels, ce qui laisse penser que la Confédération n'est ni commune, ni mortelle...

Les cinquante dernières années ont donc donné lieu à une frénésie de reconstruction et de restauration de la "Sérénissime": un chantier gigantesque, qui a été une première fois couronné, en 2297, par l'inauguration officielle de la "ville sauvée des eaux" (à la date anniversaire de la fondation de la ville et de la fin de la République de Venise).

En 2300, le chantier est loin d'être terminé, mais les principaux bâtiments sont ouverts au public et drainent une masse considérable de visiteurs. La population est elle aussi revenue et la magie de Venise semble renaître.

Sauf que...

Les conditions dans lesquelles le marché a été passé entre la Confédération et la mystérieux mécène restent extrêmement floues. Une chose est sûre: les sommes engagées sont considérables et le mécène semblée avoir une idée très claire de ce qu'il veut.

Par exemple, la population qui a recommencé à s'installer à Venise a dû faire une demande écrite et, parfois, passer des tests pour le moins surprenants, alliant connaissance de l'histoire, des arts et épreuves de natation. Elle compte officiellement 23'233 habitants, plus une poignée de "clandestins".

On compte, parmi ces habitants, une proportion inhabituelle de Siyani (près d'un millier), qui habitent les sous-sols inondés de palais prestigieux; on murmure d'ailleurs que, sous les eaux, dans les ruines des anciens palais, il existe une seconde ville, la "Venise siyansk". Cette population a d'ailleurs attiré, sur le continent, un certain nombre d'officines cherchant à faire des affaires avec les Siyani. Ce n'est un secret pour personne: un nombre conséquent de ces officines servent de façade à divers services de renseignement terriens.

Une autre conséquence de la renaissance, plus mondaine, est l'apparition de velléités indépendantistes au sein de la population, et notamment des autorités. Le maire de la ville a très rapidement pris le titre de Doge et un fort sentiment nationaliste n'a pas tardé à se manifester. Les boutiques de souvenirs débordent de matériel faisant l'éloge de l'ancienne République et le rétronationalisme vénitien prospère. Les autorités piémontaises sont fort peu enthousiastes et Genève observe un silence attentif.

La région

Pendant 250 ans, la région autour de Venise a été une zone sinistrée. La plupart des zones industrielles alentours ont été durement touchées par la Troisième guerre mondiale et la lagune considérée comme une zone de catastrophe écologique majeure. Ce n'est que depuis le lancement du projet que des fonds commencent à être débloqués pour assainir les environs; plusieurs barrages flottants et des installations de dépollution ont été installées autour de Venise même, mais leur impact reste limité aux eaux de la ville.

Les villes de Mestre et Marghera sont les deux principaux points de chute des candidats à la citoyenneté vénitienne; beaucoup d'appelés, mais peu d'élus et ceux qui sont recalés restent souvent dans la région. Toutes deux sont sises au milieu de gigantesques friches industrielles, souvent encore toxiques; ça et là, des espaces sont dégagés (plus ou moins légalement) pour permettre la construction des nouvelles zones franches.

Criminalité, corruption et autres magouilles sont monnaie courante dans les deux villes, qui ont comme des faux airs de ville-frontière américaine à l'époque de la fièvre de l'or. La proximité de Cinecittà n'aide pas.