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Confédération européenne

De Tivipédia

Modèle:Canonométrie-àjour

Géographie

  • Population : 4.2 milliards
  • Gouvernement : État fédéral
  • Présidence : collégiale ; change chaque année
  • Capitale: Genève
  • Langues nationales : anglais, neudeutsch, français, slave unifié

Géopolitique

L’Europe politique du XXIVe siècle rejoint le vieux rêve « de l’Atlantique à l’Oural » : elle inclut tout le continent européen, plus la Turquie, moins la Scandinavie. Officiellement délimitée par une ligne Rostov, Gorki et Leningrad, la frontière à l’est ressemble en fait à un no man’s land d’environ 50 km de large. Archangelsk, port-poubelle sur la mer de Barentz, fait aussi partie de la Confédération.

La Confédération co-administre, avec l’Alliance nord-atlantique, la plupart des planètes du système Sol (sauf Jupiter et sa région, sous mandat highlander), plus cinq planètes terraformées : Europa, Asgard, Olympus, Atlantis et Hadès.

On peut ajouter à cet inventaire quelques planètes sous mandat européen et une poignée d’astéroïdes miniers découverts par pur hasard, le tout à moins d’une vingtaine d’années-lumières de Sol. Depuis 2289, la Confédération administre aussi Alleari – planète indépendante récemment redécouverte, à plus de 80 années-lumière de la Terre – pour le compte du Cepmes

Météo

Comme tout l’hémisphère nord terrien, la Confédération européenne (European Confederacy) subit encore les restes du mini-hiver nucléaire de 1992. En conséquence, c’est ciel plombé pour presque tout le monde ; seules les rives de la Méditerranée ont régulièrement droit aux faveurs du soleil.

En hiver, surtout à l’intérieur des terres, la température peut descendre à des niveaux très bas, parfois en dessous de –30° C. La façade atlantique connaît des températures plus clémentes, mais doit affronter régulièrement des tempêtes et, en règle générale, un temps de chien. Les étés sont peu ensoleillés, mais souvent étouffants (plus de 30° C avec un taux d’humidité élevé).

Si les deux derniers siècles de paix ont permis à la Confédération d’accomplir un gros travail de décontamination, il existe encore de nombreuses zones, dans l’ancienne Allemagne, en Ukraine et en Russie, qui sont considérées comme des zones interdites, du fait d’un niveau élevé de pollution radioactive ou biochimique.

Population

La Confédération européenne accueille plus de 4 milliards d’habitants, dont près de 800 millions sur Terre. La population y est principalement urbaine : 75% de la population « métropolitaine » (= terrienne) vit dans une cité de plus de 50’000 habitants ; les guerres et l’émigration (parfois forcée) vers les colonies extrasolaires ont contribué à l’exode rural. Sur les colonies, c’est le contraire : si l’on excepte Wahlenstadt, qui est la plus grande cité européenne, la population est plutôt rurale.

Les Européens sont surtout (95%) des Humains, d’origines les plus diverses ; les quatre guerres mondiales ont contribué à un important mélange. Le reste est principalement composé d’Eyldar et d’Atlani, vivant sur l’un ou l’autre des cinq mondes offerts à l’Alliance nord-Atlantique.

Système politique

L’Europe s’est construite un peu à la hâte, dans le chaos qui a suivi la Troisième, puis la Quatrième guerre mondiale. Le gouvernement est très décentralisé, sur deux niveaux : fédéral (la Confédération) et régional (les États-cantons). La Constitution européenne attribue une autonomie relativement importante aux États-cantons, qui redistribuent souvent le pouvoir vers un, deux, voire trois niveaux inférieurs. Cette décentralisation multiple implique un réseau de télécommunication dense.

Le gouvernement fédéral est constitué de neuf Ministres fédéraux, élus par les deux chambres du Législatif (une chambre à la représentation au prorata de la population, l’autre comportant deux élus par État-canton). Les Ministres élisent chaque année en leur sein un Président, qui accueille les personnalités en visite et dont tout le monde oublie le nom.

Le système gouvernemental européen est souvent décrit comme généralement lent, hasardeux et bordélique. On peut lui laisser une qualité : il fonctionne depuis près de deux siècles et demi avec un minimum d’anicroches.

En cas de crise géopolitique majeure (genre, la Fédération des hautes-terres qui fait des bêtises), il est prévu de confier les reines de l’Europe et de l’Amérique du nord au commandement de l’Alliance nord-atlantique. Dans les faits, pareille chose ne s’est pas produite depuis 2145 et, les relations entre Européens et Américains périclitant depuis quelques décennies, il est peu probable que ça se produise à nouveau.

Société

La société européenne est plutôt bigarrée : entre guerres mondiales et passé colonial, l’Europe a été le théâtre d’un important brassage de populations et d’idées. Les mentalités divergent parfois fortement, mais le continent garde un fond socio-culturel commun.

Le climat social varie beaucoup d’un État-canton à l’autre. En règle générale, la Confédération européenne est un État dont l’appareil est présent jusque dans les coins les plus reculés ; la criminalité est souvent active et a même parfois pignon sur rue (ce n’est un secret pour personne que la Provence est contrôlée par les mafias monégasques), mais la police veille. Certaines contrées de l’Est européen (Russie et Ukraine, surtout) ont toujours des problèmes avec des bandes armées, qui continuent à survivre tant bien que mal en faisant des raids sur tout ce qui bouge.

Économie

La Confédération européenne compte parmi les poids lourds de la Sphère. Ce qui, compte tenu de la taille du pays, de son importance politique et de tout ce qu’il a eu à subir, est un exploit. Ou alors il y a une relation de cause à effet, ce qui inquiète considérablement les nations extra-terrestres. Elle dépend encore beaucoup des échanges commerciaux et bancaires (même si la place financière israélienne est bien plus puissante), ainsi que des industries du tertiaire.

Le modèle économique européen repose principalement sur une myriade de petites et moyennes entreprises, souvent concentrées en pôles d’activités régionaux : la « Cloverleaf Valley » irlandaise (informatique), la Rhénanie (biochimie), etc. Par-dessus se greffent des grands groupes nationaux ; si on compte peu d’industries nationalisées sur le sol européen, la plupart de ces grands groupes entretiennent des rapports privilégiés avec la Confédération, qui les considère un peu comme des « trésors nationaux », possède des participations importantes dans leur capital et garde un peu plus d’un œil dessus.

Il y a peu de groupes transnationaux en Europe ; le climat économique – avec des autorités qui insistent sur des notions contre-productives de « transparence » et de « confiance » – ne leur convient pas... On mentionnera cependant la présence de deux États corporatifs en Europe : la très mafieuse République de Provence, et la République coopérative de Düttweiler – qui, à force de réinvestissements, a plus ou moins phagocyté l’ancien territoire suisse.

La monnaie européenne est l'Écu (1 écu = 5 dollar), qui se décline en 100 centimes; il existe aussi le Thaler, une monnaie-or, peu utilisée en réalité et qui vaut 20 Écus.

Technologie

La plupart de la haute technologie européenne provient des échanges avec les NAUS (électronique et micro-électronique) et la République eyldarin (antigravité, aérospatiale, agro-alimentaire). Mais la Confédération est tout de même considérée comme une nation de pointe dans le domaine de la bio- et radio-chimie, ainsi que de la physique expérimentale (notamment dans le domaine de la fusion nucléaire).

Cela dit, si, en recherche fondamentale, les Européens font rire tout le monde, ils sont moins ridicules quand il s’agit d’appliquer les technologies. « Fabrication européenne » est devenu, en tous cas parmi les nations terriennes, synonyme de qualité dans l’assemblage, de solidité et de fiabilité ; de prix prohibitif, aussi...

Forces armées

Tout citoyen européen est tenu d’accomplir un service national, au choix dans l’armée, la police ou « l’assistance civile » (aide aux personnes et à l’environnement). L’armée européenne est donc bien achalandée en personnel, même si la faible durée initiale du service et son côté obligatoire en fait une force de milice. Cependant, il existe un « noyau dur » de professionnels, qui sert de corps d’encadrement aux pioupious qui font leur service et qui forment certaines unités très spécialisées.

Au niveau du matériel, c’est un peu moins flambard. Les soldats de base disposent d’un équipement standard qui a technologiquement plus de vingt ans de retard. C’est un choix délibéré : on ne voit pas l’intérêt de dépenser des sommes folles pour équiper des miliciens avec le dernier papoum à la mode et, malgré son grand âge, le matériel européen est solide et encore très compétitif. Les troupes professionnelles sont mieux dotées.

La gestion des différentes forces est fortement décentralisée : chaque État-canton possède ses propres forces d’armée et de police, ce qui renforce la motivation des soldats (mais aussi le chaos administratif). Seules exceptions : les Flottes maritime et spatiale dépendent de l’ANA et, depuis la mise en veille de cette structure, du niveau fédéral.

Ambiance

La Confédération européenne est le coin rêvé pour les campagnes urbaines : politique, conspirations, magouilles corporatistes et socialisation. Autant dire que c’est plutôt pour les subtils. Bien sûr, on peut aussi y régler ses problèmes à coups de bang !, mais c’est un coup à faire rapidement connaissance avec la routine police-menottes-prison.

Plus que toute autre nation, c’est un coin chargé d’histoire : entre les cités détruites par les guerres mondiales, les multiples changements de gouvernement, voire les vestiges perdus de l’époque d’Erdorin, il y a là de quoi faire plonger un récit de SF dans le roman épique historique.

Les gens moins subtils pourront explorer les méandres des jungles urbaines ou les grandes plaines de Russie, ou s’intéresser aux reliquats d’armées pillardes, qui se cachent encore dans les monts du Caucase ou des Carpates. Ou alors jeter un œil sur les colonies : là, on y fait plutôt dans le rude, le rustique et le rural. Comme souvent, les colonies ont servi à exporter le trop-plein de cas sociaux, alors forcément, ça laisse des traces...

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