Arcanistes (Copacabana)
La principale réputation de Copacabana est d’être la ville des mutants et des psis (même si dans l’esprit du marcel de base, c’est du kif). Il est vrai que Copacabana est la ville qui a vu la naissance de la Rose de Mars, l’organisation d’Arcanistes la plus connue de la Sphère, et où plus d’une cinquantaine d’autres groupes plus ou moins sérieux prétendent eux aussi s’occuper d’Arcanes.
On estime que 15 à 25% de la population de Copacabana est Arcaniste, c’est-à-dire maîtrise et utilise au moins un pouvoir reconnu comme officiellement d’Arcane. Il n’y a pas de recensement précis des Arcanistes ; les seuls chiffres dont on dispose sont les évaluations venant de la Rose de Mars.
L’utilisation des pouvoirs d’Arcanes dans la vie courante est assez bien acceptée à Copacabana, mais il est considéré comme poli de demander avant si ça dérange ou non (notamment pour la télépathie : beaucoup de gens ont du mal à accepter qu’on parle dans leur tête). Beaucoup de magasins arborent une pancarte « Ici on peut parler par télépathie ».
L’usage abusif des Arcanes est puni à Copacabana, et peut-être même plus sévèrement qu’ailleurs : toute intrusion dans l’esprit d’autrui est assimilée à un viol (le terme exact est « violation de l’intimité psychique »), avec circonstances atténuantes ou non. La Condor et la Douane sont spécialement entraînées à ce genre de plaisanteries et comptent d’ailleurs une proportion d’Arcanistes plus importante que dans le reste de la population (d’après les chiffres de la Condor, 50% de ses agents seraient Arcanistes, mais c’est probablement exagéré).
La Rose de Mars
Fondée à Copacabana en 2012, elle est ici dans son fief. On estime que 50–75% des Arcanistes de Copacabana sont affiliés à la Rose de Mars, même si le premier chiffre est plus plausible que le second. Le reste se répartit à 30% dans des petits groupes plus ou moins sérieux, 15% dans des corporations et autres groupes et 55% sont des solitaires.
La vitrine officielle de la Rose de Mars reste son réseau de pubs / bars / restaurants à travers la Sphère. Celui de Copacabana ne fait pas exception. Même si, de prime abord, il ne paie pas de mine, c’est la partie émergée de l’iceberg : tout le pâté de maison, ainsi que des parties des îlots avoisinants, appartiennent à l’organisation. On y trouvera des salles d’entraînement de toutes sortes, des petits appartements, des bureaux (dont une bonne partie pour la gestion de la chaîne de pubs), etc. – et une bonne centaine de sorties discrètes.
La sécurité n’est pas exceptionnelle – ou tout au moins pas particulièrement paranoïaque : l’organisation est assez souple et n’est pas fondée sur des personnalités charismatiques, sans compter le fait que ce n’est en général pas très brillant d’attaquer un repaire d’arcanistes. Néanmoins des dispositifs de protection et de sécurité divers, ainsi qu’une grande proportion d’armes, font que ce n’est pas trop la bohême. On évite juste de stresser les gens.
Une des grandes forces de la Rose de Mars est son imposante masse d’archives, de toutes époques et de tous types, mais ayant toutes un rapport avec la pratique des Arcanes. C’est la conséquence d’une des facettes les moins connues de l’organisation: la recherche, l’achat et – parfois – le vol de documents. Les archives du Vatican, la Bibliothèque nationale de Paris et de nombreux clans atalen et eyldarin en ont fait les frais, même si lesdits documents ont toujours été restitués, après un consciencieux examen et retranscription.
Pour accéder à ces archives, il suffit d’en faire la demande. Cela nécessite une entrevue avec un responsable local, qui transmet la demande à un des membres du Conseil de la Rose, lequel donne son feu vert ou non ; même en cas de feu vert, il arrive que les archivistes censurent certaines informations. En plus, cela coûte une certaine somme : en général de 50 à 200$, suivant la masse et le genre de renseignements, moitié-prix si l’on est membre de la Rose de Mars (les Maîtres et Grand-Maîtres y ont accès gratuitement et librement).
Les autres
En règle générale, la caution est de rigueur : beaucoup de groupes ou de gens voudront vous faire croire qu’ils font partie, à un niveau ou à un autre, de la Rose de Mars. En fait, il n’existe pas de « groupes affiliés » ; on fait partie de la Rose de Mars ou on n’en fait pas (ou plus) partie.
Même si elle n’en fait pas très grand étalage, la Rose de Mars a la prétention de contrôler la plus grande partie de l’activité psi sur Copacabana. Pour se faire, elle a noyauté une grande quantité de ces soi-disant organisations d’arcanistes indépendantes, cherchant à l’occasion à faire une sorte d’OPA sur celles qui paraissent les plus prometteuses.
Cela donne d’ailleurs souvent lieu à des foirades à grand spectacle : un grand nombre d’illuminés viennent chercher à Copacabana leur part de Vérité. Ce qui donne une concentration inquiétante de dojos arcanistes, clubs de yoga et autres mouvances sectaires, avec son lot d’escroqueries – et parfois de drames. La Condor déteste ça : une secte qui foire (en moyenne, c’est une par an), c’est un gros paquet de mauvais karma pour tout le monde. Le fait que, parfois, la Rose de Mars soit derrière l’évènement n’arrange rien.