Institut de hautes technologies parisiennes
Institut de hautes technologies parisiennes (IHTP)
Historique
L'Institut des hautes technologies parisiennes (IHTP) a été fondé en 2125 à Paris par une vingtaine de riches familles parisiennes. En effet, à l'époque une grande partie des budgets de recherches avaient été déplacés vers les centres de recherche plus modernes, notamment Bâle et Luck. La manœuvre devait éviter que Paris ne devienne un ghetto scientifique.
Le financement s'est fait par un principe similaire à celui des Names de la Lloyds. La ville de Paris donna un cachet officiel à ce titre en lui associant une série de privilèges honorifiques. Le nombre de Noms de l'IHTP augmenta pour se stabiliser vers la trentaine. L'IHTP a connu quelques succès éclatants, notamment dans le domaine de la recherche fondamentale en moteurs hyperspatiaux; elle atteint son heure de gloire en 2200, date qui marque l'apparition de l'Université princière hyperspatiale de Bretagne.
Affaiblie par le départ de ses meilleurs éléments, l'IHTP continue néanmoins ses recherches dans le domaine spatial et s'intéresse au domaine militaire. Malheureusement, la direction politique européenne est tout à fait différente: la conquête spatiale se cantonne à l'exploitation des stations spatiales dans le système solaire et sur les cinq colonies. Le mouvement de conquête intérieure, que ce soit par le nettoyage des zones de l'Est ou par la terraformation de Vénus, privent l'IHTP de nombreux financements officiels.
La situation atteint son plus bas en 2270. C'est à ce moment que, à la demande des Noms, une partie des grands professeurs et des cadres de la sociétés sont remplacés par une équipe plus dynamique et plus aggressive. Depuis, l'IHTP a repris de l'importance: travaillant plus à la demande du secteur privé, elle a entrepris de nombreuses recherches dans le domaine de la bio-cybernétique.
Structure
L'IHTP est composé d'une société maitresse qui sous-traite des traveaux de recherches à une série de laboratoires filiales, pour la plupart situés en Île-de-France. Le centre administratif est une tour situé dans le quartier de la Défense, à Paris même. Cette tour inclut les services administratifs, une série de laboratoires légers et les laboratoires lourds impliquant des recherches demandant un matériel plus sensible.
L'IHTP poursuit techniquement deux types de recherches: les premières sont commandées par un client ou un autre. Les secondes sont des recherches, souvent plus fondamentales, menées pour son propre compte. Souvent les recherches commandées sont en fait des mises au point particulières de technologies dévellopées et vendues par l'IHTP.
Un autre rôle important de l'IHTP est celui de courtier en technologie. Différents organismes lui vendent des technologies que l'Institut perfectionne et revend. Si cela permet à de petit inventeurs de se protéger efficacement, cela permet aussi aux espions de tout poil de vendre leurs trouvailles. Certains affirment que c'est par cette voie que l'IHTP a obtenu une grande partie de ses technologies, qui ressemblent souvent à ce qui se fait en Fédération des hautes-terres.
Si, théoriquement, les Noms ont tout pouvoir sur la marche de l'entreprise, ils s'en remettent traditionnellement au directeur général. Le conseil des Noms ne se réunit généralement que pour nommer le directeur général, voire – cas très rare – pour débattre de l'acceptation d'un nouveau nom. Le directeur général est chapeauté par le petit cabinet. Il s'agit d'une demi-douzaine de Noms choisis en secret. Leur identité reste secrète et leur nomination est l'objet d'un complexe ballet politique.
Influence
De par sa nature, l'IHTP influence de nombreux aspects de la vie scientifique à Paris. On ne compte plus les étudiants ayant eu une bourse, un stage ou un professeur originaire de l'IHTP. Cette influence technique s'étend à différentes commissions techniques de la ville qui, la plupart du temps, font appel à l'expertise de l'IHTP et de ses collaborateurs.
L'influence de l'IHTP est aussi très sensible dans la haute société parisienne, où les Noms tiennent le haut du pavé. Le fait que l'IHTP soutienne diverses activités et établissements, que ce soit des musées ou l'ESA, font que l'Institut, comme on l'appelle, est très connu des élites. Accessoirement, l'IHTP chaperonne trois cliniques appliquant les toutes dernières découvertes médicales. Ces cliniques sont très prisées des riches et des puissants de la ville.
On a remarqué depuis 2296 une coopération importante avec la Loyaline Health Services, une compagnie pharmaceutique américaine peinant à s'implanter en Europe. Les rumeurs que Bianca Liswyn, la principale actionnaire de cette société, pourrait devenir un nouveau Nom font rage; toutefois cela ne pourra se faire avant qu'elle n'obtienne la nationalité parisienne.
Les rumeurs parlent aussi d'un groupement sataniste, le Culte des deux lunes, qui aurait une très forte influence auprès des Noms, Selon cette rumeur, le directeur général ainsi que les membres du petit cabinet seraient toujours des membres influents de la secte. Les activités de la secte seraient cachées dans les coulisses de la plus respectable Église lucyférienne réformée.
D'une manière générale, l'influence de l'IHTP est très importante dans Paris même; elle s'étend quelque peu vers le sud et l'ouest du fait des activités de certains Noms pour totalement disparaitre en dehors de la zone francophone.
Moyens
Les moyens techniques scientifiques de l'IHTP sont très importants. Outre les laboratoires de la tour principale, qui sont réputés pour leur matériel de pointe, l'IHTP contrôle une centaine de laboratoires d'analyse, de test ou de recherche dispersé entre Paris et ses banlieues. De nombreux contrats avec les différentes écoles techniques et scientifiques de la ville lui assurent un accès nécessaire à une bonne part du matériel et du personnel de ces écoles.
Administrativement, l'IHTP dispose d'infrastructures complètes et emploie plusieurs cabinets d'avocats spécialisés dans les affaires scientifiques et les problèmes de droits sur les technologies.
Sécurité
De par la nature de ses recherches et le nombre de secrets techniques et industriels qu'elle contrôle, l'IHTP est une compagnie paranoïaque. Le personnel est trié sur le volet et les postes sensibles de l'administration sont réservés à des personnes sous l'influence de famille de Noms.
L'IHTP possède ses propres services de sécurité pour les laboratoires importants et notamment la tour principale. Pour la sécurité des petits laboratoires, elle emploie diverses petites officines privées. Du fait de son influence politique, l'IHTP dispose de la coopération des autorités et de la police.
La Tour de l'IHTP est souvent surnommé la Tour d'Ivoire. Si la sécurité physique est importante, la sécurité informatique serait des plus extrêmes. Une rumeur qui fait rage parmi les milieux de la piraterie informatique affirme que l'IHTP capturerait les imprudents qui s'attaquerait à la société et les transformerait en esclaves cybernétiques… L'IHTP a évidemment toujours démenti ces fabulations.