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Tokyo-3

De Tivipédia

Géographie, histoire

Située la planète Sol IV (également connue sous le nom de Mars), Tōkyō-3 fut construite en 2113, sur une Mars récemment terraformée, par une association de descendants de réfugiés japonais, présidée par un milliardaire nostalgique du Tokyo de ses ancêtres : Iroshi Akomo. Grâce aux fonds fournis par celui-ci, l'association (appelée Nouveau Soleil Levant) construisit sur les contreforts du célèbre Olympus Mons une ville ultra-moderne constituée de grands immeubles, que l'on appela, en souvenir de l'ancienne métropole (et par manque d'imagination, diront les moqueurs) Tōkyō-3.

Officiellement, Mars appartenait à la Confédération européenne. Lorsqu'Akomo commença à envoyer des vaisseaux lui appartenant pour construire une ville sur Mars, la Confédération protesta, et dit au milliardaire que s'il voulait construire sa ville, il faudrait d'abord qu'il obtienne l'accord de la Confédération. Et celle-ci exigeait, en paiement de son accord, le rattachement de la ville d'Akomo à la Confédération, qui espérait bien profiter de la fortune du mécène… Mais Akomo répliqua en sortant du fond de sa poche un contrat vieux de plus de cent cinquante ans, signé entre son arrière-grand-père et l'ONU en 1972. De ce contrat antédiluvien, il ressortait que l'ONU avait vendu Olympus Mons à Kenji Akomo, pour une somme substantielle, mais loin de représenter celle du terrain martien en 2113.

En effet, à l'époque, tout le monde à l'ONU avait pris Kenji Akomo pour un fou, un doux rêveur, et on s'était frotté les mains d'avoir vendu pour plusieurs millions un tas de cailloux situé à des centaines milliers de kilomètres de là, sur une planète alors inhabitable. Seulement, maintenant, le contrat était bien là, et la Confédération européenne s'en mordait les doigts… Ils tentèrent de contester la validité du contrat, arguant du fait que l'ONU n'existant plus depuis des lustres, les documents signés sous son autorité n'étaient plus valables. Il s'ensuivit un procès mémorable entre Akomo et les européens, mais Akomo, soutenu par de bons avocats, finit par l'emporter, et la Colonie Indépendante de Tokyo-3 put être fondée au nez et à la barbe des Européens.

Le nom

Tok-3, T3, TT, Tōkyō, New Tōkyō, JapTown… Autant de noms officieux pour la ville de Tōkyō-3. Mais pourquoi ce nom, au fait ? Tōkyō, bien sûr, symbolise le Japon et la renaissance de celui-ci grâce à la nouvelle ville martienne. Et pourquoi "3" ? Eh bien, Tōkyō "1" a déjà existé (paix à ses ruines), et "Tōkyō-2" fut le nom d'une grande communauté de réfugiés japonais, sur la côte ouest de ce qui a été les USA. D'ailleurs beaucoup des habitants de Tōkyō-3 venaient de Tōkyō-2…

Aujourd'hui Tōkyō-2 n'est plus une communauté japonaise, et son nom a disparu : presque tous ses habitants d'origine sont partis sur Mars, aidés en cela par Akomo, et d'autres habitants ont pris leur place. Mais Tōkyō-2 reste chère au cœur des habitants de Tōkyō-3 : ce fut, en quelque sorte, le début de la renaissance de leur pays natal…

Système politique

La ville est dirigée par un Conseil élu démocratiquement, appuyé par une Commission Corporative, constituée des principales entreprises de la ville (on utilise indifféremment le mot "entreprise" ou l'anglicisme "corporation"). Il faut noter que seuls ceux qui ont un emploi ont le droit de vote. De toute façon, il n'existe pas de partis politiques et les élus font preuve d'une impressionnante pensée quasi-unique. Le Conseil a le pouvoir législatif, la Commission Corporative a un droit de regard (et de veto) sur toutes les questions économiques – donc sur la plupart des décisions prises par le Conseil. Les deux élisent un Administrateur-Général chaque année (rééligible). Généralement, il s'agit du PDG d'une des corporations et le choix se fait surtout par accord entre celles-ci.

Économie

Le cœur, l'âme de Tōkyō-3, ce sont ses corporations. Elles s'occupent (avec les élus) de l'administration de la ville, et ont une attitude nettement paternaliste. Sans doute parce qu'Iroshi Akomo est un grand partisan de cette doctrine… Les corpos de Tōkyō-3 se considèrent comme faisant partie intégrante de la ville. Elles font tout pour l'améliorer, quitte à payer de leur poche. Elles participent d'ailleurs beaucoup au budget, en plus des impôts. Les entreprises de Tōkyō-3 forment également une alliance officieuse, mais très soudée. Elles s'arrangent toujours pour promouvoir les intérêts des autres entreprises de la ville, quand elles le peuvent, car le succès de l'un profite souvent à tous…

L' "Alliance Corporative de Tōkyō-3", comme on la nomme dans les milieux boursiers, forme un groupe de corpos très dynamiques. Régulièrement, ce comportement fait l'objet de plaintes au nom de la liberté de concurrence ; mais les corpos de Tōkyō-3 savent opérer en finesse et se mettre à l'abri des sanctions.

Presque tous les citoyens de Tōkyō-3 sont employés d'une de ces corpos. Celles-ci voient, ou veulent voir, Tōkyō-3 comme un grand ensemble fraternel. Avec une mentalité toute japonaise, on se serre tous les coudes pour être plus compétitifs face à l'extérieur.

Étonnamment, le système de protection sociale de Tōkyō-3 est très bon (c'est Akomo qui l'a conçu et imposé). Ce mélange de "patriotisme économique" et d'État-providence, qui rappelle aux mauvaises langues les théories vichystes, constitue le modèle économique et social particulier (et efficace) de Tōkyō-3.

Forces armées

Tōkyō-3, pour parer à toute tentative de colonisation sauvage, s'est très tôt dotée d'une force armée, appelée la Jieitai (tout comme l'ancienne "Force d'Auto-Défense" du Japon). Celle-ci est composée de troupes d'élite, "prêtées" principalement par les entreprises de Tōkyō-3, qui tiennent beaucoup à leur ville (les gardes d'Yojimbo Inc. forment l'essentiel de l'armée de terre, par exemple). Autant dire que la Jieitai, bien que ne disposant pas de gros effectifs, est une force armée avec laquelle il faut compter.

L'équipement qui leur est fourni par OmegaTech, Yojimbo Inc. ou autres est à la pointe du progrès, sans parler de l'équipement de défense très spécial installé par OmegaTech dans toute la ville. Bref Tōkyō-3 est un morceau auquel il vaut mieux ne pas s'attaquer. À noter que la Jieitai a également une petite flotte, qui est en fait la "Force de Sécurité Corporative" de Ryū Star Yards.

Les forces de la Jieitai

Forces Aériennes

  • 1 escadrille de ND A-19 Groundshakers (Jieitai)
  • 2 escadrilles de Tsunamis (Jieitai)
  • 6 groupes de 3 EAI AH-22 Prowlers (prêtées par Yojimbo Inc., Air Security Division)
  • 30 ULAVs (Ultra-Light Assault Vehicles) (prêtées par Yojimbo Inc., Air Security Division)

Flotte stellaire

  • 2 escadrilles de RSY Ronins à Tōkyō-3, plus 3 escadrilles de RSY Rōnin en orbite (prêtées par Ryū StarYards, Corporative Security Force)
  • 6 croiseurs RSY Senshi en orbite (prêtées par Ryū StarYards, Corporative Security Force)

Forces au sol

  • 700 gardes/combattants (prêtées par Yojimbo Inc.)
  • 20 tanks à répulsion Claws 1A (prêtées par Yojimbo Inc., Heavy Division)
  • 40 véhicules d'infanterie à répulsion AS/TC-19 (prêtées par Yojimbo Inc.)
  • 500 (un bataillon) fantassins d'élite (Jieitai)
  • 40 canons Torpedolaser 100 mm (Jieitai)
  • Plus de deux cents lance-missiles et tourelles à mitrailleuses disséminées dans toute la ville

Ambiance

Tōkyō-3 est une ville comptant aujourd'hui près d'un million d'habitants. La plupart sont des humains, mais on trouve tout de même un nombre non négligeable d'Alphans d'origine japonaise (ou soi-disant japonaise), plus divers représentants d'autres races. Bien que Tōkyō-3 soit une ville très ouverte (il est facile d'obtenir la nationalité), peu sont attirés par cette cité, que beaucoup considèrent comme une "reconstitution grandeur-nature pour nostalgiques" du Japon du XXe siècle que comme une nation sérieuse.

Néanmoins, ils ont tort : certes Tōkyō-3 est en plein dans la tradition japonaise, certes les non-japonais ont plutôt du mal à s'intégrer, cependant cette ville est en train de devenir une cité dynamique. En effet, plusieurs entreprises y ont vu le jour, ou s'y sont installées, et on commence déjà à retrouver l'efficacité qui avait fait du Japon une des plus grandes puissances mondiales en quelques dizaines d'années. Outre la société de Iroshi Akomo, appelée OmegaTech, à l'origine spécialisée dans les technologies de pointe mais disposant maintenant de très nombreuses et très diverses filiales, à Tōkyō-3 comme ailleurs, on peut trouver à Tōkyō-3 Yojimbo Inc., étoile montante de la sécurité et de l'armement ; Ryu Star Yards, petite mais performante société de construction de vaisseaux ; MarsInterCom, qui est en train de devenir la principale société de communications de Mars, etc.

La vie d'un habitant de Tōkyō-3

  • À 3 ans, il entre à l'école obligatoire.
  • À 13 ans, il quitte l'école obligatoire. Il peut alors faire ses études dans une corpo de son choix, gratuitement, ou aller les faire ailleurs.
  • À 18 ans, il est majeur. Il va alors travailler dans la corporation où il a fait ses études, ce pendant cinq ans. Il peut ensuite faire ce qu'il veut, mais bien peu quittent leur "entreprise-mère" ; de toute façon, ils sont si spécialisés qu'ils ne peuvent guère aller travailler ailleurs.
  • Au bout de 30 ans de travail à Tokyo-3, il a le droit de partir à la retraite.

Les rumeurs

Certains (paranos… ou peut-être pas ?) disent que le côté idéal de Tōkyō-3 n'est qu'une façade cachant quelque chose de bien plus sombre. OmegaTech mène-t-elle des expériences interdites sur les Arcanes ? Le gouvernement de Tōkyō-3 veut-il réellement le bien de ses concitoyens, ou bien cet altruisme cache-t-il quelque chose ? Il y a déjà eu des événements louches et des disparitions mystérieuses… Et le Conseil marche main dans la main avec les corporations ; quant à la presse, elle est propriété de ces dernières…