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« Système de Défense Semi-Fixe » : différence entre les versions

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Le système de défense semi-fixe est un projet très mégalomane des Royaumes intérieurs qui ne fonctionnera vraisemblablement jamais.

Historique

La protection de la territorialité des Systèmes intérieurs a toujours été un sujet brûlant, contestée durant toute son histoire par la GMS, de nouvelles colonies atalen trop empressées ou des experts du Cepmes.

Du point de vue des Royaumes, c'est cette même violation de territorialité qui permit les atrocités de la Première guerre stellaire, encore trop présentes dans les esprits, lorsque des armées en campagne rançonnèrent, pillèrent et détruisirent les installations des Royaumes.

Ce caractère est souvent exacerbé par l'extrême dilution des centres de population et la poussée expansionniste des voisins. La moitié des systèmes solaires ayant eu, chronologiquement, une population des Royaumes sont aujourd'hui contestés par d'autres peuples, organisations ou sociétés.

La protection paranoïaque (souvent par l'agression) constitue la seule raison d'existence des Délégués alturisharien au Cepmes et la cause de l'incident Karlan. Dès Therek Alnar, il était question d'un projet de champs de mines censée protéger les systèmes intérieurs. Le manque d'infrastructures productrices et de concertations n'aida pas : il fallut plusieurs centaines d'années pour qu'un début de projet de protection complète soit mis en chantier, sous Halnar IV, puis par la République communiste d'Estander et le Protectorat d'Yniac.

Ce fut le second Malariëntur qui organisa vraiment le système de défense semi-fixe et construisit le premier cercle de protection autour d'Auo. Il ne put jamais le terminer avant sa disparition, mais encore une fois l'inertie propre aux politiques des Royaumes aida : quoique plus lentement, le système de défense semi-fixe est toujours en construction depuis un demi-millénaire, malgré les sérieux doutes sur le sujet des gouvernements ultérieures.

Selon les estimations les plus optimistes, il en faudra encore deux ou trois douzaines de siècles aux industries alturishariennes avant de le terminer.

Techonologie

Le système de défense semi-fixe est constitué de petites stations (35 000 tonnes) presque totalement automatisées, installées en espace profond, avec une autonomie de l'ordre de la décennie. Ces station sont capable de se déplacer à très petite vitesse (d'où le semi-fixe) et sont surtout des bases avancées pour capteurs et un gros laser pentawatt. Environ 35 personnes y vivent.

Ces stations sont reliés par communication électromagnétique à un hub (90 000 tonnes), qui collecte les données de ces stations et coordonne la contre-attaque avec d'autres hubs, en se servant d'une parabole hyperspatiale de faible puissance. Le tout forme en théorie un réseau dense de défense, capable de détecter, puis de toucher n'importe quel objet à plusieurs minutes-lumière. Les hubs se servent pour cela d'algorithmes d'attaque sophistiqués qui visent une large grille autour de la position supposée de l'objet plusieurs heures plus tard.

Comme tout réseau, son efficacité provient de l'accumulation de ces composants. C'est là où le bât blesse : pour protéger efficacement l'actuel territoire concentrée des Royaumes, il en faudrait une vingtaine de milliers. Actuellement, le système d'Auo possède trente bases et un hub encore en construction. Pour peu qu'il soit capable de détecter quoi que ce soit, ce qui est fortement mis en doute, ce réseau-ci aurait un gros problème à viser quoi que ce soit à plus d'une trentaine de secondes-lumière.

Considérations éthiques

Lorsque les services secrets et assimilés ont découvert la chose (aux alentours de 1800, parce que quand même, les Royaumes c'est pas de la tarte) la plupart ont doucement rigolé. Un Atalen oublié aura même cette phrase : "S'ils préfèrent mettre leur argent dans ça plutôt que dans une flotte décente, ça me va". (Un Eylda osera même : "La principale différence entre la République eyldarin et les Royaumes, c'est que la République eyldarin a une bonne excuse pour perdre une guerre"). Les Karlan, qui possédaient un système similaire depuis des millénaires, ont simplement haussé les épaules.

Au niveau du Cepmes et de la GMS, c'est une autre paire de manche. Officiellement, le statut de semi-tutelle des royaumes intérieurs ne leur permet pas d'organiser une armée digne de ce nom - comme l'allemagne, disent les mauvaises langues. Le système de défense est une flagrante violation de la tutelle; il se trouve aussi par hasard que sa principal cible potentielle est l'important nombre de cargo et de mines de la GMS qui transitent dans les systèmes intérieurs. Depuis cinq cents ans, la GMS essaye donc en douce de le faire interdire, tandis que les délégué essayent de le faire passer dans la case "Article de Sport" des traités internationaux, ou a défaut d'assouplir ces derniers traités. Pour l'instant, l'indécision demeure.

Concrètement, et moi ?

Les bases du système de défense se retrouvent un peu partout dans le territoire des Royaumes, et peuvent consister au besoin un point de replis, une cachette, un q.g, voir une installation à rançonner. Deux ou trois ont même été perdu et sont actuellement, soit au main des Taéril Tekwandil, soit dans celle d'autres pirates moins accommodants.

Et, qui sait ? Avec de la chance, il se pourrait qu'une base touche juste.