Coopérative Düttweiler
Fondée au début du XXe siècle comme une chaîne d’épiceries, la Coopérative Düttweiler (Düttweiler Generalgenossenschaft) s’est rapidement diversifiée. Devenue tentaculaire, elle était condamnée par ses statuts à recycler ses bénéfices en investissements. Et plus elle investissait, plus elle engrangeait. Ses confortables provisions lui permirent de passer la guerre au chaud et, les nuages à peine retombés, à se lancer dans la reconstruction de l’ancien espace helvétique (qui lui n’avait pas résisté à la guerre).
Dès 2035, la “Dütti” apparaît comme un des plus grands groupes de la nouvelle Europe. Transnationale, ayant des attaches en Europe de l’Ouest comme dans la nouvelle Confédération helvétique, elle commence à susciter des convoitises. C’est la période des “barons oranges”: aucun projet n’est assez mégalomane pour eux ! Au bout de vingt ans, les scandales éclatent les uns après les autres. La coopérative tremble, menace de s’effondrer. Mais elle survit.
Puis c’est la fondation de la Confédération européenne, la Quatrième guerre mondiale et la course aux étoiles. La Dütweiller se lance là encore dans des investissements tous azimuths, poussée par des amdinistrateurs peu scrupuleux, mégalomanes ou mal conseillés, le plus souvent les trois. La mésaventure de Thirteen Stars, où le groupe manque de laisser sa chemise et qui finalement profite à un groupe d’administrateurs démissionnaires, sonne le glas de l’aventure spatiale.
De ces années de semi-faillite, de scandales et de milliards en pagaille, le géant de la distribution en tire la leçon: développement métropolitain, autour de son “pré carré”: Berne (le siège de Zürich ayant subi le même destin que le reste de la ville). Et de nouveau, avec la même aisance, l’extension recommence.