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Infosocialisme

De Tivipédia

La propriété intellectuelle, voici un concept bien terrien ! L’idée qu’une invention, une chanson ou une marque puisse être protégée légalement a littéralement stupéfié toute la Sphère. Si un certain nombre de personnes ont affirmé que c’est une bonne idée, beaucoup plus ont fait remarquer que cela aurait pu être une bonne idée, pendant que la grande majorité pensait que c’était une terrannerie de plus.

Pour commencer, les Siyani s’en tapent ; ça ne fait même pas partie de leur vocabulaire. Plus généralement, la civilisation atlano-eyldarin est très proche du concept d’infosocialisme, c’est-à-dire où la propriété privée est reconnue, mais où l’information – au sens large du terme – est libre. Les archives publiques le sont vraiment : un résidant d’Eokard peut aussi bien accéder à la dernière édition du Eokardzamilis (le journal local) qu’à un rapport de police ou à l’exercice 2286 de la Song-Wai International Moving, basée sur Brivianë.

Ce genre de modèle sociétal (qui encore une fois déprime profondément les crackers terriens) implique aussi, d’un autre côté, une forme de culte du secret : ce que l’on veut garder caché, on ne le met pas sur le réseau. Ou alors on joue, comme la GIC, la carte du camouflage par saturation : on rend public tellement de données qu’il faut des mois pour trier – d’où l’intérêt des « agents » informatiques.

Le fait que n’importe quel artisan ait le droit de démonter et reproduire leurs concepts a passablement refroidi les grandes industries terriennes, qui depuis font un lobbying massif pour l’établissement de règles en ce domaine. Cela dit, les Terriens ne se sont pas privés de l’utiliser pour obtenir les technologies antigravité, hyperspatiales et autres – la Fédération des hautes-terres a probablement joué là-dessus pour récupérer les plans de son premier vaisseau hyperspatial (enfin, des deux premiers). Par contre, la plupart des artisans et ingénieurs Eyldar ou Atlani gardent jalousement le secret de leurs procédés de fabrication ou des différentes améliorations de ces technologies de base.

Une conséquence amusante de ces pratiques est que les pôles de recherche terriens sont revenus du privé vers le public, et notamment vers les universités.