Royaume d'Eokard
- Royaume d’Eokard (Eokardantari)
- Population : 4.3 milliards
- Gouvernement : Monarchie constitutionnelle
- Monarque : Hiriel Eiluran Sha-Trestendi
- Capitale : Tara Eokardya
- Langues officielles : atalen, eyldarin
Eokard est une vaste planète à la rotation remarquablement lente ; si l’on excepte l’extrême longueur des jours et des nuits et des saisons très marquées, c’est un monde très similaire à la Terre. État résolument monoplanétaire, le Royaume compte quelques stations spatiales et des postes miniers ou militaires dans le système stellaire, mais les autorités ont tendance à les minimiser, comme s’ils avaient peur qu’on les traite d’infâmes colonialistes...
Population
La population d’Eokard – 4.2 milliards d’habitants sur la planète, quelques dizaines de millions dans les quelques habitats extérieurs – est pour moitié atalen. L’autre moitié est composée d’Eyldar et de sang-mêlés, qui vivent principalement dans des communautés séparées.
Système politique
Eokard est gouverné par trois instances principales : la Couronne (Antari), le Conseil du Peuple (Lentari) et le Conseil des Nobles (Artari). Le terme « Couronne » désigne tous les adultes de la famille royale, qui compte actuellement une trentaine de personnes. Les Conseils forment les deux chambres d’un parlement, l’Assemblée royale, présidé par la Couronne. Comme souvent, cette assemblée ne s’occupe pas que de législation ; plusieurs comités forment les instances exécutives et judiciaires.
La séparation entre nobles et non-nobles n’est pas quelque chose de figé : une famille méritante peut gagner un statut nobiliaire après un coup d’éclat, ou le perdre après une grosse bavure. L’autorité compétente en ce domaine est la Couronne, en consultation avec les deux Conseils ; ladite Couronne n’est d’ailleurs, théoriquement, pas à l’abri de pareille mésaventure, si les deux tiers de l’Assemblée le décident.
Il y a un « noyau dur » de vieilles familles nobles depuis des millénaires, mais la grande majorité des familles de la noblesse ont accédé à ce statut il y a moins d’un millénaire. Face à la justice, nobles et non-nobles sont égaux. La noblesse représente entre 5 et 7% de la population d’Eokard.
Société
Mis à part Tara Eokardia, il n’y a pas de grande ville sur Eokard ; la plupart des communautés ont tout aussi bien des activités agro-alimentaires et industrielles. On n’a pas vraiment d’opposition entre « villes » et « campagnes » ; seule Tara Eokardia a un statut différent.
Très attachée à sa monarchie, la culture populaire a gardé certains archaïsmes : formules de politesse ampoulées, honneur et fierté exacerbés, etc. On a tendance à considérer les Eokardanti (atalen ; sing. Eokardant) comme de féroces xénophobes, ce qui est en partie faux : les étrangers, ils les aiment bien – tant qu’ils ne sont pas sur Eokard. Le tourisme est considéré comme une plaie majeure, contre laquelle on se vaccine dès son plus jeune âge.
Les clans eyldarin exilés (appelés Serkwandi, sing. Serkwand, « ceux de l’autre côté ») forment une entité culturelle à part. Ils vivent sur un continent situé à l’exact opposé de Tara Eokardia. C’est un monde à part, une sorte de ghetto culturel, voire un État dans l’État sans barrière ni frontière apparentes. Les familles dirigeantes serkwandi renouvellent chaque année la redevance royale (Mallyantari) en même temps qu’un serment d’alliance et de respect mutuel à la Couronne.
Économie
Eokard ne pèse pas très lourd dans la balance économique internationale. Mis à part le tourisme qui, comme on l’a vu, est considéré plus comme une plaie que comme une source de revenu, les industries de la planète sont beaucoup plus orientées vers le marché intérieur que vers l’exportation. Quelques activités artisanales – produits de luxe, et complexes agro-alimentaires – apparaissent dans la balance du commerce extérieur, mais ne rapportent somme toute que peu.
Eokard a cependant une flotte marchande assez développée, qui fonctionne selon un principe de « franchises royales » difficiles à obtenir. Depuis quelques décennies, on a vu des rapprochements entre certains détenteurs de ces « franchises », et des compagnies étrangères, mais ce genre d’alliance est considéré comme contraire à l’honneur et donc rare.
Technologie
Au niveau technologique, Eokard peut se targuer d’avoir, dans l’Université royale de Tara Eokardia, une des grandes écoles les plus renommées de la Sphère. Entièrement financée par la Couronne, elle tisse des partenariats avec le secteur privé et dispose de fait de laboratoires parmi les meilleurs dans moult domaines scientifiques.
Espace de liberté et d’ouverture dans une société très conservatrice, l’Université a également une excellente réputation dans le domaine des « sciences littéraires » : histoire, littérature, sciences sociales, etc. Les Archives royales, situées sur le campus universitaire –lui-même attenant au Palais vert – ont la réputation d’être les plus complètes de la Sphère, si l’on excepte peut-être celles du Cepmes.
Pour le reste, Eokard n’a pas la réputation d’une nation d’inventeurs ; ses artisans sont cependant connus pour leur talent à développer les techniques déjà existantes jusqu’à la perfection.
Forces armées
Avant l’arrivée de la Fédération des hautes-terres, les forces armées du Royaume d’Eokard formaient la plus grande force militaire de la Sphère. Elle a peut-être perdu la première place, mais pas son efficacité.
L’armée d’Eokard est formée des Milices populaires, qui sont principalement des forces de police, mais qui incluent aussi une Garde nationale (l’armée planétaire), les Escadrons stellaires (la flotte spatiale) et la Garde royale. Cette dernière force est l’élite des combattants du royaume, une des armées les mieux entraînées et les mieux équipées de la Sphère.
Cette force militaire puise sa source dans le Kagda-Turinevya, ou « Code du guerrier », vieux de plus de 10’000 ans, faisant de cette armée le plus vieux corps de Chevaliers (dans le sens médiéval du terme) encore en service dans la Sphère. Une force qui a donné des cauchemars à l’Arlauriëntur avant l’incorporation des Ligues atlani, au Haut-commandement karlan à l’époque de la Première guerre stellaire, ou à la Fédération des hautes-terres lors de leur attaque sur la République de Listant...
Ambiance
Eokard est le cœur autoproclamé de la nation atalen, le conservatoire de ses traditions et de ses coutumes. C’est une mission que ses habitants prennent très au sérieux ; si on ne le comprend pas d’emblée, on risque de s’attirer de graves ennuis – en se moquant d’un garde en uniforme, par exemple. Eokard est une planète tournée vers le passé, sa conservation et, dans le cas de certains exilés Eyldar, sa résurrection.
Une bonne occasion de jeter des personnages sur Eokard est de faire en sorte qu’ils aient besoin d’un document rare, qui ne se trouve que dans les Archives royales.