Aller au contenu

Japon

De Tivipédia

Le Japon est un territoire relativement mineur de la Fédération des hautes-terres. Il a en grande partie été vidé de ses habitants et rendu inhabitable par la Troisième guerre mondiale. En 2300, il est l'objet d'un intérêt renouvelé -- et de pas mal de rumeurs et légendes.

Historique

Troisième guerre mondiale

Le Japon a été un des pays les plus touchés par la Troisième guerre mondiale. Les deux grands centre urbains de Tōkyō et Ōsaka, ainsi que les villes proches de bases militaires ont été détruit par des attaques nucléaires. De nombreuses autres villes côtières ont été envahies par les troupes chinoises et mises à feu et à sang. La destruction des installations industrielles a provoqué des pollutions supplémentaires, qui ont rendu de nombreuses régions inhabitables.

Un grand nombre d'intellectuels, mais aussi de travailleurs, a été déporté vers le continent pour aider à l'effort de guerre chinois, tandis que de nombreux autres Japonais ont fui l'archipel pour s'éparpiller dans la région, ainsi qu'en Australie et sur les côtes ouest de l'Amérique. Ces populations formèrent la diaspora japonaise.

Le restant de la population s'est réfugié dans les montagnes centrales, épargnées par l'offensive chinoise. Les troupes chinoises qui ont tenté de prendre les régions centrales ont dû faire face à une guérilla acharnée. La guerre avançant, l'État-major s'est retrouvé avec des problèmes plus pressants que la mise au pas d'irréductibles Japonais réfugiés dans les montagnes.

Confédération asiatique

Au moment de l'émergence de la Confédération asiatique, les contacts avec le Japon étaient difficiles. Les communautés dans les montagnes s'étaient préparées à une nouvelle offensive chinoise en minant les côtes et en protégeant l'accès aux vallées intérieures, où vivait la population, par de véritables forteresses. De plus, l'archipel ayant relativement peu souffert de l'hiver nucléaire à cause de la proximité de la mer, ces communautés disposaient de bonnes réserves de nourriture et d'une abondance de matériel recyclé.

Le rattachement à la Confédération asiatique s'est fait tard (2021) et était surtout symbolique, négocié par la diaspora.

Fédération des hautes-terres

Le rattachement à la confédération asiatique a également été de courte durée: au moment de la Révolution highlander, l'île était de nouveau de facto autonome, jusqu'à son nouveau rattachement en 2076, cette fois-ci à la Fédération des hautes-terres et une fois encore négocié par la diaspora.

De fait, l'île reste, pour la Fédération, un territoire lointain et non-prioritaire. Très longtemps, la principale ville "civilisée" a été Kushiro (釧路), sur l'île d'Hokkaido, dans le nord de l'archipel. À l'origine conçue comme une base militaire en vue d'une invasion de l'Amérique du nord, cette ville est peu à peu devenue une ville de moyenne importance de la Fédération des hautes-terres; c'est encore aujourd'hui la capitale régionale de l'archipel.

À l'aube de XXIVe siècle, la Fédération a lancé un grand projet de reconstruction du Japon. Les travaux préliminaires ont commencé, notamment avec la construction d'un pont entre Pusan (en Corée) et Kitakyushu. La chose intéressante est que la reconstruction se concentre sur la côte ouest du Japon; la reconstruction des grandes villes de la côte est, comme Tōkyō et Ōsaka, n'est pas prioritaire.

Géographie

La géographie du Japon est très particulière pour des raisons historiques. Durant le boom économique qui a suivit la Deuxième guerre mondiale, le pays a entamé de gigantesques chantiers de génie civil qui ont continué jusqu'à la Troisième guerre mondiale. Cette activité frénétique était telle qu'en 1989, le Japon produisait et consommait autant de béton que les États-Unis tout entiers. Résultat: un paysage complètement remodelé, depuis les côtes jusqu'aux montagnes en passant par le lit des fleuves, les rizières et leurs systèmes d'irrigation.

Déjà abondantes avant l'hiver nucléaire, les précipitations ont encore augmenté, pour atteindre quatre mètres par an dans certaines zones. Avec la désertion massive de l'archipel, la nature a repris ses droits sur ces paysages modernistes. Les radiations des impacts nucléaires et les pollutions massives des usines abandonnées et inondées ont provoqué l'apparition de nombreuses espèces mutantes. Le résultat est une jungle étrange et dangereuse, ancrée dans des structures de béton.

Les forêts sont dominées par le neo-sugi, une variante du cèdre du Japon. Cet arbre a été planté de manière systématique et massive après la Deuxième guerre mondiale; une variété mutante au pollen très abondant s'est répandue après les Années d'ombre. Le pollen du neo-sugi est malheureusement toxique pour l'homme et rend l'air irrespirable durant tout le printemps.

Honshū (本州)

L'île centrale de l'archipel a été la plus touchée par les attaques chinoises. En particulier, deux régions ont été littéralement rayées de la carte: la plaine du Kantō et la région du Kansai. Ces régions abritaient les deux grands centres urbains du Japon (Tōkyō-Yokohama et Ōsaka-Kōbe-Kyōto) et la majorité de la population du pays. La plaine du Kantō abritait aussi la majorité des bases militaires américaines sur Honshū. Ces régions sont à présent des marais minées et pollués.

La plupart des agglomérations actuelles se trouvent dans les Alpes japonaises et sont d'accès difficile.

Hokkaido (北海道)

Cette île au nord de l'archipel avait été attribuée à l'Union soviétique et a donc échappé à la fureur chinoise. De fait, elle n'a été occupée par les troupes soviétiques que de manière symbolique, avec une garnison à Sapporo. Lors de l'attaque chinoise sur l'URSS, elle a été le théâtre d'une guérilla entre les rares troupes soviétiques et chinoises, qui s'est terminée sans qu'on puisse réellement déterminer le vainqueur. Jusqu'en 2005, le centre de l'île a été couvert de manière permanente par la neige, conséquence de l'hiver nucléaire.

Shikoku (四国)

Cette île au sud de l'île principale a été relativement épargnée par l'offensive chinoise, mais largement occupée. La ville de Kōchi (高知), renommée Gāozhī, est devenue la capitale du Japon occupé.

Kyūshū (九州)

Le plan chinois impliquait de débarquer les troupes en masse à Fukuoka (福岡), sur l'île de Kyūshū, mais le mauvais temps a retardé le débarquement. Lorsque les armées chinoises ont enfin pu débarquer, la région avait été abandonnée. L'île a été largement pillée, minée et abandonnée. Une charge nucléaire a explosé dans le volcan Aso, ce qui a largement augmenté son activité. On n'a jamais pu déterminer de manière satisfaisante si cette action était l'œuvre des troupes chinoises ou japonaises. L'île de Kyūshū est à présent largement retournée à l'état sauvage.