Meladrel
Meladrel
- Type : planète tectonique bocal
- Soleil : jaune (type 4) (Avardan)
- Statut : planète de la République eyldarin.
- Satellites naturels :
- Rayon : 6’800 km.
- Gravité : 0.6 G
- Durée de rotation : 15 heures, 31 minutes
- Durée de révolution : 298 jours
- Températures extrêmes : -122°C à 91°C ; moyennes entre -30°C et +45°C
- Hydrosphère : 86%
- Atmosphère : peu dense
- Coordonnées : -16.1, 17.5, 30.6
- Terre : 42 A.L
- Fantir : 39 A.L.
Meladrel est un exemple assez extrême de ce dont est capable le clan Maygran comme plans idiots pour obtenir une planète habitable. Parler même de planète paraît surestimé quand on voit la réalité en face...
Géographie
Satellite d’une immense planète gazeuse, située à la limite de l’écosphère de son soleil, cette petite planète n’aurait jamais dû devenir un coin habitable par des Eyldar, s’il n’y avait pas eu au sein du clan Maygran des ludomanes notoires. En effet, le clan a adopté pour la terraformation de cette planète une technique très particulière : elle a modifié son orbite et sa vitesse de rotation, afin qu’elle se trouve toujours à égale distance de son soleil, à quelques centaines de kilomètres près. Il s’agit d’une variation de la méthode employée sur Hadès, et qui n’a été portée à sa perfection – théorique – que vers la fin de l’Arlauriëntur.
La planète n’a été ouverte à la population que vers 88-10 (690). De plus, on n’est pas encore très sûr de sa fiabilité, et Meladrel est donc une planète sous la surveillance constante d’une équipe du clan Maygran, quelque peu échaudé depuis son échec relatif sur Laynë. Sa petite taille est compensée par une vitesse de rotation rapide, permettant une gravité à peu près normale. Sa surface est peu accidentée, si l’on excepte une multitude de cratères qui sont maintenant couverts d’une végétation rase, mais très résistante. Une seule masse continentale, très déchiquetée, et une multitude de petites mers.
Historique
Le système d’Avardan a été un des premiers secteurs spatiaux que les Eyldar ont explorés en dehors de leurs trois systèmes stellaires de départ, bien avant les premières terraformations. L’endroit regorgeant de matériaux de toutes sortes, les Eyldar y installèrent leur première station spatiale géante, qui devint plus tard Dalis. Meladrel était déjà connue et en partie exploitée, mais ses « saisons » étant particulièrement extrêmes, on préférait s’occuper d’endroits plus fréquentables.
L’Arlauriëntur
Lors des débuts de l’Arlauriëntur, Meladrel devint une des premières bases militaires de la Sildagarin, une sorte de camp d’entraînement où les jeunes combattants s’acclimataient à l’espace. Puis Dalis devint un centre névralgique industriel, la base fut longtemps désaffectée, parfois utilisée par les unités de défense anti-pirates et contrebandiers qui patrouillaient la région. Meladrel connut un retour en force des Eyldar lors des premiers temps de la guerre avec les Karlan, lorsque les stratèges du Dagarëntur s’aperçurent que les Karlan pouvaient frapper à peu près n’importe où, jusqu’au coeur de la Première couronne, et que de fait le système stellaire devenait d’une importance majeure.
Les dernières années de l’Arlauriëntur furent des années de guerre incessante autour de Meladrel et Dalis. Plus d’une bataille s’est déroulée dans l’espace stellaire et autour d’icelui, jusqu’à ce que la Révolution ne mette un terme au conflit. Le système sombra dans le chaos quelques années, puis, nécessité faisant loi, les anciens combattants finirent par prendre le pouvoir, s’aidant de l’armement qui leur restaient, remirent de l’ordre dans les stations spatiales alentours, puis le moment venu, rentrèrent en ordre compact dans le moule de la République nouvellement formée. Cela ne se fit pas sans mal, et nombre d’Elenari prirent fort mal la domination mal déguisée qu’exercèrent sur eux les combattants.
La République
Pendant les années de la reconstruction, Meladrel fut transformée en une base industrielle La technologie ayant évolué, on se servit de sa surface pour y installer de nombreuses industries de transformation. Le système solaire est en effet très riche en matériaux de toute sorte et les nombreuses stations spatiales qui existaient depuis déjà fort longtemps y trouvèrent un point central qui faisait défaut jusqu’alors.
Il fallut bien quelques siècles pour que les habitants, pour la plupart des descendants des combattants, peu habitués à la vie en microgravité, ne demandent une terraformation de Meladrel. Il fallut attendre -382 pour que le clan Maygran, occupé jusqu’alors à réparer un certain nombre de planètes abîmées par les conflits, ne s’intéresse à son cas. Jugeant d’abord le cas impossible, la légende veut que ce fut à la suite d’un pari stupide que le projet fut en définitive mis en branle. On s’aperçut alors qu’il ne faudrait pas vraiment grand-chose pour que la planète devienne habitable sans avoir besoin de trucs encombrants. La terraformation dura un petit millénaire, et Meladrel, nantie d’une atmosphère et d’une gravité digne de ce nom, fut ouverte à l’établissement en 692.
Meladrel est maintenant une plaque tournante de l’économie locale, une capitale administrative pour toute la région spatiale. Néanmoins, les conditions y sont particulièrement rudes : pression atmosphérique basse, gravité faible, « saisons » bizarres et extrêmes, couche protectrice un peu trop poreuse, etc.
Économie
Les deux ressources principales de Meladrel sont, dans l’ordre, le transit et la recherche. Ce ne sont pas les deux principales, ce sont les deux seules. Bien sûr, il y a une industrie agro-alimentaire de subsistance, ainsi que des usines de transformation, mais au vu des conditions spéciales de la planète, on peut les classer dans la catégorie « recherche ».
Le transit, d’abord, vient principalement du starport orbital de Meladrel et de son terminal planétaire. Il a donné naissance à un certain nombre d’activités de loisir. Il y a notamment, autour de Tor-En-Meladrelyan, une vingtaine de « villes corolles », autrement dit des cités sous bulles, qui recréent des conditions atmosphériques plus conformes aux standards eyldarin, et où les nombreux professionels de l’espace viennent se relaxer quelques heures ou quelques jours entre deux missions. Les Elenari de Dalis passent aussi, de temps en temps, histoire de voir comment c’est, ailleurs dans la République...
La recherche, ensuite, est composée d’un grand nombre d’usines de transformation, qui coulent le minerai en lingots, ou en toute autre unité plus transportable, et en profitent aussi pour faire un certain nombre d’expériences plus ou moins idiotes, notamment au niveau de nouveaux alliages, en profitant des conditions atmosphériques. On compte aussi un grand nombre de « fermes », qui développent de nouveaux moyens et techniques de culture pour les planètes extrêmes. D’autres usines ou laboratoires, chimiques, médicaux, ou de génie mécanique, peuplent la surface de Meladrel, sans qu’on sache pour la plupart quels secrets inavouables ils abritent. Il fut même un temps, il y a quelques siècles, où les indigènes et les voyageurs de passage prenaient des paris sur laquelle allait sauter en premier. La mode est passé avec l’amélioration de la sécurité.
Société
Au début, on disait que seuls venaient sur Meladrel les andorili. Ce qui est faux : les premiers habitants furent des combattants (même s’il en est certains qui prétendront que c’est la même chose), et ceux-ci ont laissé leur patte sur l’architecture et l’aménagement de Meladrel. Leurs descendants sont encore installés ici, et même s’ils sont pour la plupart beaucoup plus calmes, il reste tout de même quelques séquelles, notamment au niveau de l’armement. Ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose, car l’espace autour de Dalis et Meladrel n’est pas toujours très fiable. Quoiqu’en y repensant, ceci est peut-être une conséquence de cela. Et réciproquement. Mais passons...
Après les militaires vinrent les scientifiques. La croyance populaire veut qu’entre ces deux corps de métiers, il n’y ait que peu d’amour. La chose se vérifie une fois encore chez les Eyldar, et tout particulièrement sur Meladrel, où les communautés d’ex-combattants et les équipes scientifiques se prirent souvent de bec sur des questions diverses, notamment lors de la terraformation.
Ensuite vint l’État, et les marchands. Et enfin les colons. Encore des mentalités singulièrement différentes, dont il fallut ménager les sensibilités réciproques. Rendons hommage aux politiques de l’époque : ils le firent, et mieux, ils donnèrent à Meladrel une homogénéité que beaucoup d’autres planètes de la République peuvent lui envier.
Meladrel est encore maintenant synonyme de paix sociale. Quelle que soit l’origine des quelques 150 millions d’habitants qui y habitent, tous vivent dans une remarquablement bonne intelligence. De nombreuses unions intergroupes ont contribué à une unification et une consolidation de la société.