République socialiste centre-américaine
Géographie
- République socialiste centre-américaine (Central American Socialist Republic – CASR)
- Population : 42.3 millions
- Gouvernement : République.
- Secrétaire général du Conseil du peuple : la Camarade Corazón Alonzo Gomes y Gomes (2286–2296), la Camarade Héchua Dominguez (2297), élues par le Conseil du Peuple
- Capitale : Managua.
- Langues officielles : espagnol latino, anglais galactique ; dialectes amérindiens couramment parlés
Géopolitique
Née de la fusion de la plupart des États d’Amérique centrale, la CASR inclut de ce fait toute la mince bande de terrain qui s’étend de la frontière sud du Mexique au Canal de Panama. Elle possède aussi quelques lots de terrains sur Asgard et Atlantis, dont les Provinces Outre-Sol sont des provinces à part entière de la République.
- Provinces de la République : Guatemala, Belize, Salvador, Costa Rica, Honduras, Nicaragua, Panama, San Lenine (Asgard), Puerto del Pueblo (Atlantis).
Climat
C’est une région tropicale, très accidentée, souvent volcanique et encore recouverte par une épaisse forêt ; quelques plaines et hauts plateaux fertiles permettent une agriculture de subsistance. Une importante saison des pluies de juin à septembre (environ) succède à une saison sèche, où les températures peuvent atteindre et dépasser les 45° C.
À noter que, du côté des frontières nord et sud, on trouve encore de vastes zones de forêt fortement radioactives. On trouve aussi, dans ces zones, des spécimens de faune et de flore non homologués par les manuels sérieux ; un guide local et des armes de gros calibre sont fortement recommandés.
Population
Soumis à un flot incessant de réfugiés, de frontaliers et autres vagabonds, la population centre-américaine varie souvent, mais reste aux alentours des 40 à 50 millions d’individus. Ce sont majoritairement des métis d’Hispano-européens et d’Amérindiens ; la population centre-américaine s’est beaucoup homogénéisée ces trois derniers siècles.
Le pays est majoritairement rural : seul 45% de la population vit dans une ville de plus de 25’000 habitants. Les plus grandes cités sont loin des mégalopoles du nord, si l’on excepte la tentaculaire Panama Norde (21.6 mio, 23.8 en comptant Panama Sud, la partie highlander). Guatemala Cidád atteint péniblement les 5 millions d’habitants, Managua (2.1 mio) et Tegucigalpa (1.6 mio) sont les seules autres à dépasser le million.
On notera que, souvent, les villes sont à une altitude plus que respectable : Guatemala Cidád étant par exemple 1500 m au-dessus du niveau de la mer.
Système politique
Nous sommes ici en présence d’un des derniers bastions étatiques un tant soit peu indépendants du Socialisme terrien : collectivisation des moyens de production, pouvoir au peuple et emploi de majuscules abusives ont été ses plus importants achèvements, si l’on excepte une corruption généralisée.
Dans le cas de la CASR, le passage d’une multitude d’États plus ou moins satellites des USA à un seul État crypto-communiste est la conséquence de l’effondrement de l’influence américaine après 1992. Plus par réaction que par réel besoin, les nations centre-américaines ont adopté un système politique adapté à une région culturellement multiple. Tous ces territoires, anciennement nationaux, sont aujourd’hui des Provinces, gouvernées par des Soviets locaux élus par les travailleurs.
Ceci dit, rien ne distingue vraiment le gouvernement de la CASR de celui de ses voisins. Le Président s’appelle ici Secrétaire général du Conseil du Peuple, il est entouré de gens tout aussi incompétents qu’ailleurs et tout aussi persuadés d’être meilleurs que leurs prédécesseurs, que l’on appelle sans originalité des Ministres. Le Conseil du Peuple est composé des représentants des Soviets locaux, en une sorte de Parlement qui élit son Secrétaire général à l’unanimité (il n’y a bien souvent qu’un seul candidat, ce qui aide).
Toutefois, avec les Texans dans les parages, les poncifs sur le Grand Satan nord-américain et la lutte des classes ont été rapidement oubliés au profit d’une saine politique d’apaisement des esprits et un multipartisme fantoche de bon ton.
Climat social
La population centre-américaine est principalement rurale, comme mentionné. Les populations parviennent souvent à vivre dans des endroits particulièrement reculés.
Dans l’ensemble, le petit peuple n’a pas de raisons d’être trop mécontent de son sort. La Constitution lui permet de manger à sa faim, lui offre un logement décent et un travail et il peut faire semblant de voter tous les cinq ans ; il peut aussi assister aux combats de V-Duelling (interdit dans les rues, mais autorisé dans les arènes) à la télé. Son pouvoir d’achat est grosso-modo équivalent à celui d’un Nord-américain moyen.
L’armement personnel n’est autorisé qu’aux individus qui font partie d’une milice, ce qui représente tout de même 40% de la population adulte ; il n’est cependant pas rare de trouver chez d’autres citoyens des armes de poing ou des fusils de chasse, souvent encore à déclanchement mécanique. L’armement véhiculaire est classé « matériel militaire » et donc très rarement en des mains civiles.
Dans ce pays où la population est presque entièrement métissée, les conflits sociaux ou culturels sont rares. En fait, ce sont parfois des conflits religieux ; la pratique de religion est officiellement interdite, mais tolérée. La criminalité est faible, si l’on excepte la contrebande, qui est plus ou moins équivalente à un sport national (80% des foyers centre-américains sont équipés d’électroménager et/ou d’électronique de loisir highlander passé en fraude).
L’administration centre-américaine est un constant sujet d’amusement, d’horreur et de projet de révision constitutionnelle. Elle est cyclopéenne, tentaculaire, plus rigide que les murs de Panama et corrompue jusqu’à l’os. Elle est aussi considérée comme « parfaitement normale et très efficace » par les Centre-américains, ainsi que les Siyani, qui ont l’habitude.
Économie et technologie
Environ 80% des industries sont nationalisées et les autres ont constamment l’Œil de l’État sur elles. La République a encore un certain retard technologique et on soupçonne les autorités de limiter la modernisation de ses entreprises pour éviter des flambées sociales de mauvais aloi. Il est aussi vrai que le climat tropical a de fâcheux effet sur le matériel moderne.
Panama, à cheval sur la frontière américano-highlander, est le troisième port marchand terrien. Son canal est toujours très fréquenté, même si sa remise en service après 2072 a duré plus de cinquante ans – ce qui n’empêche pas des bateaux de sauter de temps en temps sur de vieilles mines, bombes ou missiles oubliés depuis deux siècles.
Le tourisme a repris et de nombreuses stations en vogue avant la Troisième guerre mondiale ont rouvert ou sont en cours de restauration. On pourrait aussi citer, comme industrie florissante, la culture de la marijuana et de la coca au sud du pays, mais bon : officiellement c’est une idée du FBI pour empoisonner la jeunesse highlander, mais officieusement la production reste plutôt en NAUS. Évidemment, les Highlanders ont eu exactement la même idée, avec des résultats très similaires.
Du côté de la technologie, la CASR est une des nations de pointe en matière de décontamination et de retraitement des déchets radioactifs, surtout en milieu tropical. Elle a aussi une solide réputation dans les domaines de la botanique mutante et de son application à des fins pharmaceutiques : de nombreux laboratoires travaillent sur des organismes apparus à la suite de la contamination volontaire de zones de forêt par les Américains vers 1993–1995.
Forces armées
Malgré son aspect « révolutionnaires en vadrouille » caricatural à l’extrême, l’Armée du Peuple centre-américaine ne manque ni de courage, ni d’entraînement, ni de matériel. Divisée en petits groupes, très autonomes, il serait dangereux de sous-estimer cette armée de volontaires. Les spécialistes de la NAUS regrettent juste une absence totale de discipline et une incapacité à trouver des gradés convenables. On prétend qu’il n’y a pas deux uniformes identiques (ce qui est probable) et que c’est la plus grande gueule qui commande (les décisions se prennent souvent en commun).
Du côté des forces de l’ordre, ce sont des milices populaires qui veillent à ce qu’on ne s’entretue pas en pleine rue. Comme ce n’est de toute façon plus la mode depuis trois siècles, le travail est calme. Cependant, dans les villes plus importantes (Managua, Panama, etc.), on trouve une police comparable à celles de Houston City ou Calgary pour contrer une criminalité qui, elle non plus, n’a rien à envier à ses consœurs du nord.
Ambiance
Fidel Castro, les Sandinistes, Che Guevarra... L’Amérique centrale vénère activement ses héros au cœur d’un folklore latino-soviétique de bazar : on s’y donne du « Camarade » à tour de bras, quitte à énerver les Gringos, on use de titres ronflants et on rajoute « du Peuple » partout. Le jour, il fait trop chaud pour que personne ne fasse quoi que ce soit ; la vie commence rarement avant quatre heures, l’après-midi.
Hors des villes, la situation est moins rose : les Amérindiens, qui composent une grande partie de la population, mènent toujours une vie rurale et à la limite du misérable. S’ajoute à cette précarité l’hostilité naturelle du milieu : c’est de la jungle tropicale. Et s’ajoute à l’hostilité naturelle de cette jungle les effets de contaminations radioactives et de combats furieux. La jungle renferme moult secrets oubliés – qui le plus souvent feraient mieux de rester secrets et oubliés, d’ailleurs.
Les bipèdes ne sont pas en reste : entre les élites locales qui se la jouent potentat féodal, les infiltrations de commandos highlanders, les « terroristes contre-révolutionnaires » de l’ANPA et les barons de la drogue et leurs mercenaires, il y a de quoi s’occuper.