Salion Palantilan, Renyr
Aux dernières nouvelles, il est le plus âgé des membres du clan Salion, né en -400. L’incertitude provient du fait que personne ne sait réellement ce qu’il est advenu des branches supérieures de la famille, car elles se perdent dans la période de troubles entourant la fin de l’Arlauriëntur.
De lui, on ne sait que ce qu’il a bien voulu révéler. Ses études de droit, philosophie, ethnologie, terrassement et arcaneries diverses, à l’Université d’Ardanya dans un premier temps, puis à Fantir, Caramer Laeralis et Tara Eokardya. Ses différents passages dans un certain nombre de commissions concernant l’éducation, que ce soit auprès du Cepmes ou de l’Agora eyldarin. Ses séjours sur Terre, enfin.
Il fut un des premiers Eyldar à écrire des ouvrages sur les communautés humaines « primitives » de la Terre, entre 350 et 1500, que ce soit en Europe, en Amérique ou en Asie. C’est à partir de ce moment que naquit sa grande passion : les religions. Après avoir étudié tous les courants philosophico-mystiques terriens, il est revenu pour s’intéresser aux anciennes croyances eyldarino-atalen, sur lesquelles il a écrit deux ouvrages passablement confus, avant de faire un certain nombre de voyages à travers la Sphère.
Toutes ses études, concernant en vrac les sectes terriennes, les mythologies talvarids, les rituels hjandri, les écoles d’Arcanes, les légendes siyansk, les villes saintes de la Sphère et bien d’autres encore, sont consignés dans une masse d’écrits à diffusion confidentielle.
Les spécialistes de l’ethnologie internationale le reconnaissent comme une sommité, malheureusement brouillonne. Certains esprits chagrins murmurent qu’à force de côtoyer les fondements mystiques d’une telle quantité de sociétés, il a fini par devenir tout aussi irrationnel que lesdits fondements.
On ne le voit que très rarement dans la Sphère et c’est généralement pour faire une série de conférences devant un parterre limité de spécialistes un peu dépassé par ses explications plus passionnelles que scientifiques.
Le nombre total de ses compagnes – il ne semble accepter que la compagnie féminine – est incalculable. Peu d’Eylwyn le supportèrent plus d’un an. Il faut dire qu’il est du genre monomane, caractériel et doté d’un sens de l’humour douteux, que sa fréquentation de cultures non-eyldarin a rendu pratiquement insupportable pour ses congénères...