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Sectes (Copacabana)

De Tivipédia
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Comme si les choses n’étaient pas déjà assez compliquées comme ça, Copacabana accueille sur son territoire un foisonnement de mouvements religieux, du plus officiel au plus confidentiel. Notamment, la plupart des grandes dénominations religieuses qui n’ont pas droit de cité en Fédération des hautes-terres voisines ont installé des représentations dans la Ville libre. Elles servent de point de ralliement à la diaspora locale et aussi de tête de pont (tête de con). Les plus importantes sont le Vatican, représentant la Chrétienté œcuménique, les ordres bouddhistes non inféodés au pouvoir highlander et la Fondation Muhammar Palawi, pour l’Islam impérial.

La plupart de ces grands mouvements opèrent à Copacabana sur deux niveaux : l’un spirituel, classique, et un autre quasi-étatique. En effet, la plupart de ces mouvements ont mis en place des structures d’information, qui parfois se doublent aussi de cellules plus actives, en Fédération des hautes-terres. Ces structures ont principalement pour mission de faire circuler, dans les deux sens, des informations peu appréciées du gouvernement highlander. Cela implique parfois de faire passer des éléments plus solides : documentation, matériel, voire personnes. Ainsi, la plupart de ces organisations ont des contacts privilégiés avec des passeurs et des trafiquants, voire carrément des réseaux d’espionnage.

Dans la mesure où ces activités enquiquinent les Highlanders et n’impliquent que rarement des explosifs militaires ou des fusillades dans les rues, la Condor et la Douane ont tendance à regarder ailleurs. Au reste, le gouvernement highlander n’est pas non plus extrêmement zélé dans les activités de contre-espionnage dans ce domaine ; ils préfèrent nettement garder un œil discret sur les agents et les réseaux et lutter sur un autre niveau : celui de la propagande. Il n’est pas dit qu’ils aient le dernier mot sur ce terrain, mais ce ne sont pas des débutants non plus.

À côté des poids lourds de la foi, l’atmosphère mystique et des lois libertaires ont permis l’éclosion d’une masse grouillante de petits mouvements religieux, que ce soit des évolutions de croyances plus ou moins existantes ou de mouvements syncrétiques, voire d’inventions pures et simples. En un mot : des sectes.

Si, à Copacabana, la tolérance est de mise dans beaucoup de domaines, cela n’empêche pas que le mot « secte » y ait une connotation aussi négative qu’à la fin du XXe siècle. La raison en est que c’est un milieu qui donne lieu à un certain nombre de foirages à grand spectacle. Oh, pas forcément des suicides de masse façon Jim Jones (même si ça s’est déjà vu), mais plutôt des gourous qui se barrent avec la caisse, des querelles dogmatiques qui dégénèrent en bataille (mal) rangée, des cas d’abus physiques, psychiques et/ou sexuels, voire des choses moins racontables, comme des expériences parapsychologiques qui partent en gonade…

La Condor déteste ça : une secte qui part en vrille, c’est l’assurance d’une enquête longue et compliquée, avec cellules psychologiques, embrouilles internationales, épluchages de livres de comptes et, souvent, intervention de la Rose de Mars. Il n’est en effet pas rare que les sectes mettent l’étude des Arcanes au menu de leurs exercices spirituels, de façon avouée ou non ; la frontière entre secte et dojo est d’ailleurs très floue. La différence vient principalement du fait que la secte est un univers le plus souvent clos, où les adeptes vivent en permanence et adoptent un mode de vie donné.

La figure emblématique de la secte est le gourou ; autrement dit, le chef spirituel. En règle générale, il est charismatique, détient seul la Vérité Suprême, et se caractérise régulièrement par des excès de mégalomanie plus ou moins prononcés. Le plus souvent, c’est un homme. Bien entendu, il y a des exceptions : une des sectes les plus connues de Copacabana, les Holistiques (qui se reconnaissent à leurs tenues chamarrées), ne vit pas en communauté et ses adeptes ne se reconnaissent pas de gourou ; d’un autre côté, en quarante ans d’existence, elle a changé huit fois de dogme et donné naissance à plusieurs douzaines de schismes…