Cash & Kill
(« Vous payez, nous fournissons ! »)
Si vous voulez acheter des armes, vous pouvez aller au supermarché (si vous êtes en Amérique du nord), chez un armurier, ou aller voir le punk sega du coin de la rue. Mais soit le choix n’est pas terrible, les formalités administratives un peu pénibles, ou alors les risques d’arnaque considérables. Aujourd’hui, le moyen sûr et classe pour acheter des choses qui font mal, c’est Cash & Kill.
Historique
L’origine de Cash & Kill remonte aux années 1950 sur Terre. Puisant probablement dans les stocks gigantesques de matériel de guerre hérités de la Deuxième guerre mondiale, Cash & Kill est déjà la source d’approvisionnement préférée des terroristes, révolutionnaires et milieux criminels divers. D’une discrétion exemplaire et suivant pas à pas les technologies les plus pointues, Cash & Kill est alors l’interlocuteur indispensable pour les petits conflits comme pour les guerres majeures – sans que son nom n’apparaisse jamais dans des archives officielles.
La fin de la Troisième guerre mondiale ne fait que ralentir ses activités, en désorganisant temporairement ses structures de distribution. Les nombreux conflits des Années d’Ombre continuent à alimenter Cash & Kill, et réciproquement. Elle rachète des usines, les refondant en fabriques d’armement sous diverses couvertures. Des bureaux informatisés fleurissent dans différents coins de la planète, un nouveau contingent d’informateurs et de contacts est recruté : Cash & Kill regagne calmement son piédestal.
Selon les sources du FBI, le réseau approvisionne la Ville libre de Copacabana, les maquis rowaans, ainsi que les Commandos Exodus d’Israël et l’insurrection armée en Scandinavie. Ils ont aussi des antennes en Amérique du nord, à qui on doit sans doute le succès des Guerres de sécession américaines. Ce n’est que vers 2090 que le grand public apprend d’ailleurs l’existence – souvent assimilée d’ailleurs à une légende – de ce réseau gigantesque.
Cash & Kill arrive à l’âge de l’espace avec le but avoué d’agrandir sa sphère d’influence à toute la Galaxie. À ce niveau-là, l’organisation a rencontré pas mal de problèmes de concurrence, dus notamment aux Guildes siyansk – chacune ayant une section « trafic d’armes » et entendant ne céder le monopole à personne, surtout pas à des petits blancs-becs de Terriens fraîchement arrivés. Mais le réseau a su faire face, tout en préservant sa réputation de discrétion : on ne sait pas réellement de quelle manière, mais Cash & Kill a réussi à se faire suffisamment d’amis et d’alliés dans la Sphère pour que personne n’ose s’attaquer directement à eux.
Organisation
Le business principal de Cash & Kill, c’est la vente d’armes. Cela implique tout ce qu’on peut trouver sur le marché de la Sphère en matière d’armement, du poing américain à la Battlestar d’occasion (avec une boîte de munitions). Cash & Kill fournit aussi dans toutes les quantités : du derringer au transcontainer de missiles nucléaires, avec comme seule restriction le stock disponible. Autre particularité : tout contrat n’est que ponctuel ; le réseau fournit des marchandises, pas un approvisionnement régulier.
Personne ne sait précisément comment fonctionne l’organisation derrière Cash & Kill ; il semble que ce soit une structure cellulaire décentralisée, reliée par les moyens de communication les plus modernes (notamment par transmission tachyonique), dont on soupçonne qu’il transite par des réseaux corporatifs, voire gouvernementaux. Les cadres de l’organisation sont peu nombreux : à peine une quinzaine de personnes dans toute la Sphère ; beaucoup de choses reposent sur les partenaires locaux, qui souvent communiquent entre eux sans avoir recours à la « tête ». Les fournisseurs sont multiples, légitimes ou criminels ; beaucoup ne savent pas travailler pour Cash & Kill.
Le système de vente repose sur des principes de prudence et d’anonymat absolu. Le client ne rencontrera que très rarement une personne de Cash & Kill, tout se fait dans des « points de vente » cachés. Ces bureaux sont habituellement décorés avec un luxe de bon goût et équipés d’un terminal couplé à un traducteur électronique, permettant de comprendre les quinze langages les plus parlés de la Sphère.
L’organisation ne vend pas à n’importe qui. Ses informateurs sont habituellement très bien renseignés sur les moyens financiers de l’acheteur éventuel. Autant dire que la sécurité des transactions est quasi-absolue, une action des forces de l’ordre ne résultant au maximum qu’en la chute de la filière locale, qui, après épuration et vérifications, se reformera ailleurs.
Selon les estimations d’Interpol, Cash & Kill emploierait près de 100’000 personnes, informateurs inclus. Toujours selon les mêmes sources, on estime cependant que le « noyau » ne compte pas plus de mille individus dans toute la Sphère, toute l’organisation étant probablement centrée sur la Terre. On sait aussi que le RPF travaille main dans la main avec Cash & Kill, alors que les hypothèses de connexion entre eux et l’Autre voie (q.v.), bien que probables, n’ont jamais pu être prouvées.