Muhammar I
Muhammar Palawi naît en 1965, d'une famille aristocratique de l'Iran. Au cours de la révolution islamique de 1979, il rejoint spontanément les Gardiens de la révolution; son origine noble et son soutien sans failles aux idéaux de la révolution en font une figure de proue populaire dans le pays.
En même temps qu'il rejoint l'armée, il découvre les rouages du nouveau pouvoir et est bientôt dégoûté par le dogmatisme borné des dirigeants de l'époque. Lorsque le Jihad se globalise, en 1990, le colonel Palawi commence à tisser un réseau de contacts au sein de l'armée et parmi les anciennes élites occidentalisées des pays conquis. Il est la tête de la première colonne islamique à entrer dans Tel-Aviv, ce qui lui confère un regain de notoriété et, bientôt, une place au Conseil de la Révolution.
Profitant du chaos de la fin du XXe siècle, sur fonds d'afflux de réfugiés et de Jihad en perte de vitesse, il lance un coup d'État en 1999 qui le porte à la tête de la République islamique; un rapide plébiscite, soutenu par son réseau de contacts, permet la mise en place du Califat, dont il prend la tête, sous le nom de Muhammar I.
La mise en place du Califat s'accompagne de grandes réformes sociales et économiques, de la mise en place de l'Islam impérial et d'accords internationaux tous azimuts. Il ouvre ainsi pour le Moyen-Orient et le Maghreb une ère de paix et de prospérité; le Califat devient un phare culturel et scientifique dans la Terre des Années d'Ombre.
Son règne prend fin en 2065, avec l'invasion du Califat par la Fédération des hautes-terres; la destruction du Palais impérial d'Alexandrie, en 2068, sonne le glas de tout espoir de retour. Après plusieurs exils, Muhammar I meurt à Lima, d'une crise cardiaque, à l'annonce de l'invasion des États-Unis sud-américains, en 2071.
Il donne son nom à la Fondation Muhammar Palawi, dirigée par sa fille. Ses multiples exils, devant l'avancée highlander, lui donnent, dans le langage populaire, une réputation de malchanceux notoire; on parle encore "d'Empereur d'Islam" pour quelqu'un qui connaît des crasses en série.