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Oreanil

De Tivipédia

Modèle:Canonométrie-ancienne

Oreanil fut de tout temps le grenier à blé de la région alentours. Les immenses plaines qui se trouvent au niveau équatorial de cette planète au climat très doux produisent plus de céréales que la Terre et Europa réunis.

Géographie

La surface de terres arables est très importante, notamment à cause de la quasi absence de relief (le sommet le plus haut culmine à 1324 mètres au dessus de la mer).

L'hydrosphère est constituée à 30% de la multitude de petits lacs qui émaille les terres émergées. Les deux mers polaires sont le résultat d'un choc avec une météorite lors de la jeunesse de la planète. Ce sont d'immenses bassins de pêche, qui servent aussi de régulateurs climatiques.

Historique

La Colonisation

Séléctionnée dès la terraformation pour son rôle nourricier, Oreanil devint habitable aux environs de 6-38 (-6500). Elle possedait à l'origine un satellite riche en glace, qui fut détruit durant la terraformation et donna l'anneau de décombres qui ceinture la planète. Comme les rares ressources minières de la planète avaient été extraites avant la transformation, les premiers colons durent se débrouiller avec le peu de métal qu'ils avaient amené avec eux. En fait, on démonta les soutes des vaisseaux de colonisation en orbite et ceux-ci retournèrent sur Dor Eydhel sous forme de squelettes.

Toute la colonisation fut marquée par l'établissement d'un reseau de canaux d'irrigation et de transport qui devait relier entre eux les différents lacs et les mers polaires. Il fallut un demi-millénaire pour achever ces chantiers, autant à cause de la faible quantité de matériel et de personnel que la nécessité d'établir un système écologique de réglage. Les accidents furent nombreux, notamment la grande crue de 41-24 (-6065) qui coûta la vie à une centaine de personnes.

L'âge simple

Dès lors Oreanil connaîtra près de vingt-huit lieni de paix et, considérée comme une planète perdue et provinciale, elle sera ignorée par un peu tout le monde. Au delà d'un peu de matériel agricole et de transport, le niveau technologique resta à un niveau très bas. L'equipement usé ne fut souvent pas réparé ou remplacé, on utilisa de plus en plus des animaux pour les travaux lourds.

D'une manière générale, les habitants d'Oreanil acquirent une réputation de gens simples et sans ambitions, surtout soucieux de leurs champs et de leur bétail. Politiquement, les intéractions avec le reste de l'Arlauriëntur restèrent au minimum, la plupart des problèmes étant réglés localement et généralement sans en avertir les autres.

La Guerre

Le début fut très soudain. En effet, Oreanil fut la première planète "derrière" les lignes à subir des raids karlan. Le terrain plat et l'absence quasi totale de défenses firent que les attaquants purent se comporter comme dans un champ de tir. Si les dégâts ne furent pas si importants, notamment à cause de la décentralisation des entrepôts et toute une série de mesures contre les incendies de champs, le choc psychologique fut énorme et ce ne furent pas les maigres renforts qui arrivèrent dix jours plus tard qui purent rassurer les habitants. En toute logique, les Karlan furent considérés comme des animaux nuisibles, à détruire.

Lors des raids suivant, ils ne rencontrèrent pas beaucoup plus de résistance, mais tous les engins qui se posèrent sur Oreanil, depuis le chasseur endommagé jusqu'à la barge de débarquement, disparurent sans laisser de trace. Le Haut-commandement karlan n'y prêta pas trop attention, vu que les pertes totales restèrent en dessous de la norme acceptable. L'Arlauriëntur n'apprit la chose que 40 ans plus tard. Venus récupérer les engins, les envoyés ne rencontrèrent que des airs étonnés et des haussements d'épaules et durent repartir bredouilles.

En 70-105 (-1808), lors d'un énième raid karlan, l'escadron de bombardement se retrouva attaqué par des engins karlan en lieu et place des habituelles faibles forces de défense eyldarin. Le chaos fut total: toutes les communications furent truquées par des Eyldar parlant le rakharist (chose très rare à l'époque). Les Karlan, complètement desorganisés et terrifiés (les Eyldar les bombardant des cadavres découpés de leur congénères), se firent massacrer, s'infligeant eux-mêmes d'ailleurs la moitié des pertes. Seuls trois engins réussirent à s'enfuir sans être abattus ou capturés.

Dès lors, le conflit dégénéra sur le front d'Oreanil, les récits des horreurs commises par les Eyldar finiront même par faire peur à leurs compatriotes. Deux divisions karlan tentèrent même un débarquement pour récuperer leurs prisonniers et venger leurs morts; ils y réussirent à moitié, transformant la planète en un champ de bataille chaotique. Aux alentours de 70-124 (-1789), ni le Haut-commandement karlan, ni l'Arlauriëntur ne contrôlaient la planète, ni n'osaient y faire débarquer des troupes, craignant autant de se faire attaquer par l'ennemi que par des compatriotes pris de folie.

Le rapport Oreanil sera un des premiers serpents de mer du Cepmes, Eyldar et Karlan se montrant mutuellement du doigt; le fait que les trois premières équipes d'observateurs ne soient pas revenues et que les belligérants n'avaient plus aucune idée eux-mêmes de la situation n'arrangea pas le dossier.

La Reconstruction

En fait, les premiers rapports clairs de la situation sur Oreanil parvinrent au commandement eyldarin vers 77-105 (-800). Les hostilités se terminèrent plus ou moins par la fuite des rares Karlan survivants, un bon cinquième de la population était portée disparue, les rares infrastructures techniques étaient en ruines, le réseau de communications annihilé. Alors commenca le deuxième chantier, celui de la reconstruction.

Les installations techniques ne furent pas tant un problème, les habitants s'en passant depuis longtemps et les Karlan ayant abandonné une belle quantité de matériel en plus ou moins bon état. Les dommages à l'environnement ne furent pas trop importants non plus, personne n'ayant pu utiliser des armes de destruction massive dans la pagaille généralisée. La grande difficulté fut la très faible population (500 millions de personnes éparpillées sur toute la planète, soit 50 millions de moins qu'à la colonisation). La guerre avec Fantir fut suivie de loin par une population trop occupée par ses problèmes.

La Révolution, l'avènement de la République et la contraction de l'espace eyldarin amena un flot de réfugiés, qui repeuplèrent la planète et permit une accélération notable de la reconstruction.

La nouvelle société

ll faudra plus de deux siècles de travaux et de rixes politiques pour amener la planète à une situation un tant soit peu stable. On retrouva sur Oreanil toutes les fortes têtes et les mauvaises consciences de l'espace eyldarin: immigrés d'un côté, locaux de l'autre. À cela on peut rajouter quelques Karlan oubliés par tout le monde et pas trop pressés de passer en cour martiale pour désertion, ainsi qu'une certaine quantité de sang-mêlés. Curieusement, ces deux derniers groupes s'intégrèrent sans trop de problemes dans une population plus que lassée par les massacres et ayant un besoin urgent de bras.

Société

La population atteint actuellement 1.5 milliard de personnes, dont un quart d'immigrés; leur rôle en politique reste d'ailleurs prépondérant. Oreanil allie avec plus ou moins de bonheur une politique très conservatrice et une certaine curiosité pour les autres civilisations. Oreanil se distingue du reste de la République sur l'attitude par rapport au domaine militaire: typiquement la volonté d'avoir une armée relativement forte et d'intervenir dans les guerres pour les faire cesser. L'intervention à l'encontre des Highlanders en 2136 est en grande partie due à une membre de l'Agora: Ariniael Rijkanael.

Une legère influence karlan se ressent un peu partout: dans le langage, la nourriture, I'architecture, les objets. Il est courant de retrouver des individus avec des traits karlan, les Dagorhini ("enfants de la guerre").

Économie

En gros, Oreanil est redevenue une planète de cultures. Céréales, légumineuses, algues, bois, textiles, mais aussi pêche, élevage, chasse, etc. 60% des activités se font au niveau de grandes exploitations très diversifiées et couvrant des surfaces grandes comme un ou plusieurs États-cantons européens (2000-50'000 km2), le reste étant composé de coopératives de moindre importance, de fermes familiales et d'activités artisanales.

La mécanisation a, par contre repris du poil de la bête et des industries métallurgiques, notamment un chantier spatial, ont vu le jour sur Linariel, une planète plus intérieure du système de Laïa. Certaines techniques qui y sont utilisées sont d'ailleurs de plus pure inspiration karlan. Les chantiers spatiaux sont surtout réputés pour leur capacité à réparer de vieilles épaves en y adaptant des composants venus des quatre coins de la Sphère.

Communications

Avouons-le franchement: Oreanil est loin d'être un modèle, de ce point de vue-la! Moins d'un foyer sur cinq possède un terminal informatique et certains centres de population particulièrement reculés ne sont même pas reliés au réseau planétaire. De même, le réseau routier (entendez par là le balisage pour antigravs personnels) est très rudimentaire; seul le transport maritime, lacustre et fluvial, par l'impressionnant système de canaux d'irrigations et de lacs, est réellement développé, de même que, dans une moindre mesure, les transports aériens.

Cela ne gêne les habitants que très moyennement. La grande majorité est habituée à vivre en autarcie et avec aussi peu de contacts avec le monde extérieur que possible. Lorsque c'est réellement nécessaire, c'est par des systèmes de sémaphores remontant à la colonisation que la transmission de messages se fait.

Villes principales

Oreanil n'est pas vraiment une planète passionnante. Relief minimal, paysage urbain épars, développement touristique inexistant; bref, rien pour attirer le visiteur éventuel. Pour tout dire, c'est un peu fait pour. Après avoir défrayé la chronique pendant quelques lieni d'une manière peu recommandable, Oreanil cherche à se faire oublier.

Personnalités