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Guilde intergalactique du commerce

De Tivipédia
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De fondation relativement récente, la Guilde intergalactique du commerce (GIC; en français dans le texte) est la petite bête noire qui monte dans les compagnies de transport insterstellaire. C’est l’archétype du trust terrien qui se lance sans état d’âme à la conquête de la Sphère, bousculant l’ordre établi et parvenant même à donner des leçons de realpolitik aux Siyani.

Historique

La GIC est née de la fusion des Transports siyansk internationaux et du méga-trust terrien Trans-World Inc. en 2117 – fusion qui fit à l’époque à peu près autant de bruit qu’un Monsters of Rock pendant un congrès de mimes.

Les premiers avaient à leur actif le déclenchement de cinq des dix-sept Guerres mondiales siyansk, plus d’innombrables escarmouches. Des gens avaient fini par s’énerver et la compagnie était alors au bord de l’asphyxie. De son côté, Trans-World Inc. multinationale basée à Paris, s’était taillée une réputation d’agressivité hors du commun (et parfois hors proportion). Deuxième, après les Tigres volants, à se lancer dans le transport intersidéral, elle avait eu l’idée brillante d’engager des mercenaires pour piquer trois cargos à la Fédération des hautes-terres.

La fusion s’est faite dans une atmosphère de franche camaraderie : dans les deux semaines précédentes, il y eut une épidémie de malheureux accidents parmi les cadres supérieurs et plusieurs commissions d’enquête ont commencé à mettre leur nez dans les placards (ceux à squelettes). La légende veut que les deux parties soient venus à la réunion finale avec une centaine de mercenaires ; les négociations ont duré trois jours, non-stop, pour arriver à un accord que personne n’a jamais vu et dont le peu de détails connus donnent des maux de tête aux économistes les plus chevronnés.

Le premier janvier 2118, la Sphère s’est donc réveillée avec deux dangers publics en moins, mais avec un nouveau monstre sur les bras ; brutal, le lendemain de veille ! Les réseaux siyansk, associés à la redoutable efficacité de la gestion terrienne des problèmes (i.e bang !) ont rapidement propulsé la GIC vers les sommets de sa branche. Attaquée plusieurs fois pour concurrence déloyale (et actes de guerre mineurs), elle a toujours su sortir blanchie de ces accusations grâce aux avocats les mieux payés de toute la Sphère – ainsi qu’aux pots-de-vin les plus faramineux de l’Histoire.

La GIC s’est attirée la haine farouche de toutes les guildes siyansk en général et de la GMS en particulier. Son implantation sur le territoire de cette dernière en 2161, considérée par les milieux économiques comme une véritable provocation, a d’ailleurs failli résulter en un début de guerre corporative. Mais c’est surtout en FEF que le sens des affaires de la GIC prit toute sa signification, par une alliance avec la Dame de fer et d’autres compagnies pirates pendant les Guerres corporatives.

Organisation

Le siège social du groupe GIC est à la fois à Paris et à Fantir, avec une structure holding fantôme sur Thirteen Stars, histoire d’enquiquiner les impôts. Somme toute, à peu près tout a été fait pour limiter les interférences étatiques – et un certain nombre de méthodes originales ont même été inventées à l’occasion.

Le Conseil d’administration est composé pour un tiers de Terriens, un autre tiers de Siyani, plus un dernier tiers incluant des cadres-maison et des « guildes alliées ». Officiellement, Terriens et Siyani contrôlent la GIC de façon équitable, mais on tolère une certaine marge d’erreur pour satisfaire l’aversion des Siyani pour la symétrie. Il en va de même pour le reste du groupe, à part pour les bureaux régionaux (qui prennent ce qu’ils ont sur place). Les querelles de politique interne sont légion et peuvent parfois prendre des tours brutaux ; la GIC a cependant une sécurité interne, la G-Sec, fort diligente pour calmer les esprits.

Outre la GIC, le trust possède aussi un institut financier, la Banque intergalactique du commerce (BIC), une part importante dans le chantier spatial highlander Norway Civilian Spacecraft Inc., trois chaînes de restaurants et deux chaînes d’hôtels. On estime que la GIC emploie douze millions et demi de personnes dans toute la Sphère, incluant les espions et informateurs, mais pas les douaniers et autres fonctionnaires corrompus. Tout compris, c’est la douzième compagnie de la Sphère par son chiffre d’affaire.

La devise de la GIC est « Tout, Partout ! ». Elle s’y tient avec une constance telle que certains Conspirationnistes pensent que la partie « intergalactique » de son nom n’est pas seulement une mégalomanie de publicitaire. Elle possède la plus importante flottille de vaisseaux spatiaux civils de toute la Sphère, avec plus de 7’500 unités de toutes tailles. La maison fait un peu tout, mais sa spécialité est le transport rapide. Dans la FEF, elle fait même office de service postal.

La GIC assure sa défense par un service juridique à toute épreuve (qui emploie presque autant d’avocats que le Département de la Justice des USA), mais aussi par la G-Sec susmentionnée, qui compte près de 400’000 membres combattants. Ils sont bien équipés, bien entraînés et surtout très bien payés. Employés officiellement pour la protection des marchandises et des locaux de la GIC, il leur arrive aussi de faire des descentes sur des concurrents un peu trop collants ou corriger un intermédiaire (trop) véreux.

L’accord de non-agression et de protection signé avec la Dame de fer, auquel personne (pas même les principaux intéressés) ne croyait lors de sa signature, se révéla des plus précieux lors des Guerres corporatives de 2236 à 2255. On peut dire à l’heure actuelle que si la GIC possède la moitié des stations de ravitaillement de la Frontière et a droit à une quasi-priorité sur le transport de toute marchandise vers, ou de, la FEF, elle le doit bien à la Dame de fer, qui trouve là une source supplémentaire et régulière de revenus et de matériel.

Bien qu’étant en théorie alliés (en tous cas par la bande) au sein de la Coalition mercenaire, la GIC et les Tigres volants ne se font pas de cadeaux au niveau concurrentiel. Cela dit, les deux parties savent qu’elles n’ont rien à gagner dans une confrontation directe ; les taquineries restent donc dans les limites de la bienséance.