Tigres volants
Les Tigres volants (Flying Tigers Enterprises)
De toutes les organisations de la Sphère, les Tigres volants sont sans aucun doute le prototype de la bande de fous, moitié mercenaires, moitié redresseurs de torts, formés en compagnie marchande pour que ça fasse mieux sur la carte de visite.
C’est aussi en passe de devenir un exemple de ce qui se passe lorsqu’un modèle utopique est rattrapé par le monde réel. Modèle:Canonométrie-àjour
Historique
En 1940, le général français Georges-Louis Chenal crée les « Flying Tigers », une compagnie mercenaire, pour lutter contre le Japon. Montée avec des fonds américains et des infrastructures françaises, cette compagnie permet aux USA d’aider leurs alliés chinois tout en restant officiellement neutres. Après la guerre, les Tigres volants deviennent une compagnie de transport, tout en gardant une puissance militaire et des liens serrés avec les services secrets américains. On la retrouve dans nombre de conflits locaux, avant de disparaître avec la Troisième guerre mondiale.
Elle renaît dès 2099 sous le nom de Flying Tigers Enterprises, et se sert de ses activités commerciales pour faire de l’espionnage industriel et militaire pour le compte de l’Alliance nord-atlantique. En 2110, elle est la première compagnie terrienne à se lancer dans le fret interstellaire, ce qui lui donne un financement suffisant pour s’émanciper des services américains.
Elle se frotte à la Fédération des hautes-terres qui, en 2124, la désigne comme responsable de la destruction de plusieurs de leurs bases (en fait, les Tigres volants ravitaillaient les rebelles qui, eux, faisaient sauter les bases). On trouve le nom de la compagnie plusieurs fois associé à la mise en place de maquis rowaans.
Mais c’est dans la Frontière que les Tigres volants trouvent leur plus gros marché : conflits locaux, puis expéditions highlanders, plus les transports dangereux. En 2213, les Tigres volants intègrent la Coalition mercenaire qui défend la FEF et surtout, en 2240, deviennent le fournisseur officiel de la Croix-Rouge.
En 2300, la compagnie continue à assurer des transports de fret d’un bout à l’autre de la Sphère et à fournir des mercenaires – avec une nette préférence pour tout ce qui peut enquiquiner les Highlanders.
Organisation
Comme mentionné, il y a deux facettes à cette compagnie : le transport de marchandise, principalement interstellaire, et les activités mercenaires. Difficile de dire laquelle prend le pas sur l’autre, voire même, suivant les endroits, laquelle sert de couverture à l’autre... Si, officiellement, les deux activités sont le fait de la même compagnie, il y a deux cultures d’entreprise différentes. Entre mercenaires (« grunts ») et commerciaux (« suits »), c’est clair : on n’est pas du même monde.
La holding mère, FT Holding, inc., se trouve basée sur le vaisseau USS Liberty ; elle a donc un statut d’extraterritorialité qui agace beaucoup de monde, à commencer par le Cepmes. Financièrement, c’est aussi très intéressant (i.e pas d’impôts), sauf que cet avantage est amplement compensé par les frais d’entretien du siège central.
La FTH regroupe trois compagnies : Flying Tigers, inc., qui est la compagnie mercenaire (basée elle aussi sur le Liberty, mais avec un siège opérationnel à Caramer Laeralis) ; Flying Tigers Enterprises, dont le siège se trouve à Tara Fantirëa et qui regroupe les activités de transport ; et FT Financials, qui gère tous les aspects pécuniers de la holding depuis Utopia, une cité corporatiste non loin du starport de Brest / Pointe-de-Bretagne.
Sans avoir été totalement coupés, les liens entre les Tigres volants et l’Alliance nord-atlantique apparaissent aujourd’hui comme bien ténus. Sans les subsides conséquents qui tenaient la compagnie à flots dans le passé, les gouvernements ont moins de moyens de pression. Cependant, les amitiés restent ; idéologiquement, les Tigres volants n’ont jamais été très loin des positions américano-européennes et ils ont toujours une dent contre les Highlanders.
Transports
La Flying Tigers Entreprises peut se targuer d’avoir une des flottes les plus modernes de la Sphère ; les mauvaises langues disent que c’est parce qu’ils cassent beaucoup de vaisseaux. Ce n’est pas tout à fait faux, mais c’est à rapprocher de la spécialité de la compagnie : les « transports sensibles », cargaisons et/ou destinations dangereuses (notamment la FEF).
Solidement implantée dans la Frontière, la compagnie est une des deux seules à proposer des liaisons régulières avec tous les mondes de la FEF. Elle a aussi réussi à décrocher le marché de l’aide humanitaire en devenant fournisseur officiel (et unique) de la Croix-Rouge internationale. Elle peut bien sûr compter sur les vaisseaux de sa flotte mercenaire pour escorter ses convois.
Mercenariat
Au départ une organisation paramilitaire bien sérieuse, les Tigres volants ont viré au cours des deux cents dernières années au bordel (presque) complet. La faute aux Tigres de la Frontière, une série de romans devenus une série télévisée très populaire, qui a fait des Tigres volants une icône populaire et romantique. Même si tout le monde nie en bloc, on soupçonne qu’il s’agit d’une opération de communication. Ça a malheureusement très bien marché, surtout chez les Eyldar et les Terriens, qui ont vu là un des derniers bastions de l’Aventure.
L’afflux massif de cas sociaux idéalistes a provoqué une série de révolutions au sein de la compagnie. Les uniformes, qui n’étaient « pas cool » et les officiers de la vieille garde, pour à peu près les mêmes raisons, ont été les premiers à se retrouver contre le mur. Alors que tout le monde s’attendait à une reprise en main musclée, les Guerres corporatives ont envoyé tout ce petit monde au front. Contre toute attente, ces touristes s’avérèrent presque aussi efficaces que leurs prédécesseurs – et en tout cas mieux accueillis.
Au final, les Tigres volants ont gardé grades et hiérarchie militaire, qui servent principalement à déterminer la feuille de paye à la fin du mois. Elle a par contre radicalement modifié sa politique concernant la discipline interne et le port de l’uniforme, entre autres, laissant aux officiers et sous-officiers toute latitude pour régler les problèmes comme ils l’entendent ; l’essentiel est que les missions soient accomplies dans les temps et dans les budgets.
Chaque candidat qui cherche à s’engager dans les Tigres volants doit justifier d’une certaine aptitude professionnelle ou militaire et apporter son propre matériel avec lui. La nourriture, le logement et les munitions (pour l’exercice en tous cas et dans la limite du raisonnable autrement), ainsi que les frais d’entretien de véhicule sont par contre à la charge de la Compagnie.
La paye diverge selon l’incorporation, le type de job, le grade et les diverses primes (de risques ou autres). On ne peut pas dire que ça paye bien, mais au moins le moral est bon.