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Fédération des États de la Frontière

De Tivipédia
(Redirigé depuis Frontière)

Modèle:Canonométrie-àjour

  • Fédération des États de la Frontière (Borderline States Federation)
  • Population : 75.6 milliards (recensement de 2206)
  • Gouvernement : Confédération
  • Président : présidence vacante depuis 2249
  • Capitale : Presidium (jusqu’en 2249) ; Caramer Laeralis, sur Caramer, et Tara Kaïldiena, sur Kaïldien, font pour le moment office de « capitales administratives ».
  • Langues officielles : atalen, anglais galactique

Géographie

Historiquement, la Fédération des États de la Frontière a toujours joué un rôle de frange : refuge (certains disent « dépotoir ») pour les exclus, criminels et opposants politiques de tout poil, puis elle s’est retrouvée entre le Haut-commandement karlan et l’Arlauriëntur. C’est une hérédité qui marque.

En 2290, la Fédération des États de la Frontière est forte de 37 États membres (sur les 41 d’origine), répartis dans 32 systèmes solaires différents, plus deux « nations nomades », composées de clans stellaires eyldarin ou atlani. La FEF ne possède aucune colonie à proprement parler, les États ayant tous le même statut politique au sein de la Fédération.

Depuis 2296, sept mondes, représentant onze nations, ont fait sécession pour (re)devenir les Principautés-unies (q.v.), ramenant la FEF à 26 États-membres sur 25 systèmes.

  • Composition : Caramer, Kaïldien, Jalbis, Paliental, Tamarisk, Eurhybia, Dagaband, Labadi, Junguli, Yerl-Arag, Panda, Asouman, Avadi-Arag (PU), Vadilar (PU), Terpendrë (PU), Mugen (PU), Isterna (PU), Castarnac (7 stations astéroïdales ; PU), Crêvecoeur (station astéroïdale), Presidium (hors-service), Gaïrdril (hors-service), Vetos (hors-service), Neovil (hors-service), Vaïoladin (81%), Lobos (79%), Amilacard (73% ; PU), Iskander (64%), Elicoon (59%), Dor Politi (49%), Tbalsda (45%), Otamarë (42%), Trian (35%), Amalatis (34%)

Population

La population de la Frontière est très difficile à estimer, car en constante fluctuation, de par la violence quotidienne d’une part et les fréquents exodes massifs d’autre part. Le chiffre officiel (datant du début du siècle) est d’environ 75 milliards d’individus (62 milliards depuis 2296). Les Atlani, les Eyldar et les Siyani semblent y être en majorité, à parts à peu près égales ; les Terriens y sont plutôt nombreux, si on considère la distance d’avec la Terre (en moyenne, plus de 100 années-lumière), mais ce sont pour la plupart des mercenaires, ou descendants d’iceux.

Système politique

La Fédération des États de la Frontière, en tant qu’entité politique, est née à la fin de l’Arlauriëntur. À l’origine, il s’agissait d’une grande et belle idée et, comme toutes les grandes et belles idées, elle mourut peu de temps après, dans d’atroces souffrances.

La FEF est l’association libre de planètes et habitats spatiaux, égaux entre eux. Chaque nation a son propre gouvernement, qui doit être désignée au moins partiellement par le peuple ; ce dernier élit aussi un quota de députés auprès du Conseil de la Frontière, organe législatif de la FEF. L’exécutif est désigné sous le terme de « Présidence » et comporte un Président et un nombre variable de Secrétaires fédéraux. Enfin, une Cour fédérale gère le côté judiciaire – ce qui nous permet de remarquer que, non contente d’avoir une base démocratique, la FEF pratique aussi la séparation des pouvoirs.

« Pratiquait » serait en fait plus juste. Le système n’a jamais très bien marché, principalement à cause de jalousies entre nations et de grenouillages politiques intenses. Ni l’adjonction des Principautés-unies à la FEF en 1044, ni la grande dépression de 2000, n’ont arrangé les choses. L’invasion de Trian, puis celle de Presidium ont donné le coup de grâce ; depuis, la Présidence est vacante (le dernier président se serait enfui avec la caisse), le Conseil de la Frontière se réunit chaque fois qu’il lui tombe un œil et la Cour fédérale est aux abonnés absents.

Société

La société de la Frontière est un concept ; je ne vois pas comment expliquer ça autrement. C’est un curieux mélange entre les sociétés eyldarin, atalen, siyansk et terriennes, avec pas mal d’idées empruntées aux exilés utopistes des premiers temps, des fragments de culture karlan et des particularismes locaux totalement inclassables.

Dans les faits, ça ressemble surtout à un mélange entre chaos, bordel, désordre et foutoir. Si quelques planètes parviennent à maintenir un niveau social raisonnable et un calme précaire et relatif, la plupart des mondes de la FEF sont, pour l’observateur éventuel, à deux doigts de l’état de guerre – dans la mauvaise direction.

Nombreuses sont les cités où la violence urbaine est omniprésente. Le Vehicular Duelling aussi, mais c’est souvent plus une conséquence qu’une cause : à moins d’une voiture blindée et d’une mitrailleuse en tourelle, l’heure de pointe peut être mortelle. Même avec, d’ailleurs... La raison du plus fort est souvent la meilleure.

Dans ces conditions, on ne s’étonnera pas si la corruption est une pratique tellement répandue qu’il est même inutile de demander l’heure à un flic sans lui présenter un billet de 1$. À défaut de force dissuasive, un pécule confortable permet de s’offrir une protection rapprochée propre à calmer les esprits. La Frontière est le paradis des mercenaires de tous poils. Et des pirates, aussi. Parfois, ce sont les mêmes.

Au final, le fait que la Frontière ait encore des habitants et même une société est la preuve qu’on peut s’habituer à tout. Il est vrai que les habitants de la FEF font souvent montre d’une désinvolture à toute épreuve ; une guerre des gangs à Moscou, une baston autoroutière au Texas ou une attaque de pirates, pour eux, c’est mardi.

Économie

Sur le papier, la FEF devrait être une des nations les plus riches de la Sphère : elle compte une quarantaine de planètes terraformes et de vastes ressources naturelles, plus pas mal d’industries lourdes et des universités renommées. Dans les faits, le chaos social qui y règne annihile les capacités de la grande majorité des entrepreneurs ; même les Américains hésitent !

En fait, la plupart des nations de la FEF essayent de vivre en autarcie, ou alors en faisant des échanges avec leurs voisins les plus proches. L’approvisionnement de la FEF, surtout depuis les Guerres corporatives, est assez hasardeux. Seules des compagnies comme les Tigres Volants et la GIC (q.v. les deux) n’ont pas grand-chose à craindre des pirates, l’une ayant passé un marché avec la Dame de Fer, l’autre étant pote avec elle. En conséquence, ces deux consortiums font un peu les prix qu’ils veulent.

Technologie

Accolé à la FEF, le terme fait figure d’oxymore. La Frontière n’est pas vraiment réputée pour ses innovations – à part dans les techniques de piraterie. Pourtant, les grandes universités de la région ont des unités de recherche très performantes et il existe aussi quelques industries de pointe, surtout dans les domaines des mines et de l’agro-alimentaire. Mais ce sont des exceptions, qui plus est noyées dans le bruit ambiant.

On compte aussi quelques entreprises, spécialisées dans le domaine militaire, qui ont décidé d’installer des laboratoires de recherche et développement, afin de profiter du terrain pour des tests grandeur nature, mais c’est assez peu flatteur.

Forces armées

Chacun des États de la Frontière dispose d’une force militaire conséquente, mais l’unité nationale est tellement faible qu’ils ne mobilisent que lorsque l’ennemi est à leur porte. Les mondes des Principautés-unies sont ceux qui disposent des meilleures forces armées de la FEF, avec un matériel vieillissant, mais un personnel avec un très bon niveau de compétence et une discipline qui manque singulièrement à leurs compatriotes. Manque de bol : ils sont sécessionnistes...

Un des derniers actes de la Présidence fut de recourir aux services d’organisations mercenaires, parmi lesquelles la Dame de fer, les Tigres volants et The Gods of War. Il y a au moins une quinzaine d’autres groupes majeurs, mais ce sont ces trois-là qui assurent les deux tiers du travail, les autres étant plus spécifiquement localisés. On appelle cette force du nom générique de « Coalition mercenaire », généralement quand on ne veut pas citer des noms spécifiques et mal vus – quelques-unes de ces organisations étant hors-la-loi partout ailleurs dans la Sphère.

Ambiance

En argot, dire « c’est la Frontière » signifie que c’est le bordel ; ça a le mérite d’être clair. Tout peut arriver : le meilleur comme le pire – mais surtout le pire... En 2290–2300, la FEF est la zone de guerre numéro un de la Sphère : la Fédération des hautes-terres y occupe toujours quelques planètes, les organisations mercenaires pullulent, les pirates aussi. En termes capitalistes, c’est une nation pleine d’opportunités.

Il ne faut cependant pas perdre de vue que, s’il y a des zones de chaos, il existe aussi un certain nombre d’endroits civilisés – ou qui, du moins, présentent un semblant de civilisation, surtout comparé à ce qu’il y a autour. N’oublions pas non plus qu’à l’origine, la FEF n’a pas été seulement un dépotoir à repris de justice, mais aussi un lieu d’exil pour libres-penseurs et opposants politiques. L’endroit est nettement plus subtil qu’il n’y paraît.

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