Principautés-unies
- Population : 13.3 milliards
- Gouvernement : aristocratie ; indépendant depuis le 16 juillet 2296
- Leader : présidence collégiale, « les Onze » ; clan dirigeant : clan Iliarsin
- Capitale : Tara Avadienea
- Langue officielle : atalen
Géopolitique
Les Principautés-unies (Arantari) sont composées de onze seigneuries, réparties sur sept systèmes planétaires. Pour la plupart, ces systèmes sont situés non loin des Ligues atlani ; les planètes des Principautés-unies sont parmi les plus anciens mondes colonisés de la Sphère.
Avadi Arag, monde industriel et le plus proche (physiquement et culturellement) des Ligues atlani, est le monde « dominant » des Principautés ; c’est aussi le plus riche et celui sur lequel se situe la capitale, Tara Avadienea.
- Seigneuries : Avadi Arag ; Mugen ; Terpendrë ; Isterna ; Vadilar et Erjen Arag (Vadilar), Amilacard et Dirvendra (Amilacard) ; Mithrandas, Aerun et Rithisandir (Castarnac).
Population
Les quelque treize milliards d’habitants des Principautés-unies sont pour la plupart des Atlani. La population eyldarin atteint 10% du total ; la plupart viennent de clans stellaires. Les autres cultures forment ensemble un autre 10% de la population.
Tara Avadienea, la plus grande cité, atteint à peine les 4 millions d’habitants. Les Principautés accueillent des habitats spatiaux gigantesques : 20% de la population vit hors des planètes et la population stellaire nomade atteint presque 200 millions de personnes.
Système politique
Selon une tradition solidement établie, les Principautés-unies ne sont ni des principautés, ni unies ; la traduction littérale est : « alliance des seigneuries ». Le mot « principauté » vient du fait que le clan dirigeant (le clan Iliarsin) descend de la première famille royale d’Eokard, disparue lors des événements qui, selon toute vraisemblance, ont donné naissance au lac circulaire de Tara Eokardia.
Le gouvernement a pour nom « Les Onze » ; c’est un conseil exécutif, qui regroupe un dirigeant et deux ministres par seigneurie. Il y a aussi un Parlement, « La Voix », consultatif, mais très influent, et des institutions surprenantes pour une culture atlano-eyldarin : une Loi fondamentale, des élections au suffrage universel, une démocratie directe locale, des contre-pouvoirs, des médias libres et indépendants du pouvoir, etc.
Société
Les Principautés-unies se sont développées à partir des différentes couches sociales qui se sont retrouvées, de gré ou de force, sur les planètes en question, unifiées par Edran shi-Iliarsin, premier et seul roi d’Avadi Arag. Le fait d’avoir pu rallier sous une seule bannière autant de fortes têtes et de radicaux de tous bords apparaît encore maintenant comme un tour de force majeur.
La région a longtemps été un des rares endroits garantissant l’exercice public de la religion et la liberté d’expression. En revanche, la société est organisée de manière stricte et quasi-militaire, qui fait penser à Eokard, mais avec moins de pittoresque et plus de pragmatisme. Les traditions martiales incluent un entraînement précoce au combat et l’armée est un ascenseur social très puissant.
Si l’on excepte les plus hautes couches du pouvoir, réservées au clan Iliarsin, les postes à responsabilités sont ouverts aux plus méritants ; les plus élevés de ces postes viennent avec un titre de noblesse. Autre particularisme culturel, cette société très mobile est habitée par un fort sentiment de compétition et compte de multiples codes d’honneur, souvent contradictoires. Là encore, les conflits se règlent de manière rituelle ; un coup bas serait déshonorant ! Même les Siyani l’admettent...
Économie et technologie
Les mondes des Principautés sont des planètes principalement agricoles et marchandes. Mises à part les compagnies de transports, les industries locales sont tournées vers l’intérieur. De plus, l’économie est très protectionniste : de forts droits de douane frappent un certain nombre de produits, principalement les marchandises non-vitales qui peuvent être produites sur place.
Avadi Arag et sa « ceinture industrielle » orbitale est une exception. Terpendrë et Mugen sont deux autres mondes où l’industrie lourde domine : Terpendrë pour ses chantiers et habitats spatiaux, qui sert d’escale obligatoire à de nombreux clans stellaires, et Mugen, capitale minière des Principautés, dont le système stellaire ne comporte une multitude de cités sous dômes et d’habitats.
Terpendrë pose d’ailleurs un problème géostratégique majeur : si cinq des sept mondes des Principautés sont très proches les uns des autres, cette planète (ainsi qu’Isterna, une planète agricole mineure) se situe plus de quinze années-lumière au-delà des frontières. En cas de conflit, elles pourraient se retrouver rapidement assiégées.
Forces armées
Les Principautés sont un des rares endroits de la Frontière qui entretienne une force armée autre que symbolique. C’est même une force majeure, qui aligne du matériel récent et, grâce aux traditions militaires locales, des combattants nombreux et bien entraînés.
L’armée des Principautés se base surtout sur sa flotte spatiale : les chantiers spatiaux de Terpendrë comptent parmi les plus pointus de la Sphère, ayant réussi l’intégration des technologies atlano-eyldarin, siyansk, terriennes et quelques bricolages karlan. Les Patrouilleurs forment le fer de lance de cette flotte ; c’est un modèle de vaisseau qui combine la puissance de feu, les détecteurs et la rapidité d’un intercepteur lourd avec l’autonomie d’un destroyer léger.
Cela dit, les Principautés ont perdu près des deux tiers de leurs forces face aux Highlanders, entre 2207 et 2250 et, si elles ont pu en reconstituer une partie, ce n’est pas encore la gloire des grands jours. Ces vingt dernières années, un grand nombre d’anciens militaires (principalement terriens) ont été invités par le clan Iliarsin pour donner des cours de tactique et de stratégie.
Situation historique
Même si tout le monde s’y attendait, la sécession des Principautés-unies a jeté un froid dans la Sphère. La FEF s’en prend un grand coup dans la crédibilité et quelques grandes gueules en appellent à la guerre. Personne dans la FEF n’est cependant très enthousiaste pour aller casser la tête aux Principautés – à part la GIC et une partie de la Coalition mercenaire.
La GIC se voyait bouffer la FEF toute crue en contrôlant le trafic interstellaire ; les compagnies des Principautés ne sont pas du même avis et bloquent des points de transits importants. La Coalition ensuite : après la fin de la guerre sur Trian, les mercenaires s’emmerdent. Or, rien n’est plus dangereux qu’un mercenaire qui s’emmerde (même les militaires sont moins chiants).
Relations internationales
Légalement, les Principautés-unies ont quitté la FEF dans les formes. Cette dernière conteste en argumentant que beaucoup des démarches ont été faites in absentia ; ce à quoi les Principautés rétorquent que ce n’est pas leur faute si c’est la gabegie... Le nouvel État a déposé une demande d’entrée au sein du Cepmes et attend avec anxiété des reconnaissances internationales, qui tardent à venir.
La Fédération des hautes-terres joue la carte politique et affiche une neutralité bienveillante ; ce n’est pas réciproque. Ce n’est pas non plus le grand amour avec les Guildes siyansk, principalement pour des raisons de concurrence pour le commerce dans la Frontière. Avec l’Elcarasiri, c’est à peine plus cordial : il y a des points communs culturels, mais les appétits de la Ligue stellaire suscitent la méfiance. Méfiance encore, mais dans l’autre sens pour les Ligues atlani : le Royaume d’Eokard craint les prétentions potentielles sur le trône et, en règle générale, l’enthousiasme militaire des Principautés incite plus de respect que de confiance.
L’Europe assume avec fierté sa neutralité neutre d’extrême-centre mou ; elle observe et attend. Un peu comme la République populaire eyldarin, d’ailleurs, qui considère avoir déjà assez de problèmes avec l’Elcarasiri et laisse les Atlani se dépatouiller avec le bébé. Les Karlan semblent se désintéresser de la question, mais, avec les Karlan, on ne sait jamais. Seuls les NAUS sont ouvertement intéressés ; une task force stellaire a été envoyée en patrouille dans la région, comme ça pour voir – ce qui n’a pas amusé le commandement de l’Alliance nord-atlantique.
Ambiance
Les Principautés-unies sont un État aux multiples facettes : un gros soupçon de tradition militaire atalen, un zeste d’Arlauriëntur, deux doigts de bordel, façon FEF. Avec en plus un gouvernement à mi-chemin entre le despotisme plus ou moins éclairé et la démocratie locale.
Depuis leur indépendance, les Principautés sont devenus un des principaux points chauds de la Sphère. Les incidents de frontière avec, justement, la Frontière se multiplient pendant qu’un intense ballet diplomatique a lieu autour du gouvernement. Les pirates se tâtent, les Américains et leur task force font de temps en temps le ménage, histoire de se faire bien voir. Les Siyani et les autres corporations avancent leurs pions et les différentes composantes du clan dirigeant sont sollicitées par tout un chacun. Bref, y’a de quoi faire.