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Géographie
- Ville libre de Singapore (Free City of Singapore)
- Population : 27.21 millions
- Gouvernement : république
- Présidente de la République : Général Goncharna Kalakapun, élue depuis 2279 (pour une durée indéterminée) par le Conseil supérieur.
- Capitale : Singapore Central One
- Langue nationale : anglais galactique ; langues officielles : xinhuanti, malais
Géopolitique
Singapore est une grande île à la pointe sud de l’ancienne Malaisie ; elle contrôle une tripotée d’autres îles de la région et possède une assez large parcelle de terrain sur la terre ferme. Autour de celle-ci, on trouve une zone franche de 300 km2, officiellement territoire highlander mais en pratique administrée par Singapore (le flou artistique profite à tout le monde). Elle est reliée au continent par une des branches de l’IC4, la grande autoroute intercontinentale highlander qui va du Caire à Central City.
Singapore est connue pour sa douzaine de tours-villes, face à la mer : des bâtiments faisant entre un et deux kilomètres de haut, organisés comme une ville verticale. On les appelle les Douze phares de Dieu (ou Bouddha, Confucius, Allah, Elvis, etc.). La tour « Rising Star », qui culmine à 2.2 km d’altitude, est prolongée par un ascenseur orbital, menant à la station spatiale du même nom.
Loin du centre, il y a la basse ville, qui ressemble à un camp de concentration : grillage, barbelés et gros slogans au néon qui clament quelque chose comme « Le travail rend libre ». Les visiteurs ont peu de chances de voir tout ça à l’arrivée : si on ne prend pas directement l’hélicoptère, qui passe au-dessus de la brume-smog ambiante, on accède à la haute ville, depuis l’aéroport, par une longue route souterraine, qui mène à un vaste terminal souterrain.
La Ville libre compte, de plus, une centaine de comptoirs marchands sur la plupart des planètes importantes de la Sphère (nombre en constant changement, de par les exigences de la stratégie économique).
- Districts : Central (de 1 à 12), Greater Singapore Area (de 1 à 27), Singapore Free Trading Zone (de 1 à 8), Rising Star.
- Possessions : 153 comptoirs marchands, répartis dans toute la Sphère (au moins un par monde habité, espace karlan non inclus, plus quelques-uns dans des stations spatiales).
Météo
Située non loin de l’équateur, Singapore a droit à un climat chaud et humide, avec une alternance entre la prédominance du « chaud » et de « l’humide », suivant les saisons. La saison chaude promet des températures étouffantes, de l’ordre de 40° C. et plus, alors que la saison humide se contente de noyer la cité sous des trombes d’eau. Somme toute, il ne fait pas bon vivre en plein air dans le coin – et d’ailleurs, lorsque les gens ont le choix, ils préfèrent l’intérieur et la climatisation.
Système politique
Officiellement, Singapore est une république, avec un Parlement, un Conseil des Ministres et un Président. Dans les faits, la politique de Singapore est soumise à une loi d’exception, promulguée en 2011 et jamais abrogée depuis. C’est donc le Conseil supérieur, formé de quinze civils et quinze militaires, qui dirige le pays. Les Conseillers sont co-optés à leur poste, pour une durée indéfinie ; idem pour le Président, élu par les Conseillers. Toute la politique locale est gérée, dans les Districts, conjointement par un Gouverneur (civil) et un Préfet (militaire).
Singapore est très dépendante de la Fédération des hautes-terres, et vice-versa. On parle souvent de Singapore comme d’une province highlander, mais la Ville libre l’est bel et bien (en tant que nation ; ses habitants, c’est une autre histoire) et s’est souvent démarquée de la position highlander lors de votes au Cepmes ou de prises de position. Singapore, notamment, n’aime pas les guerres : c’est mauvais pour le commerce. Même si, chaque fois, elle s’arrange pour en profiter.
Climat social
Le dicton qui sied le plus à Singapore, ce serait « propre en ordre ». Même la Fédération voisine (et l’ancienne Confédération helvétique) n’est pas aussi grave.
Dans « propre en ordre », il y a « propre ». Il y a des poubelles et des balayeurs dans tous les coins, les seconds sont censés dénoncer ceux qui n’utilisent pas les premières (mais pour un léger bakchich, ils balayent sans rien dire). Il est interdit de salir le paysage ou de fumer dans un lieu public ; des substituts sont disponibles pour les accros. Notez que ça vaut surtout pour les niveaux des gens honnêtes – comprenez, « qui paient beaucoup d’impôts ». Dans les étages inférieurs, ça devient très rapidement plus sale, sans parler de la basse ville, dont on ne parle d’ailleurs pas en compagnie polie.
Les habitants de la basse ville ont droit à un strict nécessaire (bouffe, logement et télé) propre à calmer les mouvements de foule détestables dans l’optique de l’attrait de capitaux. Ils ont la nationalité singapourienne et le droit de bosser dans les tours ou dans les complexes touristiques et industriels, pour un salaire de misère. Parfois, un gosse de la basse ville part travailler dans les tours et revient, quelques années plus tard, riche ; c’est le rêve singapourien. La plupart ne reviennent pas.
Peu de gens des tours se risquent dans la basse ville. Ou, tout au moins, peu s’en vantent : c’est un peu le quartier des plaisirs interdits – drogues illicites, prostitution non institutionnelle, combats à mort (avec paris clandestins), mais aussi toute la culture alternative. Les habitants de la basse ville appellent d’ailleurs « les Masques » ceux de la haute qui, déguisés, viennent goûter aux fruits défendus.
Les étages déterminent le niveau social des habitants : dans les sous-sols, il y a les usines d’énergie et de climatisation ; plus haut, les ateliers et usines, ensuite l’administration et les services urbains, puis les bureaux et habitations ; les élites vivent en haut. On y trouve même un réseau de routes et de monte-charges interne, avec des voiturettes électriques biplaces. Les tours sont à étages modulaires : une adresse peut passer du 473e au 168e étage, pour cause de non-paiement des charges ou autre difficulté financière.
Économie et technologie
Singapore, à l’instar de sa « sœur » (ennemie) Copacabana, a une économie qui est quasi-exclusivement basée sur le commerce et les échanges. Elle possède cependant, sur ses territoires annexes, une industrie agro-alimentaire et touristique, qui amène quelques revenus d’appoint.
Singapore reste néanmoins une place financière de très haut niveau : elle est la troisième bourse de la Sphère, après Fantir et Cchlatzsstrill. Comme toutes les places quasi-exclusivement financières, Singapore recèle plus que sa part de manœuvres louches. Les fréquents interdits qui frappent la Fédération des hautes-terres (notamment après leurs coups d’éclats contre certaines planètes) ont donné naissance à Singapore à une véritable industrie de la contrebande. Même en temps de paix, la présence de la station orbitale « Rising Star » fait que la majeure partie du commerce entre les Highlanders et le reste de la Sphère passe par Singapore.
S’il ne faut pas trop compter sur Singapore pour des avancées technologiques majeures, il faut quand même remarquer qu’il y a dans la cité un grand nombre de laboratoires qui font des recherches avancées en électronique, microtechnologie et biochimie. Seulement ce sont des laboratoires privés, qui n’ont pas l’habitude de dévoiler leurs découvertes au grand public. Notez que, parfois, c’est mieux ainsi.
Forces armées
Comme mentionné plus haut, à Singapore il y a donc « propre » ; il y a aussi « en ordre ». Les forces de la SCP (Singapore City Police) font régner l’ordre, non sans pas mal d’exactions qui leur ont valu le surnom de « Choppers ». Il y en a à peu près autant que de poubelles ; ils sont moins sympathiques, quoique plus polis. À vrai dire, les flics de Singapore sont de vraies teignes : ils ont une joyeuse tendance à l’excès de zèle et sont obséquieusement polis ; il vaut mieux se mettre au diapason si on ne veut pas les vexer. La corruption est chose relativement courante et acceptée à Singapore – tant que ça reste discret.
L’armée de Singapore a des effectifs plutôt réduits ; elle sert principalement de force « antiterroriste » (= anti-émeutes) d’appoint et intervient aussi contre les pirates qui infestent encore les eaux locales. L’armée et la police collaborent très étroitement à Singapore et, avec l’armée de la Fédération d’à-côté prête à intervenir plus ou moins sur commande, il vaut mieux ne pas trop chercher la bagarre ! On a vu l’armée highlander intervenir plusieurs fois lors de graves troubles au début du XXIIe siècle.
Les eaux territoriales sont entourées par la « Grande barrière de béton », un réseau de digues mobiles qui protège des marées, tempêtes et autres désagréments. Cette barrière, agrémentée d’une batterie de détecteurs et d’armes télécommandées, n’est pas seulement là pour empêcher la mer d’entrer.
Ambiance
Bienvenue à Flic-city ! Singapore, c’est un peu le Japon de Tigres Volants, croisé avec Hong-Kong – au niveau mentalité du moins : win or die ! Ce sont aussi des insulaires, ça explique.
Singapore n’aime pas les rigolos ! Cela a toutes les chances d’inclure le personnage moyen. Autant donc avoir une bonne excuse pour y venir (« enquêter » n’est pas une bonne excuse) et respecter les apparences propres au lieu : costume de rigueur, déférence, politesse, discrétion. Singapore est un endroit pour gens subtils et raffinés ; les gros rustres ont toutes les chances de finir en taule, expulsés et/ou morts. Soyez sûr d’avoir réservé, les autorités locales ont horreur de l’improvisation. Entre autres.
En toute logique, on peut donc s’attendre à ce que Singapore soit un endroit dont les personnages entendront parler, sans jamais le visiter : s’il y a un coup fourré économique qui implique la Fédération des hautes-terres, il y a toutes les chances que Singapore soit mentionné au moins une fois.