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Troisième Guerre mondiale

De Tivipédia

Modèle:Canonométrie-àjour

Destruction mutuelle annoncée

Toute la Troisième guerre mondiale part d’une énigme : pourquoi, vers 1985, la Chine se démarque de ses trente années de politique isolationniste et (plus ou moins) pacifiste ?

En quelques années, la superpuissance établit calmement des « relations particulières » avec la plupart des pays de l’Asie du Sud-Est, qui deviennent à peine plus que des satellites. Une série de conflits sociaux en Corée du Sud et à Taïwan lui permet de se poser en interlocuteur incontournable dans la région. Les États-Unis d’Amérique (USA), plus impliqués dans les duels d’intimidation avec l’URSS et les conflits locaux centre- et sud-américains et sérieusement échaudés par leur retrait humiliant du Vietnam en 1983, laissent faire.

Le réveil est douloureux. En 1989, la Chine envahit simultanément la Corée du sud, Taïwan, Hong-Kong et rase littéralement le Japon. Dans le même mouvement, les armées chinoises envahissent Hawaï, puis les côtes californiennes. Au même moment, les armées d’Union soviétique débarquent en Alaska et commencent à descendre vers le Canada. Conséquence immédiate : début officiel de la Troisième guerre mondiale.

Attaquée sur son sol, l’Amérique est en pleine panique pendant trois mois. Les choses changent lorsque le président américain, John Wayne – gentiment gâteux –, laisse sa place à l’ex-général Timothy D. White. Héros de l’invasion de Cuba en 1986, White est présenté, au mieux comme un faucon, au pire comme un fou furieux. Au prix de purges drastiques dans l’administration et dans l’armée (ainsi, disent les mauvaises langues, que dans la Constitution), il remet de l’ordre dans la maison USA et parvient à arrêter les troupes chinoises dans les Rocheuses.

Le répit est de courte durée : le Pacte de Varsovie attaque l’Allemagne de l’Ouest. Les forces de l’Otan ayant en grande partie été évacuées sur le sol américain, les armées européennes s’unifient, tant bien que mal. Le front finit par se stabiliser à la fin de l’année, à moins de cinquante kilomètres de la frontière française au nord et aux portes de Zürich au sud.

Profitant de ce que les chiens d’occidentaux corrompus sont occupés à se baffer parmi, les Islamistes iraniens lancent le jihad. L’embrasement est général, de l’Afrique à l’Indonésie ; les régimes pro-occidentaux tombent les uns après les autres, les civils fuient vers le sud et, en Asie, se heurtent à une armée australienne extrêmement peu philanthrope. L’Afrique s’unifie pour lutter contre le jihad.

Si vous croyez que ça ne peut pas aller plus mal, c’est que vous n’êtes pas un vrai rôliste. En septembre 1991, c’est au tour de l’Inde d’intégrer le chaos ; bon, entre les mouvements pro-islamistes et les flots de réfugiés, le pays en avait déjà eu un sérieux aperçu, mais de graves incidents de frontière forcent le pays à rentrer en conflit avec la Chine. L’armée indienne pénètre au Népal, au Tibet et au Bangladesh.

Début 1992, le surréalisme se rajoute au chaos : alors que partout ailleurs la guerre s’enlise en un statu quo généralisé, la Chine envahit son allié soviétique et prend Moscou en moins de trois jours. La garnison de Vladivostok parvient à prévenir ses camarades sur le continent nord-américain et se range aux côtés des États-Unis. En Europe, des dissensions apparaissent entre les troupes au front et l’état-major moscovite, à la solde des Chinois. Un second commandement soviétique se crée à Minsk, ajoutant encore à la confusion ; certaines unités du Pacte de Varsovie commencent à se battre entre elles.

À partir de là, les choses se détériorent – comme disent les anglo-saxons (qui manient l’euphémisme et l’ironie comme personne). Pendant que le front européen subit des déversements bactériochimiques, puis quelques discrets tirs nucléaires tactiques, l’armée américaine arrête la progression chinoise à Denver, au terme d’une des batailles les plus sanglantes de l’Histoire.

Le président White, contre l’avis de ses conseillers, lance une contre-offensive appuyée par une frappe nucléaire massive. Son objectif avoué est de faire reculer les côtes chinoises de plus de vingt kilomètres ; c’est un succès. Du coup, tout le monde se sent obligé de faire de même. Plus de 1500 impacts nucléaires ravagent l’hémisphère nord. Joyeux Noël !

Les Eyldar – enfin, le clan Salion – croient l’espèce humaine condamnée et évacuent en quatrième vitesse ceux qu’ils peuvent vers des cieux plus cléments. Le Cepmes fronce encore une fois le sourcil, rapport à la « non-ingérence dans les affaires d’un monde en voie de développement ».