« Guerres corporatives » : différence entre les versions
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On appelle ainsi le conflit qui, entre 2207 et 2249, a ravagé la Fédération des États de la Frontière.
Les invasions highlanders (2207-2230)
Dans un monde où le terme « Frontière » est synonyme de « bordel invraisemblable », on peut se demander ce qui a bien pu pousser les Highlanders à venir y envahir quelques planètes. « Agrandir l’empire », c’est la raison facile. Mais ce sont aussi des mondes qui offrent un haut niveau technologique et un faible niveau de défense. Enfin, pour montrer au reste de la Sphère que la « mission civilisatrice » highlander peut transformer la planète la plus désespérante de la galaxie en quelque chose de décent.
La Fédération conquiert d’abord une planète mineure et, à sa suite, plusieurs ceintures d’astéroïdes, colonies minières privées et autres planètes d’importance ridicule. Cette stratégie aurait très bien pu fonctionner, jusqu’à l’invasion de Trian, troisième planète la plus riche de la Fédération des États de la Frontière, qui sonne le réveil des troupes.
La mobilisation frontalière se fait dans la panique et l’anarchie – comme d’habitude. Les Brigades – la force armée unifiée de la FEF, qui n’avait plus vraiment servi depuis la fin de l’Arlauriëntur – ont assez rapidement du mal à garder une cohésion digne de ce nom. On appelle alors la Dame de fer à la rescousse, qui accepte de se lancer dans le mercenariat, toute contente de pouvoir massacrer du Highlander en toute impunité ; l’Illustre Compagnie est rejointe par les Tigres volants et les Gods of War, entre autres.
Après quelques interventions musclées de cette nouvelle « Coalition mercenaire », la poussée highlander en FEF est stabilisée et le conflit s’enlise. Le Cepmes, qui a été complètement marginalisé dans l’histoire (la présidence de la FEF a oublié de signaler l’invasion), se venge en votant la reconnaissance de la « Nation rowaan », désormais représentée au sein du Cepmes par le Rowaan People’s Front. La Fédération des hautes-terres fait une grosse crise de nerfs et va bouder dans son coin pendant quelques années, pendant que les Rowaans sabrent le champagne.
On peut se douter que l’idée de voir la FEF, un des États les plus foutoiresques de la Sphère s’allier avec des pirates, des mercenaires et d’autres joyeux allumés amateurs de musique de sauvages, de bricolages suspects, de breuvages alcoolisés et d’armes lourdes n’a pas exactement soulevé l’enthousiasme, notamment au Cepmes. Mais il faut croire qu’il y a – comme souvent – deux poids et deux mesures : ce qui est vrai pour la Sphère ne l’est pas forcément pour la Frontière. Et réciproquement.
L'ascension de la Terran Transportation Trust
La communauté internationale nourrit de noirs soupçons envers ce genre de manœuvres, soupçons d’ailleurs confirmés en 2228 par le journal israélien World Finances : une enquête révèle que la Dame de fer a passé un accord avec la GIC, permettant à cette dernière de faire transiter ses vaisseaux de commerce par la FEF sans craindre d’actions de la part de la Dame de fer ; de plus celle-ci semblerait agir comme escorte.
Ce genre de découverte annonce des années agitées. Si les petites escarmouches en FEF entre compagnies de transport ont toujours fait la joie des chroniques « Faits divers », on passe dans la rubrique « Guerre majeure », lorsque la Terran Transportation Trust (TTT), firme de capital highlander et basée à Singapore, se lance dans « l’OPA physique » en tentant de prendre le contrôle par la force de plusieurs comptoirs de la Frontière. Ceux-ci ne sont évidemment pas d’accord et le font savoir, ce qui ne manque pas de dégénérer.
Au fil des ans, la GIC, la Dame de Fer et plusieurs guildes siyansk entrent dans la danse. L’enjeu est le contrôle du transport stellaire en FEF et la conséquence en est que la plupart des Starports de la Frontière se transforment en forteresses, autour desquelles de véritables batailles rangées se déroulent pour l’acquisition de tel ou tel contrat.
La population civile souffre de ces mesquineries intercorporatives. Plusieurs planètes deviennent paranoïaques, se mettant à tirer sur tous les vaisseaux de transports et à tourner en autarcie. D’autres en appellent à la Dame de fer, et surtout aux Tigres volants, pour assurer leur ravitaillement. Le Cepmes s’inquiète très fort, menace d’envoyer la Force d’interposition, puis, vu le bordel général, le vide juridique et le manque de chaleur des États membres, se contente de refiler le bébé à la Croix-Rouge internationale. Celle-ci sous-traite le transport aux Tigres volants, après un appel d’offre qui restera dans les mémoires sous le nom de « Nuit de la Saint-Valentin » – cinq assassinats, trois kidnappings et une panne informatique totale dans le quartier de la « Boule ».
L'invasion de Presidium
Au plus fort de ces Guerres corporatives, la Fédération des hautes-terres profite du chaos pour attaquer Presidium, capitale de la FEF. La Coalition mercenaire (à part les Tigres volants, occupés ailleurs) manifeste sa désapprobation en envoyant le plus clair (ou le plus obscur, c’est selon) de ses forces sur Presidium. De nouveau, le Cepmes n’apprend l’affaire que six mois plus tard, par les journaux (les mauvaises langues disent que c’était dans la page des sports). L’organisation demande aux belligérants une trêve de six mois pour permettre l’évacuation des civils de Presidium.
C’est une assez bonne idée : la Dame de fer obtient carte blanche pour résoudre le problème. Dans ce cas, « carte blanche » signifie qu’on éloigne tout le monde, on fait les sommations d’usage et on lâche Nuclear Winter, une des divisions de choc de la Dame de fer. Quelques mégatonnes plus tard, il n’y a plus de problème – plus de Presidium non plus, d’ailleurs...
Conclusion
Autant dire qu’un tel acte de guerre est extrêmement mal vu dans la Sphère : l’usage d’armes thermonucléaires est en théorie réservée aux vaisseaux spatiaux et il est considéré comme de très mauvais goût d’en faire usage en atmosphère planétaire. La destruction de Presidium apparaît comme le traumatisme majeur des Guerres corporatives, qui iront en s’essoufflant sur les douze années suivantes. Une fois de plus, l’économie de la FEF, déjà pas brillante au départ, a été réduite à un peu moins que pas grand-chose.
Sur les seize corporations engagées dans les combats au plus fort de la bagarre, seules sept sont présentes à la fin de la guerre. Le grand gagnant de la guerre est sans nul doute la GIC, suivi de près par les Tigres volants et leurs infâmes magouilles, puis la TTT. Ce tiercé rapporte gros dans n’importe quel ordre !