« Première guerre stellaire » : différence entre les versions
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Dernière version du 22 juillet 2025 à 16:09
À la veille de la première « rencontre » officielle entre Eyldar et Karlan, l’Arlauriëntur inclut une bonne centaine de mondes, dont la moitié offre des conditions de vie confortables. Les Atlani contrôlent une quarantaine de mondes, les Eyldar et les Siyani une vingtaine chacun, et à peu près autant sont administrées en commun. On estime que le Haut-commandement karlan a, à ce moment, la mainmise sur plusieurs centaines de planètes, mais une quinzaine sont raisonnablement habitables. Jusque-là, les deux puissances n’avaient que des présomptions sur l’existence de l’autre, fondées sur les histoires colportées par quelques aventuriers et marchands.
Les ennuis commencent quand l’Arlauriëntur tente de reprendre Gairdril, une planète de la Frontière ayant déclaré son indépendance. Les planétaires rameutent le Haut-commandement ; du coup, Eyldar et Karlan viennent se fritter massivement sur leur territoire, initiant ce qu’on appelle maintenant la Première guerre stellaire. Gairdril est aujourd’hui connue pour ses grandes plaines radioactives et ses ruines impressionnantes.
Pendant que l’Arlauriëntur se promène en territoire karlan, ces derniers profitent de leur technologie hyperluminique pour faire des trous dans les bases de soutien, d’abord dans la Frontière, puis au cœur des territoires atlani et eyldarin ; les planètes-mères (Listant, Brivianë et Dor Eydhel) sont touchées.
Avec le bombardement de Dor Eydhel et l’invasion d’Oreanil, l’Arlauriëntur prend enfin la mesure de la force militaire karlan et de son balisage systématique de la Sphère, assurant une grande précision des sauts longue distance. Sur Oreanil, les forces karlan se lâchent sur les civils. La réaction violente d’iceux est souvent citée comme le tournant de la guerre, le moment où l’Arlauriëntur passe en mode « boîte à baffes ».
Le Cepmes
À l’origine, le Cepmes est conçu comme une alliance de mondes indépendants, derrière la bannière des Guildes marchandes siyansk, qui en ont marre de se faire tirer dessus de tous les côtés. Cette belle idée tourne rapidement court lorsque les Karlan s’invitent dans les assemblées constitutives et proposent de faire du Cepmes un outil politique destiné à « préserver une stabilité, tant économique, politique ou militaire au sein de la Sphère ». Il s’agit ici de la première utilisation du terme « Sphère » pour parler de l’espace connu.
À cette époque, il n’y avait que peu de nations dans la Sphère : l’Arlauriëntur, le Haut-commandement karlan, les GMS et une poignée de nations théoriquement indépendantes, mais en pratique inféodées à l’un ou l’autre des blocs. Même sans cela, l’Arlauriëntur se fait tirer l’oreille pour rejoindre le Cepmes, flairant un coup fourré.
La chute de l’Arlauriëntur
On cite souvent la dénonciation des Accords de Dor Eydhel, en –641, comme le début de la fin. Il faut plutôt remonter à l’éviction des Siyani du conseil commercial (Varsiëntur) de l’Arlauriëntur, cinq siècles auparavant, pour trouver le véritable point de départ.
En virant les Siyani comme des malpropres, Eyldar et Atlani brisent l’harmonie entre les trois pôles du commandement de l’Arlauriëntur et, partant, entre les trois peuples. En conséquence, les relations avec les guildes siyansk se dégradent et l’Arlauriëntur connaît des problèmes croissant d’approvisionnement. En temps de guerre, c’est Mal.
La dénonciation des Accords est en fait le point d’orgue du divorce entre Eyldar et Siyani, et le début des échanges balistiques de vaisselle. À force de dire que les Siyani couchent avec les Karlan (oui, à moi aussi l’idée fait peur), les Eyldar finissent par les pousser dans les bras les uns des autres (avec le Cepmes dans le rôle d’entremetteur). Du coup, lorsque la GMS reprend son indépendance, plusieurs planètes de la Frontière font de même. L’Arlauriëntur intervient dans les mondes fraîchement indépendants, le Cepmes appelle à un blocus et les Eyldar répliquent en déclarant solennellement la guerre au Cepmes.
Après deux ans d’escarmouches diverses, toute la flotte de l’Arlauriëntur attaque Fantir, à l’ouverture de la première session de l’année. Pendant dix-sept ans, les combats sur, et autour de, la pauvre planète font rage.
Mais la politique jusqu’au-boutiste de l’Arlauriëntur n’enthousiasme pas tout le monde. Eridia déclare son indépendance avant d’être brutalement interrompue par ses pairs. Les exactions qui suivent marquent le début de la guerre civile, qui culmine avec la destruction du Palais aux Mille Jardins – le palais des dirigeants de l’Arlauriëntur, sur Dor Eydhel – par un des vaisseaux censés assurer sa protection.
C’est la fin de l’Arlauriëntur. Beaucoup de dirigeants sont massacrés ou exilés. L’esprit révolutionnaire se répand ailleurs (comme à l’accoutumée dans ces cas-là), notamment dans les planètes des anciennes Ligues atlani. Les choses se calment vers la fin de l’année, avec l’instauration de la République eyldarin.
On remarquera le splendide esprit d’initiative du Haut-commandement karlan, qui tente de récupérer quelques planètes qui lui appartenaient précédemment. La Fédération des États de la Frontière, qui veut se sortir de l’Arlauriëntur, manifeste bruyamment et brutalement son manque d’enthousiasme ; les Karlan n’insistent pas.