Aller au contenu

Ambassades (Copacabana)

De Tivipédia

Ambassades...

En tant qu’État indépendant, Copacabana accueille bien évidemment son lot de représentations diplomatiques diverses et variées. Les représentations principales sont celles de la Confédération européenne, de la Fédération des hautes-terres, des NAUS, de la République eyldarin et des Ligues atlani. Israël, la FEF et le Haut-commandement karlan ont des bureaux de plus petite taille (moins d’une dizaine de personnes) ; les autres nations ont, au mieux, un consulat ou un bureau du même type.

La plupart des ambassades sont situées à Malverde (Europe, NAUS, République eyldarin et FEF). Cela dit, à peu près tout le monde a des bureaux ou une annexe dans un des quartiers du centre (Rio Centro ou Rio Sul, voire dans le Sandu) et, parfois, un centre culturel à Copacabana (contrairement à ce que laissent entendre certaines mauvaises langues, l’Iron Lady Pub n’est pas le centre culturel de la FEF).

La plupart des ambassades possèdent un bâtiment officiel, où se trouvent les bureaux, et une résidence, où logent l’ambassadeur et les diplomates de haut rang ; parfois, il s’agit du même bâtiment – ou tout au moins du même domaine. Quelques représentations ont aussi des annexes, culturelles ou commerciales, mais c’est assez rare ; cela dénote de moyens certains. Tous bénéficient de mesures de sécurité strictes ; parfois, la Condor détache des agents, d’autres font appel à des sociétés privées.

En sus, les ambassadeurs disposent de leurs propres gardes, recrutés au sein de services divers ; Copacabana ne leur reconnaît en général pas de juridiction en dehors des ambassades, sauf mandat international. Ça n’empêche pas les actions ponctuelles et, du coup, les explications de gravure plus ou moins gratinées entre les autorités de la Ville libre et les ambassadeurs – ces dernières sont toutefois moins regardantes, suivant les cas.

... et ambassadeurs

Confédération européenne

L’ambassade est située à Malverde, mais elle a aussi un bureau administratif dans Rio Centro et un centre culturel à Copacabana. C’est une propriété de deux hectares, entourée d’un mur d’enceinte, qui comporte une grande villa sur deux étages et un sous-sol (le traditionnel abri anti-atomique), plus quelques dépendances : garage, remise à outils et poste de garde à l’entrée. On trouve dans le jardin une pièce d’eau avec des canards, des massifs de fleurs, un petit labyrinthe végétal et une quantité indécente d’ignobles nains en plâtre, un puits en pneus et une tonnelle.

Il y a des caméras partout, même dans les nains de jardins (autant qu’ils servent à quelque chose), et certaines sont couplées à des neutralisateurs ou des aérosols à soporifique (que l’on retrouve aussi dans les dispositifs d’arrosage des pelouses).

Le personnel de l’Ambassade se compose d’une vingtaine d’attachés diplomatiques divers et d’une douzaine d’agents de la Sécurité militaire, tous européens, plus une quantité égale de petit personnel indigène : chauffeurs, domestiques, jardiniers, etc.

Son Excellence Jakob von Aa : Originaire d’un bled perdu aux fins fonds des Alpes, Jakob Eberhardt von Aa est le mouton noir de la diplomatie européenne et ne doit son poste actuel qu’à quelques pistons (il est vaguement affilié à la Coopérative Düttweiler). Célibataire, dandy et érudit, il passe son temps entre l’écriture de poèmes de qualité médiocre, la pêche, et – très éventuellement – les « affaires diplomatiques » : de grandes fêtes somptueuses, qu’il paie de sa poche lorsque la Confédération est trop pingre pour y penser elle-même (c’est-à-dire souvent). Mais son obsession première est sa collection de livres anciens : les beaux, les vieux, les chers, les rares, les uniques.

République eyldarin

La République eyldarin entretient de très bons rapports avec Copacabana et a, en conséquence, une des plus importantes représentations diplomatiques de la Ville libre – ce qui fait régulièrement dire au Libertad ! qu’elle est à deux doigts d’une annexion. Comme d’habitude, c’est très exagéré : la République préférerait sans doute adopter une planète de la FEF plutôt que d’accueillir une nation terrienne en son sein.

L’ambassade couvre un parc d’une dizaine d’hectares dans le coin le plus escarpé de Malverde. les bâtiments de l’ambassade sont des constructions eyldarin typiques, en forme de dôme ; il y en a une quinzaine sur toute la propriété. Certaines sont groupées en « grappes », généralement autour d’une pièce d’eau. Chaque bâtiment peut abriter jusqu’à une douzaine de personnes, et souvent l’ambassade héberge temporairement des jeunes Eyldar de passage. Le personnel passe beaucoup de temps en dehors des heures de bureau (erratiques) à la plage nord de Marambaia.

Il n’y a pas réellement de sécurité, dans le sens conventionnel du terme : l’ambassade est ouverte à tous. Mais les bureaux et les archives sont cachés sous la montagne, derrière des accès improbables (ça implique parfois de passer un siphon sous une pièce d’eau) ; de plus, la moitié des résidents ont au moins une formation de milicien. Il y a parfois de regrettables incidents…

Ambassadrice Dairil Palankera : Originaire de Ringalat, planète gelée, elle adore Copacabana – surtout son climat ; la légende veut qu’elle ait menacé l’Agora eyldarin, des pires représailles en cas de changement d’affectation. Comme la plupart des habitants de Ringalat, elle est une fine polémiste ; certains débats sont restés gravés dans les annales diplomatiques (et, parfois, dans les murs). Beaucoup plus âgée qu’elle ne le paraît – même pour une Eylwen –, elle règne sur son petit monde comme une matriarche de clan : souvent énervante, toujours passionnée.

Fédération des hautes-terres

Les Highlanders n’aiment pas vraiment Copacabana. C’est même pire qu’un placard : une punition. Du coup, ce sont souvent des taches qui s’y collent. Par contre, les récents problèmes avec l’ANPA ont eu pour effet un renforcement des autres postes, notamment militaires.

L’ambassade de la Fédération des hautes-terres est une des rares situées exclusivement au centre-ville ; dans Rio Sud, pour être précis. L’immeuble est un ancien ministère de la période brésilienne, reconverti en commissariat militaire pendant la période américaine – et en blockhaus depuis son rachat par Central City. Seule la façade, de style néo-colonial (début XXe siècle, classée) a survécu intacte – non sans pas mal de grincements de dents.

Les deux premiers étages, consacrés aux activités touristiques et commerciales, parviennent à être raisonnablement accueillants – si on supporte les dépliants publicitaires et les sourires insistants. Le reste du bâtiment est une ruche inexpugnable, sur laquelle courent les rumeurs les plus glauques. On dit même que les Highlanders ont leur propre métro, reliant leur ambassade à Niterói…

Ambassadeur Dainxo Fulu : D’origine chinoise tibétaine et un peu trop pacifiste au goût du Ministère des affaires étrangères, on l’a néanmoins collé à Copacabana. Proche ami du Dalaï-lama, il dispose de fait d’appuis non négligeable, et aime plutôt bien la ville. Mis à part son pacifisme, c’est néanmoins un pur produit de la non-culture highlander : agnostique et lisse, avec une culture générale proche du zéro absolu (même les Américains sont plus cultivés). Il a aussi une réputation de pragmatisme sordide, notamment par rapport aux agissements de ses collègues militaires en charge du dossier ANPA ; visiblement, le pacifisme a ses limites.

États-Unis nord-américains

L’attitude américaine envers Copacabana oscille entre « chouette coin où il fait beau », « nid à commies mutants membres d’une société secrète » et « Sodome et Gomorrhe » ; cela dépend de la nationalité de l’Ambassadeur en poste… Il existe d’ailleurs un équilibre précaire dans les postes entre les différents États des NAUS.

L’ambassade est une grande villa de Malverde, fortifiée et sévèrement gardé ; la Condor plaisante souvent sur le fait qu’il y a là assez de Marines pour envahir la ville. La propriété est en fait la résidence principale de l’Ambassadeur et sert pour les activités dont on ne parle pas à table ; à peu près toutes les villas alentours ont d’ailleurs été louées ou achetées par des citoyens highlanders…

L’ambassade dispose cependant de deux annexes : un hôtel particulier dans Cristo, qui sert de lieu de réceptions et d’annexe commerciale, et un bureau de tourisme à Rio Centro, qui a aussi toute la partie administrative (visas, etc.). La sécurité y est un peu plus relâchée, mais ce sont des lieux de nettement moindre intérêt.

Ambassadeur Leon Trotsky Perez : Originaire de la CASR, c’est un magouilleur de première force. Lui aussi a reçu des instances supérieures des consignes strictes quant à la surveillance de l’ANPA, mais il est le plus souvent occupé à surveiller le transit de certaines caisses de Panama jusqu’au Starport et retour. De fait, les autres services ont un petit peu tendance à agir en le contournant – ce qu’il déteste et met une joyeuse ambiance dans l’ambassade, lors des réunions hebdomadaires. Il n’est pas dit d’ailleurs que la rumeur selon laquelle Son Excellence fricoterait avec l’ANPA n’ait pas été lancée par ses propres services, histoire de le discréditer – il n’est pas dit non plus qu’elle soit fausse, d’ailleurs…

Ligues atlani

L’ambassade des Ligues est située dans le Vidigal Aquaria ; c’est un des bâtiments marquants de l’endroit, qui en compte pourtant beaucoup : une tour d’une vingtaine d’étages, dont les six derniers surgissent des flots au milieu de la baie. Le sommet sert aussi de plate-forme pour des véhicules volants, y compris parfois des navettes spatiales diplomatiques. L’immeuble – qui a pour surnom officieux « Atalen Center » – n’abrite pas que la représentation diplomatique : beaucoup de compagnies atalen y ont leurs bureaux pour l’espace terrien.

Par tradition, l’ambassade est tenue par des gens de Brivianë. Il faut préciser que l’immeuble a été en grande partie financé par des capitaux de cette planète. C’est néanmoins plus un arrangement à l’amiable qu’une règle officielle : la République de Listant est trop asociale pour réellement s’intéresser à des choses diplomatiques, et Eokard se méfie des Terriens en général et de Copacabana en particulier (surtout à cause du manque d’intérêt flagrant et suspect de la Ville libre pour la chose militaire).

L’ambassade atalen sert aussi de représentation diplomatique par proxy pour un certain nombre de mondes indépendants (la Grande Alliance et les Anneaux d’Acier, notamment), ainsi que pour quelques clans stellaires.

Ambassadrice Koriliana Parjanal : Fille aînée du patriarche du clan Parjanal, on dit qu’elle est une Arcaniste de grand talent, venue à Copacabana pour parfaire son éducation dans ces arts – à moins que ce ne soit au contraire pour y enseigner des secrets millénaires. On la voit rarement dans les soirées mondaines, préférant y déléguer des neveux et nièces ; de fait, une aura de mystère plane autour d’elle. Ambassadrice depuis 2181, elle est de fait doyenne du corps diplomatique de Copacabana, mais préfère là encore déléguer cet honneur à d’autres.

La Frontière

La représentation diplomatique de la FEF n’est pas, comme le supputent des gens mesquins, l’Iron Lady Pub, mais (encore) une grande villa de Malverde appartenant au clan Sirteris de Kaïldien. Ladite famille a acheté l’office diplomatique à la présidence il y a plus d’un siècle et demi, et les différents pouvoirs en place (ou non) depuis n’ont rien trouvé à y redire.

Malgré (ou peut-être grâce à) une « figure de proue » nunuche à souhait, ils s’acquittent de leur mission avec raisonnablement de brio et font quelques trafics discrets ; on les soupçonne d’avoir des accointances serrées avec la GIC, mais rien de vérifiable.

Curieusement, la sécession des Principautés-unies n’a eu pour ainsi dire aucun impact apparent sur l’ambassade. Il est vrai que, la nouvelle nation n’étant pas encore officiellement reconnue par le Cepmes, il n’y a pas d’urgence, mais compte tenu des psychodrames – souvent explosifs – qui ont eu lieu dans d’autres représentations diplomatiques de la FEF, cette placidité apparente est très surprenante. Les experts s’interrogent pour savoir s’il s’agit d’une preuve de professionnalisme du clan ou, au contraire, l’indice qu’ils sont complètement aux fraises.

Ambassadrice Eithan Sirteris : jeune fille atalen, très énergique est pas très futée, le nom d’Eithan Sirteris fait sourire dans les milieux diplomatiques. Il est évident que le clan l’a nommée ambassadrice pour des raisons qui ont plus à voir avec sa plastique qu’avec ses capacités intellectuelles. Elle est connue pour son lézard de compagnie (Kij, un gros gecko orange qui fugue régulièrement), des prises de position psychédéliques et des discours laborieusement lus. Bien évidemment, les paranoïaques soupçonnent qu’elle est nettement plus intelligente qu’elle n’en a l’air et les encore plus paranoïaques qu’elle est réellement stupide, mais que ça fait partie du Plan…

Israël

L’État d’Israël a lui aussi une représentation diplomatique et (surtout) commerciale – en d’autres termes, un comptoir – au Sandu. Comme tous les comptoirs israéliens, c’est un petit peu un État dans l’État, ce qui agace profondément les autorités – mais d’un autre côté, Tel-Aviv paye des droits non négligeables pour ce privilège…

Israël a quelques intérêts pour Copacabana – et notamment son Starport – et de fait cherche à entretenir des relations des plus cordiales avec la Ville libre. Malheureusement, il y a toujours une affaire impliquant des comptes numérotés dans une banque de la place de Beyrouth ou Tel-Aviv qui vient semer des vilains nuages dans les cieux diplomatiques.

Ambassadeur Ephrem Benjelloun : Né à Copacabana, il est apprécié des deux parties pour sa capacité à comprendre les deux points de vue et son honnêteté. Non content d’être ambassadeur, il est aussi rabbin, de tendance libérale, et est de fait le chef de file de la petite communauté judaïque de la Ville libre. Il met souvent de l’ambiance dans les soirées diplomatiques à coups de dictons rabbiniques et de blagues juives ; curieusement, il s’entend assez mal avec les Siyani.

Haut-commandement karlan

Les Karlan se sont fait un peu tirer l’oreille pour ouvrir une représentation diplomatique minimale ; c’est très dur de tirer l’oreille d’un Karlan. Le Haut-commandement a, semble-t-il, des problèmes culturels avec le concept de diplomatie – et encore plus avec les Terriens.

Toujours est-il qu’il y a une petite ambassade, qui emploie cinq personnes dans un immeuble de bureaux de Rio Sul ; l’endroit n’est pas spécialement protégé, mais on soupçonne les Karlan d’avoir des dispositifs nettement plus sérieux dans leurs domiciles respectifs. Sa principale activité semble être la surveillance de la petite – et fort discrète – colonie hjandri basée à Copacabana.

Ambassadeur Trijka’rtea Hrjakrestla : Wrisjandri blasé qui remporte toujours un franc succès auprès des aboyeurs lors de réceptions. On ne peut pas vraiment dire de lui que c’est un des membres les plus actifs de la scène diplomatique. En fait, beaucoup de gens pensent que son poste d’ambassadeur – surtout à Copacabana – est une brimade majeure pour une connerie majuscule et qu’il attend ici la fin de sa punition avec patience et résignation.

Siyani

Comme pour les Ligues atlani, la Guilde marchande siyansk a investi le Vidigal Aquaria ; leur représentation est néanmoins nettement moins visible. C’est un domaine à une des extrémités de l’Aquaria, avec des sorties qui donnent vers la mer, paraît-il. La GMS entretient aussi, et surtout, un grand centre « culturel » (en fait plutôt commercial) au Sandu. Les relations avec Copacabana sont plutôt distantes, pour des raisons économiques : la grande représentation diplomatique sur Terre, c’est Israël. Le représentant n’y est d’ailleurs qu’un chargé d’affaire, rarement Siyan.

Singapore

L’antagonisme des deux Villes libres n’est un secret pour personne. De fait, Singapore n’a en fait d’ambassade qu’une représentation commerciale au Santos Dumont Terminal doublée d’un – petit – bureau d’ambassadeur. Celui-ci change en moyenne tous les six mois, le temps d’avoir fait jouer un piston suffisamment gros pour se tirer de ce coin sale…