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Guerre stellaire

De Tivipédia

Comment les différentes nations de la Sphère appréhendent la stratégie spatiale.

Eyldar

Somme toute, les Eyldar n’ont pas eu à faire la guerre souvent, mais ce sont eux qui ont posé les bases de la stratégie de combat dans l’espace, avec notamment le système des trois niveaux d’engagement : les Chasseurs, qui agissent comme des unités de reconnaissance à longue portée, les Destroyers qui engagent l’ennemi, et les Croiseurs qui amènent la grosse artillerie. Il ne faut pas s’étonner alors si l’organisation d’une flotte eyldarin est archétypique.

Les Chasseurs sont conçus autour de trois contraintes : vitesse, maniabilité et capacité de détection. Les modèles eyldarin utilisent une combinaison de moteurs photoniques et antigravité qui, couplée à un système anti-inertiel pour le pilote, donnent à ces engins une maniabilité et une accélération stupéfiante. L’électronique de bord est aussi très perfectionnée, d’une part pour offrir une grande capacité de détection, d’autre part pour permettre au même pilote de suivre ce qui se passe dehors pendant les évolutions anarchiques de sa machine...

Les Destroyers eyldarin sont un peu les parents pauvres de la flotte. Leur versatilité leur permet d’intervenir dans tous les domaines : détection, attaque, défense, déploiement de troupes, etc. La mauvaise nouvelle est qu’ils ne sont doués dans aucun d’entre eux. Cependant, un groupe de Destroyers eyldarin possède une force remarquable : celle du travail en équipe. Là où les pilotes de Chasseurs sont en général des têtes brûlées solitaires, l’équipage d’un Destroyer fait plutôt dans la coordination et la solidarité. Un bon membre d’équipage d’un Destroyer peut espérer être promu à bord d’un Croiseur.

Le Croiseur typique d’une flotte eyldarin vient en fait dans deux modèles : le Croiseur léger et la Battlestar. Un Croiseur léger n’est rien d’autre qu’un Destroyer de plus grande taille, doté d’un armement conséquent et de chasseurs embarqués ; la Battlestar est plutôt une base avancée mobile… On notera au passage que le terme « Battlestar », pour désigner un croiseur lourd dépassant le demi million de tonnes, est dû à des journalistes terriens un tantinet enthousiastes. Le terme eyldarin est Eldagarantë.

Atlani

Dans l’ensemble, le modèle atalen se rapproche beaucoup du modèle eyldarin, à une distinction majeure près: les Patrouilleurs.

Un Patrouilleur est un vaisseau à mi-chemin entre le Chasseur, par son rayon d’action et sa panoplie de détecteurs longue portée, et le Destroyer par son armement conséquent. Un Patrouilleur a, en règle générale, un équipage de faible taille (3–10 personnes) et est nettement plus prévu comme une force de frappe avancée. Les Chasseurs sont plus utilisés lorsque l’engagement a déjà commencé, pour harceler les forces ennemies, quand aux Destroyers, ils s’alignent sur le modèle des Croiseurs légers.

Les Atlani ont peu de vaisseaux lourds ; quand c’est le cas, il s’agit souvent de monstres construits sur le modèle des Battlestars, mais à plus petite échelle (100’000–500’000 tonnes). On soupçonne d’ailleurs les Ligues atlani, et notamment Eokard, d’avoir une ou deux Battlestars cachées, quelque part…

Fédération des hautes-terres

La Fédération des hautes-terres a beaucoup pompé sur le modèle eyldarin, et le domaine spatial ne fait pas exception.

Là où les Highlanders se distinguent, c’est par l’usage d’une bien plus grande gamme de vaisseaux spécialisés. Le Destroyer « pur » n’existe pas dans la flotte highlander. On a cependant des Vedettes (vaisseaux rapides), des Frégates (lance-missiles), des Barges (transports de troupes, souvent spécialisées dans l’abordage), etc. De même, la famille des Croiseurs compte des Lance-Engins (avec moult chasseurs embarqués), des Cuirassés (vaisseau de combat pur et dur), etc.

Une autre différence est que les Highlanders ont deux types de Chasseurs : les Éclaireurs et les Chasseurs d’attaque. Comme son nom l’indique, l’Éclaireur est un vaisseau de reconnaissance, monoplace, dont la fonction est la plus proche du modèle traditionnel (eyldarin) de Chasseur. Il est peu armé et prend rarement part au combat, mais reste à distance pour coordonner les attaques.

Les Chasseurs d’attaque, par contre, sont des engins terrifiants : techniquement, il sont plus proches du missile photonique que du vaisseau. Un Chasseur d’attaque est utilisé comme une première vague d’assaut : on les lance, ils foncent vers leur cible, lâchent une ou deux bordées de leur armement, puis essayent tant bien que mal de regagner leur base (souvent sur l’inertie…).

Vaisseaux typiques

Olympus AF-7 « Cheetah » (chasseur d’attaque)

Surnommé « V1 » par les pilotes, le Cheetah est principalement un énorme moteur photonique, auquel est arrimé un cockpit et deux nacelles d’armement (principalement des lasers de forte puissance ou, plus généralement, des missiles à courte portée). Les pilotes de V1 sont considérés comme une classe à part (de tarés, s’entend), même parmi les pilotes de chasseurs en général.

Federal Space Industries MB-4 « Stronghold » (base orbitale)

Le terme officiel est « base mobile », mais à la vérité, ces bases n’ont rien de mobile : on les déplace, c’est tout. L’intrusion de « Strongholds » dans l’espace stellaire d’une planète est le second signe d’une invasion highlander imminente. Le premier est quand votre flotte spatiale s’est faite décimer… Ce sont des structures gigantesques, de plusieurs millions de tonnes et qui, comme leur nom l’indique, servent de base à de futures attaques. Elles sont principalement conçue pour le soutien logistique et n’ont donc, de fait, que peu de défenses actives (mais beaucoup de blindage).

NAUS

Même si, théoriquement, l’Alliance nord-atlantique chapeaute les NAUS et l’Europe, les deux nations ont développé des approches très différentes du combat spatial.

Les NAUS s’alignent dans le cas présent sur la doctrine américaine bien connue, dite « overwhelming firepower », id est, puissance de feu maximum ! Les Chasseurs américains ont un armement suffisant pour tenir tête face à un Patrouilleur atalen et même pour y faire réfléchir à deux fois un Destroyer eyldarin. Le problème est que leurs engins sont lents et ne pourraient pas retrouver leur nez s’il n’était pas fixé à la carlingue de l’appareil…

Pour la détection, les Américains préfèrent utiliser des cargaisons invraisemblables de drones de reconnaissance, ce qui évite aussi de mettre en danger la vie des pilotes (ce qu’ils savent déjà très bien faire eux-mêmes, merci pour eux). Le défaut principal de ses engins est un taux de panne assez élevé qui transforme le drone en quelque chose d’à peine moins souhaitable qu’une météorite. Les Highlanders ont coutume de dire que les drones américains sont plus dangereux que les mines photoniques, mais ils exagèrent. Un peu.

Vaisseaux typiques

NCC SF-11 « Heracles »

Les « Heracles » illustrent parfaitement la doctrine américaine de puissance de feu maximale… Ces chasseurs monoplaces ne pèsent pas moins de 75 tonnes, soit le tonnage d’un Patrouilleur atalen, et incorporent un armement lourd massif : deux tourelles de fulgurants lourds, deux lasers de puissance moyenne, plus une énorme cargaison de missiles. Lors d’un engagement « accidentel » dans la Ceinture de Phaéton en 2279, deux Heracles ont vaporisé un destroyer highlander, sans subir de pertes.

Europe

La Confédération européenne est championne toutes catégories du bricolage, du recyclage et de la standardisation. Une immense majorité de ses vaisseaux de ligne (Croiseurs et Destroyers) sont des modèles ayant plus de cinquante ans de service actif et étant réactualisés de loin en loin. Le record revient au croiseur « Napoléon Bonaparte », racheté par la Commune libre de Paris et la République de Corse à l’Ukraine et réhabilité pour le service actif en 2269, soit plus de 120 ans après sa première mise en service.

Les Chasseurs sont quand même un peu plus récents, et plus proches du modèle eyldarin que du modèle américain. En fait, ils sont très similaires aux Éclaireurs highlanders, mais plus axés sur le combat ; ces engins, souvent biplaces, sont considérés comme parmi les plus performants de la Sphère.

Récemment, la Confédération a commencé à adopter un nouveau programme tactique très controversé, visant à remplacer Destroyers et Croiseurs par un plus grand nombre de Croiseurs légers, accompagnés d’Escorteurs. Les Escorteurs sont une classe de vaisseau entre le Patrouilleur et le Destroyer, prévu pour la défense des plus grands bâtiments et pouvant engager des vaisseaux de tous types.

Le but de la Confédération est d’avoir une flotte spatiale plus mobile, mais le changement est si radical que beaucoup de militaires et de politiques renâclent. Les nations non-terriennes voient ce genre d’idée comme le parfait exemple de plan mégalo terrien pour bouleverser l’ordre établi. De toute façon, au vu des engagements militaires de la Confédération européenne, il y a toutes les chances que cette nouvelle stratégie n’ait jamais à prouver son utilité.

Vaisseaux typiques

Croiseur léger, classe « Manta »

Les croiseurs de classe Manta sont prévus pour devenir le fer de lance de la nouvelle stratégie spatiale européenne – et ont bien failli être sa perte. Le développement des « Manta » a été initié au début du XXIIIe siècle et s’est heurté à un nombre record de retards administratifs et techniques.

La première génération n’a été lancée que vers 2241, en pleines Guerres corporatives, et a connu des défauts à répétition. Après de sévères explications de gravure entre états-majors et bureaux d’ingénierie, une seconde génération a été mise au point en trois ans, mais elle s’est avérée peu efficace à l’usage. La troisième génération est sortie des chantiers spatiaux européens en 2284 et semble beaucoup plus efficace et fiable que les deux précédentes.

Les « Manta » sont des vaisseaux de moyen tonnage (20’000 tonnes), très rapides pour des engins de cette catégorie, et avec un armement très efficace à longue distance. Leur design modulaire permet quelques variantes dans les configurations, mais le croiseur léger « Manta » reste un vaisseau de déploiement rapide, capable de frapper vite et fort.

Israël

Israël n’a techniquement pas de force spatiale, conformément aux Accords de Moscou de 2092. Si des Chasseurs lourds d’escorte sont affectés à l’accompagnement des cargos stellaires israéliens dans des zones, dites « à risque », les autorités répètent à l’envi qu’il ne s’agit que d’une force de protection, employée par la Nasrawi Security, Inc.

Dans les faits, la Nasrawi Security, Inc. est une façade de l’armée israélienne, qui lui sert de couverture pour ce genre d’activités ainsi que pour quelques black ops des familles. Les deux autres signataires des Accords de Moscou, à savoir la Fédération des hautes-terres et la Confédération européenne, ferment les yeux – même si on murmure que la NSI (et donc l’armée israélienne) est parfois employée / manipulée par des guildes siyansk pour faire leur sale boulot.

Singapore

Comme Israël, Singapore n’a pas de forces spatiales, sinon un impressionnant déploiement de chasseurs mixtes orbite / atmosphère, qui sont basés sur le terminal orbital « Rising Star » de la Ville Libre.

Par contre, les cargos singapouriens ont généralement un armement défensif qui a de quoi dissuader le plus suicidaire des pirates stellaires. De plus, en collaboration avec la Fédération des hautes-terres (qui, de temps en temps, « prête » une escorte ou deux à des convois spéciaux), Singapore a développé une série de faux cargos, qui eux ont une puissance de feu comparable à un Croiseur léger, et suffisamment de Chasseurs embarqués pour guérir le hoquet d’une flotte mercenaire.

Moralité : personne ne fait chier Singapore…

Siyani

Le principal problème que la plupart des civilisations de la Sphère ont avec les vaisseaux siyansk, c’est qu’on ne sait jamais où est l’avant et où est l’arrière et, plus important, où sont les canons… En général, on part du principe que c’est « partout » ; c’est une assez bonne approximation.

Les vaisseaux des Siyani sont construits la plupart du temps avec des pièces standards, mais avec une carrosserie blobulaire et protéinomorphe. Beaucoup d’autres peuples achètent des infrastructures de vaisseaux siyansk et y collent des superstructures adaptées à leurs besoins. C’est là d’ailleurs le standard en matière de construction pour beaucoup d’objets complexes.

Ce que l’on sait moins, c’est que les Siyani ont aussi des Schlitzzpis, des vaisseaux utilisant leur propre technologie à base de trucs et de machins vaguement identifiables et de couleurs pétantes. Ce sont des vaisseaux militaires, presque sans exception. Le problème est que, de l’extérieur, ça ressemble à n’importe quel autre vaisseau siyansk (à savoir, à rien…).

En combat, ces engins sont cauchemardesques : leur technologie a été prévue pour prendre en compte le côté informe des vaisseaux et la confusion que cela entraîne. Par exemple, des systèmes de dérivation permettent à une même arme de tirer de plusieurs côtés différents ; même chose pour les propulseurs, qui peuvent être redirigés rapidement dans un sens ou dans l’autre. Les vaisseaux de combat siyansk sont néanmoins rares – pour autant qu’on puisse dire. Ils préféreraient que ça ne se sache pas trop…

Haut-commandement karlan

Les vaisseaux karlan sont le cauchemar d'un peu toute la Sphère -- à part peut-être de la Fédération des hautes-terres, mais c'est probablement par inconscience. La particularité principale de la stratégie spatiale du Haut-commandement est de faire la part belle aux vaisseaux de fort tonnage. Les forces karlan semblent toujours aligner plus de vaisseaux de ligne que n'importe quelle autre flotte, des plus gros et des plus méchants.

À vrai dire, s'il faut laisser quelque choses aux Karlan, c'est que le style méchant, ils savent faire! Pour ce qui est de l'efficacité de leurs vaisseaux, c'est plus nuancé. La plupart de leurs vaisseaux sont en fait des lance-engins, qui embarquent des quantités indécentes de vaisseaux médiocres et, le plus souvent, télécommandés ou même automatisés. Au reste, la flotte karlan est très fortement automatisée et un vaisseau donné embarquera moitié moins d'équipage qu'un équivalent non-karlan.

Ce qui fait la grande force du Haut-commandement, c'est la discipline quasi-absolue de ses équipages et ses tactiques de combat, toujours rodées à la perfection. C'est une force, mais c'est aussi une faiblesse, que sut exploiter la Fédération des hautes-terres pendant la Troisième guerre stellaire: en utilisant des tactiques non-conventionnelles à l'extrême, les Highlanders ont pu gripper la formidable machine karlan. Il semble que, depuis, les Karlan aient appris à se méfier des Terriens -- quant à savoir si cela suffira, c'est une autre histoire.

Techniquement, les vaisseaux karlan sont équipés de moteurs et d'une technologie hyperspatiale de pointe: on estime que leurs moteurs semi-balistiques et non-balistiques permettent des vitesses deux fois plus élevées en hyperespace; leurs senseurs hyperspatiaux ne sont pas en reste et leur systèmes de navigation sont de loin les plus précis de la Sphère. Un autre point fort est le niveau de leurs écrans de protection, même si le blindage de coque est lui moins impressionnant (certains hurluberlus de la Dame de fer prétendent avoir percé le blindage d'un croiseur karlan à la mitrailleuse d'aviation; c'est probablement vrai).

Il n'est pas rare de voir des groupes stellaires karlan patrouiller certaines zones stellaires, de préférence loin des zones très actives. Cela dit, on a pu les voir souvent autour d'Alt. Dans tous les cas, ils ne donnent jamais la moindre explication sur leur présence dans les parages -- quand ils ne la nient pas en bloc.

Combats spatiaux

Eyldar vs. Siyani

Avant le premier contact avec les Eyldar, la technologie spatiale siyansk n’a jamais été très évoluée. Les Guildes construisaient des caisses à savon cosmiques, qui avaient la fâcheuse tendance à exploser sans qu’on ait même besoin de tirer dessus au préalable. Autant dire que le petit corps expéditionnaire eyldarin, qui avait beau avoir des vaisseaux qui, aujourd’hui, font sourire, a éparpillé toute la puissance militaire spatiale siyansk avec aisance.

Eyldar vs. Karlan

Le grand classique de la période pré-terrienne, les affrontements entre les flottes de l’Arlauriëntur et le Haut-commandement karlan sont principalement une démonstration de styles opposés. Les vaisseaux eyldarin, très à l’aise en espace normal, étaient prévus pour des attaques frontales, invasions planétaires, tout ça. En face, les Karlan alignaient deux types de vaisseaux : des modèles lourds, défensifs, équipés de boucliers, et des vaisseaux d’attaques, rapides et dotés de systèmes hyperspatiaux d’une précision diabolique, taillés pour l’embuscade.

Eyldar vs. un peu tout le monde…

La fin de la Première guerre stellaire a vu presque toute la Sphère s’attaquer à l’Arlauriëntur, avec somme toute assez peu de succès… La technologie eyldarin, en matière de vaisseaux spatiaux, quoi que marginalement supérieure, était surtout appuyée par des équipages expérimentés et surtout l’avantage du nombre. Les choses ont changé lorsque des éléments de la flotte de l’Arlauriëntur ont déserté, mais ces événements ne sont arrivés que très tard, au cours de la guerre civile qui a suivi l’effondrement de l’empire.

Les combats autour de Fantir furent massifs : on parle de milliers de vaisseaux de part et d’autre, et les documents qui montrent l’état de la planète pendant et après le conflit en témoignent. La légende dit que la seule structure a avoir survécu est la Boule, le bâtiment où siège le Cepmes et dont on dit qu’il était déjà là avant que les Siyani ne viennent sur Fantir. La Révolution a mis fin à cette bataille, mais sans elle, bien malin qui aurait pu en déterminer le gagnant.